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Adresse aux jeunes peut-être futurs journalistes et autres rêveurs romanesques

Jeunes peut-être futurs journalistes, postulants ou apprentis des si nombreux lieux de formation, rêveurs romanesques qui s’identifient à la pimpante grande reporter et redresseuse de torts des films hollywoodiens et des séries télé, …

… il est encore temps de bien questionner votre vocation et pour cela, …

…plus encore, de vous imprégner de la réalité d’aujourd’hui du métier d’informer.

Ce n’est pas l'ancien de la profession qui lance sa prophétie de vieux schnok,

c’est que les conditions d’exercice dudit métier ont tellement changé, à l’image de la planète mondialisée et de l’information dématérialisée.

Et si en prime vous fantasmez sur les héros "des grands conflits qui font les grands reporters",

lisez en priorité le témoignage d’une jeune et courageuse pigiste italienne, Francesca Borri, que sa présence sur le front de la guerre civile en Syrie a littéralement transformée – tout autant d’ailleurs que l’indifférence plus ou moins chargée de mépris opposée par ses confrères. Et aussi par le public.

Son article a été publié le 1er juillet 2013, sur le site de la 'Columbia Journalism Review', Il est repris sur le site du Nouvel Obs sous le titre

« Lettre d'une pigiste perdue dans l'enfer syrien ».

Là non plus, on ne pourra pas dire « je ne savais pas ».

• Voir aussi :

BONNE NOUVELLE. Les journaux sont foutus, vive les journalistes !

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8 réflexions sur “Adresse aux jeunes peut-être futurs journalistes et autres rêveurs romanesques

  • Dominique Dréan

    Un témoi­gnage éton­nant (mais pas sur­pre­nant) sur l’am­biance de veu­le­rie et de com­pro­mis­sions qui entoure ce métier, et par­ti­cu­liè­re­ment le sta­tut de pigiste : « Je prends ton papier, mais je le signe du nom de mon jour­na­liste »…tout est dit. J’aime beau­coup la chute !

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    • Où l’on voit que ce dont témoigne notre admi­rable « consoeur », ce n’est pas tant de l’é­tat du jour­na­lisme que du déla­bre­ment éthique de nos socié­tés (glo­ba­le­ment, sans exclure les excep­tions indi­vi­duelles). De même que la ques­tion du « jour­na­lisme », de l’a­ve­nir des jour­naux et des jour­na­listes, des médias et tout, dépasse lar­ge­ment les consi­dé­ra­tions aus­si étri­quées que cor­po­ra­tistes posées par cer­tains « autres confrères ». Je pense pré­ci­sé­ment à ceux de « La Provence » qui viennent de se faire rache­ter – c’est bien le mot – par Tapie, comme il s’é­tait payé « La Vie Claire », « Wonder » et « Adidas » avant de s’en débar­ras­ser après les plus-values qu’on sait. Eh bien, ces jour­na­listes : une par­tie ne songe qu’à « prendre l’o­seille et se tirer » (clause de ces­sion, ne par­lons pas de « conscience »); le reste à s’a­dap­ter. Par exemple, en pro­po­sant sans rire « un nou­veau che­min de fer » qui, selon ces pauvres naïfs che­mi­nots, remet­trait le train sur ses rails ! Comme si la crise du jour­na­lisme et de la socié­té rele­vait d’un coup de ripo­lin sur la façade des canards. On rêve ! Auront-ils com­pris un peu plus en appre­nant que le « Washington Post » vient de se faire rache­ter lui aus­si, mais par « Amazon ». Là, on n’est plus dans la bouilla­baisse, mais bien dans un chan­ge­ment de para­digme – par­don pour le gros mot ! Une autre époque a sur­gi qui appelle un autre sys­tème infor­ma­tif (déjà en cours d’ailleurs, notam­ment via les « réseaux sociaux »). Nos « cama­rades » et leurs archaïques syn­di­cats devraient plu­tôt s’af­fai­rer à bâtir d’ur­gence des hos­pices pour leurs vieux jours.

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  • Francesca, ti amo ! Tu é la piu bel­la ragaz­za di tutte ! Ritorno a la casa pron­to ! Fare l’a­more, no la guerra !!

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  • Aurélie

    Terrible ! J’espère qu’on fera lire ce texte sai­sis­sant dans les écoles de jour­na­lisme. Mais j’en doute ! ça ferait trop tom­ber les voca­tions et fina­le­ment la clien­tèle et le chiffre d’af­faires. Pas vrai ?

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  • Gérard Ponthieu

    Autre son de cloche, trou­vé dans « M », maga­zine du Monde, 17 août 2013, sous le titre « Polémique journalistique » : 
    Le témoi­gnage de Francesca Borri, publié le 1er juillet dans la Columbia Journalism Review, a d’a­bord ému la Toile. Dans une lettre par­ta­gée des mil­liers de fois sur Facebook, la repor­ter ita­lienne de 33 ans raconte la pré­ca­ri­té de sa vie de jour­na­liste indé­pen­dante en Syrie, et se plaint du manque d’empathie de rédac­teurs en chef qui la rétri­buent 70 dol­lars par article mal­gré les risques pris pour infor­mer. En Italie, le texte n’a pour­tant pas sus­ci­té que de la com­pas­sion. Nombre de ses confrères et inter­nautes trans­al­pins reprochent à la jeune femme son ton lar­moyant et son recours à la pre­mière per­sonne. D’autres doutent même de la véra­ci­té de ses pro­pos. Alors que Francesca Borri pré­tend avoir été « la pre­mière repor­ter étran­gère » à entrer dans la vieille ville d’Alep, un autre jour­na­liste ita­lien affirme ne pas l’a­voir vue le jour où l’ac­cès au quar­tier a été ren­du pos­sible à la presse. La rédac­trice s’est, depuis, défen­due de tout « nom­bri­lisme », mais a admis que cer­tains élé­ments de son récit devaient être « nuancés ».
    Franck Berteau

    « De la nuance avant toute chose ! »

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  • Porca mado­na ! Ma que ha fato con la nuan­cia, Francesca ! Soi cornutto !

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  • Oh putain ! Mais qu’est-ce que t’as fou­tu avec la nuance, Françoise ! Suis cocu !
    NB : ita­lien yaourt

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