Presse-Médias

Les pigistes du « Marin » ne veulent plus être pris pour des moussaillons

Cori

Comme la plupart des journaux, Le Marin recourt à des pigistes, ces journalistes champions de la flexibilité. Ils en sont même les prototypes, à se demander si les chantres néo-libéraux n’ont pas pris modèle sur eux. Mais voilà qu’ils se rebellent, ne veulent plus être pris pour des moussaillons, et sont en grève depuis le 16 février. Du coup, l’hebdomadaire, publié par Infomer, une filiale d’Ouest-France, paraît avec une pagination réduite.

Ils sont une vingtaine, répartis sur tout le littoral français dont ils couvrent l’actualité des ports et zones d’activité maritime. Actuellement payés 28 euros par feuillet [1.500 signes], ils réclament 40 euros le feuillet tout de suite, passant à 50 euros dans les 12 mois. Petite comparaison : le quotidien gratuit 20 minutes (dont le capital est détenu à 50% par Ouest-France) rémunère ses pigistes à 75 euros le feuillet.

Les pigistes demandent aussi à pouvoir bénéficier de la mutuelle et des prestations du comité d’entreprise d’Ouest-France.
Aux dernières nouvelles, la direction propose de revaloriser le feuillet à 35 euros au 1er mars et à 40 euros en mars 2006. Ce tarif serait indexé sur les indices professionnels à partir de 2007.
Peu avant cette proposition, les grévistes disaient en avoir «marre d’être roulés dans la farine» et concluaient : «On n’est pas des poissons panés !»

Le Marin est la publication de référence des professionnels de la pêche et du transport maritime. Créé en 1946, le magazine est diffusé tous les vendredis à près de 9.000 exemplaires, dont 5.000 par abonnements.

Les pigistes en grève ont cessé leur grève ce mardi [8/03/05], non sans quelque amertume, comme le dit l’un d’eux : «Nous reprenons le travail en ayant obtenu quelques trucs assez vagues, après presque trois semaines de grève. Nous avons au moins imposé les pigistes comme une catégorie interne au journal.»

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Une réflexion sur “Les pigistes du « Marin » ne veulent plus être pris pour des moussaillons

  • michel kerninon

    POUR SAVOIR CE QUI SE PASSE CHEZ SOI, MIEUX VAUT LIRE LES AUTRES. MORALITE : LA LIBERTE (D’INFORMER) S’ARRETE A LA PORTE DE L’ENTREPRISE DE PRESSE TANDIS QUE LA MORALE EST PRESCRITE, OU LARGEMENT PRECHEE A TOUS AU-DELA DE SON SEUIL. CF. LES EVANGILES ET AUTRES TEXTES INTANGIBLES EN MORCEAUX OPPORTUNEMENT TRIES. LA METHODE A FAIT SES PREUVES.

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