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« Je suis Charlie ». Sophia Aram se demande…


L'hommage de Sophia Aram à Charlie Hebdo sur France Inter

"Et Dieu dans tout ça ?", s'interroge Sophia Aram, toute dubitative après la perte de ses copains de Charlie. Notons, à propos de la célèbre interpellation,  que si  son auteur, Jacques Chancel, a été épargné par les fous d'Allah c'est parce qu'il a préféré mourir avant leurs accès de charité islamiste. Encore que, ne faisant pas partie de cette bande de mécréants désormais décimée, il aurait sans doute été épargné. Pourquoi Allah n'aurait-il pas eu des bontés envers un croisé comme lui, si médiatique et chrétien, ami des grands de ce monde, de Nicolas Sarkozy et de Carla ?

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Gerard Ponthieu

Journaliste, écrivain. Retraité mais pas inactif. Blogueur depuis 2004.

8 réflexions sur “<span class="dquo">«</span> Je suis Charlie ». Sophia Aram se demande…

  • Binoit

    Sophia Aram : Aram comme Haram (illi­cite, oppo­sé à hal­lal, licite) !

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  • faber

    Pour dire vrai, je com­mence à en avoir plein les bottes de ces com­mé­mo­ra­tions. Ça n’a pas tar­dé. Je ne m’ap­pelle pas Charlie. Je n’i­rai pas à la manif. Et je pense que même Cabu et sur­tout Wolinski auraient pré­fé­rés bai­ser que s’emmerder un dimanche aprém” dans les rues sous la pluie. Purée, je rêve, tout le monde est Charlie ? Qui le lisait ? Un mil­lion de thune tombe pour faire vivre les morts. Ça ne marche pas, c’est même vomitif.
    Si le mec (genre Coluche qui cause) il aimait Charlie, ben il avait que ache­ter Charlie. Y avait des des­sins avec des femmes à poils, ouah la rise. J’ai eu le mal­heur de dire la même chose sur Médiapart.
    Je suis trai­té de merde et ferme ta gueule. Pourtant, moi, poli et tout. Les Tshirt Charlie, les pots de mou­tarde Charlie, les cas­quettes et porte-clés, c’est pathé­tique. Et sur­tout ça vient tard comme la thune de Fleure Péllerin et autres cro­que­morts. Non, non. Il faut don­ner la chance aux des­si­na­teurs VIVANTS, jeunes ou vieux. IL FAUT que les jour­naux, papiers ou élec­tro­niques ouvrent leurs pages aux dessinateurs.
    C’est un médium spé­ci­fique le des­sin, propre et même sale à la presse. Les lec­teurs sautent des­sus. Car expres­sion directe. Dans un des­sin, on ne peut pas chan­ger une ligne, une vir­gule, une intro, une chute. Bien sûr, je parle de des­sin, pas des merdes beso­gneuses avec des noms sur des valises, des pan­neaux et plein de blabla.
    On ne des­sine pas à la radio comme tente de le faire croire France Inter. Les des­si­na­teurs meurent de faim, de froid, de la médio­cri­té et de la trouille des patrons de presses. Les patrons de presse aiment Plantu qui fait l’ins­tit” et pense lui aus­si que les lec­teurs ont besoin d’ex­pli­ca­tions. Mais les lec­teurs regardent ARTE et ne lisent pas que des tor­chons et devant la machine à café ou ailleurs, il y a des gens géniaux qui ramènent leur tronche, des grandes gueules et cela vaut bien un des­sin par­fois. Les lec­teurs sont intelligents
    Pourquoi Charlie ? Les mecs, les nanas (peu) les meilleurs crayons, ont dû créer leur jour­nal pour s’ex­pri­mer et vivre. quel est le réd” chef aujourd’­hui qui rece­vrait un Reiser, un Gébé, un Cabu ? Regarder 5 minutes seule­ment ses des­sins ? Modestement, je relate un truc : un réd chef (et merde à son jour­nal) me dit qu’il adore mes des­sins. Mais, rajoute t‑il, les lec­teurs ne com­pren­draient pas. Voila un exemple.
    Le réd chef pense que ses lec­teurs sont des cré­tins. Et il conti­nue à leur ser­vir la soupe tiède. Et sur­tout il n’a jamais regar­dé une image, il ne sait pas par­ler des­sin. C’est pour­quoi je n’i­rai pas à la manif. C’est pour­quoi je conti­nue­rai à dessiner.
    La grand messe des convain­cus de la liberté ?
    Mais ils sont où dans le civil ces révol­tés du bri­quet et de la flamme au bord de la fenêtre ? Oui, je suis triste et amer ce soir. Et je n’aime pas les défilés.

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  • Joël

    Quand nos petits jeunes quittent leurs foyers pour rejoindre le dji­had en Syrie, c’est qu’il n’ont pas trou­vé leur compte chez eux : Facebook et le shop­ping du same­di ne les ont pas comblés.

    Le fond du drame, c’est la misère intel­lec­tuelle, la misère morale et la misère spi­ri­tuelle dans laquelle notre socié­té immerge bon nombre de nos petits gars et à côté des­quels l’ex­pé­rience du chô­mage n’est peut-être qu’un sou­ci mar­gi­nal. Les frères Kouachi ont fait quelque chose de mons­trueux mais ce n’é­tait pas des monstres, juste des pau­més graves.

    Pour répondre à Sophie Aram. Face à ces car­nages, dit-elle, « soit Dieu s’en contre­fout, soit il n’existe pas ». Retenons une troi­sième hypo­thèse : Dieu est comme nous tous, com­plè­te­ment son­né par nos erre­ments, ter­ras­sé. De chez moi, en tout cas, je l’en­tends mur­mu­rer : « que c’est dur d’être aimé par des cons ».

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  • Joël

    Question : « Mais com­ment donc Dieu pour­rait-il être « comme nous tous », s’il est Dieu ? ! »

    Réponse : « en s’incarnant ».

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    • Le genre d’ar­gu­ment – si c’en est un – qui tue la rai­son et toute envie de dis­cu­ter. Et quand je dis « l’ar­gu­ment qui tue », je parle bien de cette vio­lence qu’on dénonce tant aujourd’hui. « Je suis Bossuet », ce bigot éru­dit : « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils ché­rissent les causes »… Dieu se marre, moi avec : je ris jaune tout de même. Pour moi, les reli­gions sont une des causes pre­mières des affron­te­ments entre humains, notam­ment parce qu’elle valident des croyances fra­tri­cides, ou plu­tôt homi­cides et géno­cides ; les­quelles génèrent les injus­tices et les dérè­gle­ments sociaux qui ali­mentent l’autre série des « causes pre­mières » de la vio­lence intra espèce humaine. Je t’ai sou­vent dit que je consi­dé­rais aus­si comme reli­gions le nazisme et le sta­li­nisme. Je maintiens !
      Je réponds en même temps à mon cher pote Langlois quand il parle de « vio­lence pré­ten­du­ment reli­gieuse » : si les frères Kouachi ont atteint l’a­bo­mi­na­tion c’est bien au nom d’Allah et de leurs croyances assas­sines ! L’Histoire ne les a peut-être pas favo­ri­sés (admet­tons, et alors ? il y a d’autre moyens de s’é­le­ver au rang d’homme que de pros­ter­ner, refu­ser de ser­rer la main des femmes, etc. De plus l’un des Kouachi, a été employé à la Ville de Paris et viré en rai­son de ses com­por­te­ments de musul­man dévot ! (Lire ici) Bonnot aus­si, celui de la Bande, CROYAIT à la rédemp­tion par l’hé­roïsme anar­chiste, une autre reli­gion : laïque celle-là, mais tout autant imbé­cile, menant de toutes façons au mêmes résul­tats dévas­ta­teurs. Sans cette croyance, Bonnot aurait pu être un anar « nor­mal », un brave mec, paci­fiste sûre­ment… Les Kouachi, des maho­mé­tans « nor­maux » s’ils n’a­vaient été rat­tra­pés par les extrêmes de leur reli­gion, certes sale­ment ravi­vés par les condi­tions géo­po­li­tiques, en Palestine comme on sait – situa­tion elle-même consé­quence – pas unique mais en grande par­tie– des affron­te­ments his­to­riques entre les trois mono­théismes ! Ça res­semble beau­coup à une boucle infernale !…

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  • Pierre

    Les pos­tures méta­phy­siques (« Dieu n’existe pas », « il s’en fiche », « il souffre », etc..) sont cer­tai­ne­ment à prendre en consi­dé­ra­tion dans toute cette actua­li­té « Charlie » mais il importe d’être rigoureux.

    1) La bande de Charlie ne s’est jamais posi­tion­née sur la ques­tion de Dieu mais seule­ment sur le cul-bénisme (toutes reli­gions confon­dues) et – bien plus lar­ge­ment – sur l’hy­po­cri­sie géné­ra­li­sée, qu’elle émane des milieux reli­gieux ou poli­tiques. Ce qui était notam­ment régu­liè­re­ment dénon­cé, c’é­tait le déca­lage chro­nique entre les dis­cours géné­reux (« les valeurs », « la répu­blique »…) et les pra­tiques (la puis­sance de de la finance avec la « béné­dic­tion » des états…).

    2) Le sys­tème actuel (mar­chand, pro­duc­ti­viste, foca­li­sé sur les « tech­no­lo­gies »… bref : étroi­te­ment maté­ria­liste) est un sys­tème qui ne peut fonc­tion­ner qu’en étant a‑moral (et non « immo­ral », comme s’obs­tinent encore à le pen­ser les héri­tiers du mar­xisme et les adeptes des bons sentiments. 

    3) Le pro­blème fon­da­men­tal, ce n’est pas la « crise éco­no­mique » (si on le croit, on reste enfer­ré dans le maté­ria­lisme !) mais un malaise spi­ri­tuel et moral pro­fond et durable.

    4) Pour un cer­tain nombre de nos jeunes accul­tu­rés, ce malaise n’é­tant pas conscien­ti­sé (« la courbe du chô­mage » et celle du pou­voir d’a­chat occu­pant toute la scène du débat), la quête de sens passe par des enga­ge­ments irra­tion­nels et extré­mistes : ils sentent qu’ils n’ont « plus rien à perdre » à s’en­ga­ger dans ces voies, à com­men­cer par la vie.

    5) Les motifs invo­qués (Dieu, l’i­mage du pro­phète…) ne sont que des pré­textes, comme on pou­vait en trou­ver dans les enga­ge­ments ultra-gau­chistes des années 1970.

    6) Dieu n’a donc rien à voir avec toute cette tra­gé­die mais « les cons qui l’aiment » (Cabu), la misère spi­ri­tuelle morale et tout sim­ple­ment intel­lec­tuelle. Quand on vient de com­mettre un atten­tat et qu’on laisse traî­ner sa carte d’i­den­ti­té, je sens moins la pré­sence de Dieu que l’ab­sence de neurones.

    7) Les frères Kouachi et Amedy Coulibaly étaient avant tout trois « pauvres cons », au sens pre­mier de ces termes : « pau­vre­té » = « misère » ; « conne­rie » = « inca­pa­ci­té à dis­cer­ner quoi que ce soit autour de soi et en soi ».

    8) L’occident (j’as­sume ce mot) ayant géné­ré un sys­tème mons­trueux de cynisme… et donc de « conne­rie » (absur­di­té), il ne peut géné­rer, par réac­tion, com­pen­sa­tion, que de la violence.

    9) En tant que fau­teur de troubles, l’oc­ci­dent doit prendre une part par­ti­cu­liè­re­ment active dans la répa­ra­tion des dom­mages, l’é­la­bo­ra­tion d’une éthique nou­velle (puis, seule­ment ensuite) d’un pro­jet poli­tique et de sa concré­ti­sa­tion (sor­tie indis­pen­sable de l’hypocrisie).

    10) Les seules réponses aux ter­ro­rismes (en par­ti­cu­lier le reli­gieux, parce qu’il est par nature le plus extré­miste que les autres) sont :
    – le tra­vail de cha­cun sur soi,
    – le dia­logue et l’é­coute (par exemple sur ce blog, mais c’est mieux quand ça se passe dans la vraie vie…)
    – l’é­du­ca­tion, la trans­mis­sion de ceux qui y voient un peu plus clair vers les autres.

    Pierre

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  • Joël

    « Le genre d’argument – si c’en est un – qui tue la rai­son et toute envie de discuter. »

    1) Ce n’est pas un argument.
    2) Ca ne tue pas la rai­son : ça la regarde et l’irrigue.
    3) Ca ne tue pas l’en­vie de dis­cu­ter, ça valo­rise le silence dans une socié­té du bavar­dage et du bruit : « trop d’in­fos tuent l’info ».

    Comprend qui peut. 🙁

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