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« Pas de ça chez nous ! » Quand les bourgeois du XVIe parisien puent du bec

En soulevant le couvercle de la soupière de porcelaine, on a découvert un pot de chambre et ses relents. C’était lundi 14 mars au soir, la mairie de Paris organisait une réunion publique d’information sur le centre d’hébergement d’urgence devant être installé d’ici l’été en lisière du bois de Boulogne, – “à deux pas de l’hippodrome d’Auteuil, du musée Marmottan et des jardins du Ranelagh”, précise judicieusement Le Figaro.

Alors que les débats auraient dû se tenir pendant deux heures entre les habitants mécontents et les représentants de la ville de Paris, ils ont dû être écourtés au bout de 15 minutes pour cause de débordements. Quand la bourgeoisie du XVIe sort de ses gonds, elle se révèle dans sa nue crudité.

C’est d’abord au préfet de Paris, Sophie Brocas, que les “révoltés” s’en prennent. Et en termes particulièrement châtiés. Échantillons : “Escroc”, ”fils de pute”, “menteur”, “collabo”, “stalinien”, ”vendu”, “salopard”, “salope”, “Sophie Brocas caca ! » …

Acclamé par la foule en furie, Claude Goasguen, maire d’arrondissement LR et principal élu local opposé au projet, a rehaussé le niveau sur le mode séditieux, encourageant ses partisans à “dynamiter” la piscine installée à proximité du futur centre d’hébergement, précisant Ne vous gênez pas, mais ne vous faites pas repérer ».

Pour commenter pareil événement, France Inter a invité à son micro la « sociologue des riches », Monique Pinçon-Charlot, qui a assisté à cette réunion et n’en revient pas, elle qui en a pourtant remué du beau linge. Cette fois, pour l’effet caméléon, elle avait même revêtu un petit manteau de fourrure… synthétique… Voici son récit, grandiose !

Petit florilège complémentaire ici.

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Gerard Ponthieu

Journaliste, écrivain. Retraité mais pas inactif. Blogueur depuis 2004.

Une réflexion sur “« Pas de ça chez nous ! » Quand les bourgeois du XVIe parisien puent du bec

  • Certes… Mais nous voilà, indirectement, plongés dans l’aporie : que faire, quand des Gens du voyage s’installent sur le terrain de foot où ne vont plus pouvoir jouer tes gosses ? Que faire quand des Roms pourrissent à qui mieux mieux la vie de gens qui sont tout sauf fortunés ? Que faire quand des maris (polygames) de voilées ne veulent pas que le toubib homme les auscultent ? Que faire quand des malfaisants cassent en toute impunité car, de l’aveu même de la police, ils sont gitans (certains ont coulé ma boîte) ? Laborit parlait en son temps de l'”éloge de la fuite” : je crains que ce soit devenu l'”obligation d’impuissance”. Et pour ne pas laisser accroire à un accès de populisme : que faire quand une poignée de nantis s’approprient autant de richesse que la moitié de l’humanité qui en est d’autant précarisée, grâce en particulier aux paradis fiscaux ?

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