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Marseille pour Florence et Hussein. « Il faut hurler au secours, c’est urgent ! »

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Premier mercredi du mois. C’était ce 6 avril, devant l’Opéra de Marseille. Midi : les sirènes lancent leur lugubre hurlement. Trois fois. Les regards sont tendus vers la tâche rouge sang qui occupe tout le centre du parvis. Photos de Florence et Hussein. Musique profonde. Gravité d’une voix : «Il faut hurler au secours, c’est urgent ! Rendez-nous Florence et Hussein, il y a le feu ! Notre liberté a besoin d’eux, et nous avons besoin de leur liberté !».

Au milieu de la tâche, une sirène-femme émerge et d’elle, de son tréfonds, monte un chant bouleversant. Des personnages en noir s’accrochent à des barres verticales ; ils peinent à monter, puis redescendent pour essayer à nouveau l’impossible sortie vers le ciel. Au fond, un coureur dans sa roue tente l’impossible échappée. Sur une barre, une femme se risque à l’équilibre incertain.

«Il faut hurler au secours, c’est urgent », poursuit la voix, en boucle. L’attention est extrême dans le public recueilli, comme saisi. « Rendez-nous Florence et Hussein, il y a le feu ». Les enfants aussi se figent. Le chant s’élève encore, lance des frissons. « Notre liberté a besoin d’eux, et nous avons besoin de leur liberté».

Dix minutes ont passé. Dernière salve des sirènes depuis les toits. Les acrobates en noir regagnent le sol et de la grande robe rouge libèrent des ballons par dizaines, rouges aussi, s’élevant à l’assaut de l’air. bleu Frissons, recueillement, applaudissements.

Moment intense, beau, prenant. Rencontre d’artistes avec le drame et la si nécessaire solidarité. Ils étaient une vingtaine du Cirque Archaos et de Lieux publics (arts de la rue). Chaque premier mercredi du mois, ils jouent ainsi dans Marseille, un spectacle intitulé “Sirènes et Midi Net”, avec la complicité des sirènes d’alerte. A la demande du Club de la Presse de Marseille, ils ont cette fois improvisé en pensant à Florence et Hussein. Ode magnifique de justesse, en principe à nouveau prévue au même endroit, mais un samedi cette fois. Samedi prochain 16 avril : ce sera le 101e jour de détention pour Florence et Hussein.

→ Confirmation du rendez-vous ici-même dès que possible.

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→ Ne pas oublier non plus « nos » autres disparus : Ingrid Betancourt (Colombie), Guy-André Kieffer (Côte d’Ivoire), Fred Nérac et son accompagnateur Hussein (Irak).

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Une réflexion sur “Marseille pour Florence et Hussein. « Il faut hurler au secours, c’est urgent ! »

  • Ce moment fut intense en effet, n’ oublions pas les autres disparus.

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