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Régime aux abois = danger

"Le char de l'État navigue sur un volcan"… Manif à Marseille, 7/09/10

Ce régime politique est aux abois, on le sait, on le voit. Et on le vérifie jour après jour à la façon dont le « moteur » s’emballe, risque la panne sèche ou, pire, la casse irréversible. En fait, le chauffeur a perdu les pédales, ne contrôle plus rien tout en ayant le nez collé aux instruments (de sondage). Le réservoir se vide – seuls 15 % des Français sondés (CSA) souhaitent voir Sarkozy représenter la droite à la présidentielle de 2012.  Est-il même percé, ce réservoir ? Sinon, pourquoi toutes ces fuites ? Et aussi ces fuites en avant – « droit dans le mur » comme disent si bien les politiciens…

Ce régime aux abois, à la limite on pourrait s’en foutre carrément. Mais il y a danger. Danger démocratique grave. Dans « affolement » il y a « fol » et toute forme de folie, concernant le pouvoir, représente une menace directe et grave pour la démocratie, donc pour chacun de nous.

Cette affaire Woerth-Bettencourt-Sarkozy, si anodine selon nos dirigeants en poste, qu’elle affole précisément l’attelage présidentiel. Lequel entrave le fonctionnement de la justice – de Nanterre à Karachi, des bakchichs de milliardaire à ceux des marchands d’armes –, et tente en même temps d’espionner la presse (la République est bien en danger !), à défaut de pouvoir entièrement la contrôler.

Un ordre aux préfets enfreint la légalité républicaine et la Constitution ? Et alors ? On biffe une phrase. Où est le problème ?

Les temps sont d’autant plus âpres pour cette équipe à l’agonie politique qu’elle a goûté naguère au miel facile et si frelaté de la séduction dite bling-blingRolex, Fouquet’s, Ray-ban et mannequin Carla, toute cette pacotille de parvenus minables autant qu’incultes. Donc dangereux. Puisqu’ « on » leur a confié les clés du palais, enfin de la bagnole élyséenne, que voilà déjà décotée à l’argus, sinon abîmée pour un bon bout de temps. Et on sait bien aussi que les bons garagistes, c’est rare de nos jours.

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8 réflexions sur “Régime aux abois = danger

  • Jean Louis

    Ce n’est plus jour après jour, mais heure après heure : ta note est déjà dépas­sée (Bruxelles) ! Les ori­peaux bling-bling tombent les uns après les autres révé­lant la merde. Je pense à Dorian Gray.

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    • Dominique Dréan

      C’est très juste cette com­pa­rai­son avec une per­sonne qui se délite. A ceci près que, pour une per­sonne ins­tal­lée dans le men­songe depuis tou­jours et dis­po­sant de moyens consi­dé­rables – les ser­vices secrets par exemple – rien ne s’op­pose à ce que la comé­die dure jus­qu’en 2012.
      On est arri­vé à un tel niveau de sur­en­chère qu’on voit mal com­ment le petit homme et sa clique pour­raient s’ar­rê­ter. Expliquez-moi : il pré­sente le plus mau­vais indice de popu­la­ri­té jamais vu mais une majo­ri­té de Français approuve ses pires ini­tia­tives. Je ne serais par vrai­ment sur­pris que la comé­die (enten­dez la tra­gé­die, bien sûr) se pro­longe au delà de 2012
      Finalement, quelle est la dif­fé­rence entre un Chirac trou­vant que les arabes puent et font du bruit et pro­met­tant de réduire la frac­ture sociale, puis s’as­seyant devant sa télé pour boire sa bière et un Sarkozy ? Le second est la ver­sion active du pre­mier. Il a pro­ba­ble­ment le même ave­nir : deve­nir la per­son­na­li­té poli­tique pré­fé­rée des veaux.

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    • Gérard Ponthieu

      Dorian Gray, c’est pour les fins let­trés. Mais il y a aus­si des Julien Dray, eux très ama­teurs de montres chères, modèle Séguéla et autres. Tout ça dépasse le poli­tique, ren­voyant plu­tôt à la struc­ture humaine « nor­ma­le­ment névro­sée ». Le coup/​coût des montres n’est en rien ano­din, je crois ; puisque le temps ne « compte » plus, en ce sens qu’il n’est plus l’u­ni­té de valeur (l’argent), rem­pla­cée par la valeur de la repré­sen­ta­tion (uni­té bling-bling).

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  • Jean Louis

    Dominique Dréan : « … s’asseyant devant sa télé pour boire sa bière et un Sarkozy ? ». Il manque une vir­gule après « bière » – Sarkozy est imbuvable.

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    • Dominique Dréan

      Bien vu. Pan sur le bec !
      Sarkozy aurait dit : « c’é­tait pour voir si tout le monde suit »…

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