Notules & Griffures

Un peu-beaucoup de démago, ça repose de l’orgueil

Sujet d’examen d’entrée à Sciences Po, ou même pour l’épreuve de philo du bac, catégorie « action et éthique »… : « L’exercice de la politique peut-il échapper à la démagogie ? Vous illustrerez votre pensée par des exemples récents. » Certes la réponse tient un peu-beaucoup dans la question. Mais comment nuancer quand on entend ce qu’on entend, qu’on lit ce qu’on lit, etc. ? L’échantillon que je vais donc livrer ci-après à l’intention des éventuels futurs candidats aux examens, par son âpreté décoiffante, appellera un contre-exemple de nuance (là, je ne fournis pas…)

Je n’ai donc eu qu’à me baisser pour cueillir dans la rosée du matin un pur et exemplaire diamant démago. Il émane de notre encore premier ministre commentant (avec la sincérité, la spontanéité et l’empressement proportionnel à l’opacité du clairstream) les drames dont deux enfants ont été victimes ces jours-ci. Villepin a donc pondu un communiqué zému (après l’orgueil, tentons l’émotion) qu’il conclut ainsi : « Ces événements douloureux confirment la nécessité de renforcer notre dispositif de protection de l’enfance afin de garantir à tous les enfants et à tous les parents la sécurité à laquelle ils ont droit ».

Ça c’est envoyé ! Un Sarkozy aurait-il fait mieux ? Un Chirac peut-être, au bénéfice de l’âge et d’une longue pratique.

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