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Grenelle 2 libéralise en douce les rejets radioactifs

Du nouveau et du pas bien propre dans les affaires nucléaires. Selon Libération [10/5/10], un amendement bien perfide s'est glissé en loucedé dans la loi Grenelle 2. Lequel amendement supprime carrément la procédure d’enquête publique pour toutes les demandes d’augmentation des rejets radioactifs et chimiques et des prélèvements d’eau des installations nucléaires.

Manif "Sortir du nucléaire", le 4 mai 2010 près de l'Assemblée nationale.

Le plus comique, si on ose dire, c'est le côté faux-cul de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui promeut ce « progrès » comme un  « dispositif supplémentaire de mise à disposition de l’information au public ». Bah tiens ! Cela signifie en fait que toute installation nucléaire pourra augmenter ses rejets sans embarrasser d’une autorisation préalable liée à une lourde et insupportable enquête publique. On appelle ça la déréglementation, la même qui conduit les politiques néolibérales constituant le dogme dominant – et dominateur, puisqu’il contamine même les contaminantes usines nucléaires. La seule obligation sera de « mettre  l’information à disposition du public », et celui-ci pourra s’estimer heureux de se savoir « informé » et de devoir la fermer !

Pour le Réseau Sortir du nucléaire, cela constitue «un blanc-seing donné à l’industrie nucléaire pour accroître discrètement les atteintes à l’environnement et aux êtres vivants, la pollution des milieux naturels et la mise en péril de la biodiversité des milieux aquatiques».

Et pourquoi une telle manœuvre ? Parce que les centrales vieillissent ; parce que les aléas climatiques – par exemple l’été caniculaire de 2003 qui avait réduit le débit des fleuves et augmenté leur réchauffement en aval des réacteurs ; parce que les normes sont trop contraignantes, c'est-à-dire trop chères aussi à respecter. Bref : parce que la ren-ta-bi-li-té.

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2 réflexions sur “Grenelle <span class="numbers">2</span> libéralise en douce les rejets radioactifs

  • Ce que l’on dit pas, c’est que les cen­trales pro­duisent tou­jours la même puis­sance car ont ne peut pas bais­ser la puis­sance d’un réac­teur, mais quand les éoliennes pro­duisent et qu’il y a moins de consom­ma­tion d’électricité, on fait consom­mer le sur­plus de la pro­duc­tion à tra­vers des sys­tèmes de grosses résis­tances qui pro­duisent de la cha­leur qu’il faut refroi­dir ce qui à pour effet de réchauf­fer les fleuves ce qui n’est pas bon pour l’environnement .Beaucoup de per­sonnes sont pour les éoliennes mais loin de chez eux, ça n’empêche pas de faire des cen­trales nucléaires encore plus puis­santes donc plus dan­ge­reuses ..En plus, c’est le par­ti­cu­lier qui paie ce que pro­duit les éoliennes à tra­vers des taxes qui ont été ajou­tées sur les fac­tures de EDF.Le par­ti­cu­lier paie sa consom­ma­tion plus un pour­cen­tage de ce que paie EDF aux fabri­cants des éoliennes donc c’est tou­jours pareil c’est encore le consom­ma­teur qui est lésé

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    • Gérard Ponthieu

      Si, on peut bais­ser la puis­sance d’un réac­teur nucléaire – mais pas trop quand même à cause de l’ins­ta­bi­li­té induite (cf. Tchernobyl). Ainsi, la nuit, les cen­trales conti­nuent-elles à pro­duire ; d’où l’in­té­rêt d’EDF à trou­ver des clients noc­turnes, comme les villes, les auto­routes, etc. Quant aux éoliennes, je crois savoir qu’elles peuvent se débrayer selon les besoins de pro­duc­tion, ou quand le vent est trop violent (mise en dra­peau des pales). Oui, en effet, chaque consom­ma­teur d’élec­tri­ci­té paie aux pro­duc­teurs éoliens, pho­to­vol­taïtques, etc.

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