Actualité

Intelligence artificielle. Un ou deux doigts ?

Mars 2016, date à retenir… AlphaGo, le programme d'intelligence artificielle mis au point par Google, a battu Lee Sedol, joueur 9e dan, alors considéré comme un des meilleurs joueurs mondiaux de go, en remportant successivement les trois premières parties, puis la cinquième d'un match en cinq parties.

Le programme s'est vu décerner le titre de grand maître du go le plus élevé qui soit, réservé à ceux dont les capacités à ce jeu très ancien relèvent du "divin", selon l'association sud-coréenne du go. Celle-ci a annoncé la distinction avant la cinquième manche disputée mardi par le super ordinateur et le champion du monde de ce jeu inventé il y a près de 3000 ans en Chine.

Les combats homme-ordinateur fascinent depuis des décennies. Déjà en 1959, une femme se confrontait à une machine dans un jeu des deux doigts. On notera aussi, en passant, qu’entre la machine et la femme-potiche à deux doigts, se dressait déjà un erectus du modèle dominant.

© Document Ina, 1959

Partager

Gerard Ponthieu

Journaliste, écrivain. Retraité mais pas inactif. Blogueur depuis 2004.

4 réflexions sur “Intelligence artificielle. Un ou deux doigts ?

  • L’intelligence arti­fi­cielle… ce terme me gêne tou­jours un peu et même beau­coup. Certes, je crois mesure à sa juste mesure – et elle grande et pro­gres­se­ra sans fin – la capa­ci­té et la vitesse de cal­cul de nos chères puces. Mais il y a quelque chose qui conti­nue de me grat­ter. Je trouve que toute méca­nique, fut-elle magni­fique (c’est le cas) et d’ailleurs fruit de l’in­tel­li­gence humaine (j’at­tends de voir un robot conce­voir un robot plus puis­sant que lui), n’est qu’une sorte d’ar­ti­fice de l’in­tel­li­gence. Un sub­ter­fuge. Vous me direz… facile le jeu de mots pour s’en sor­tir. Bon, d’ac­cord ! Mais trou­vez-moi un robot qui me réponde par un jeu de mot à une pro­po­si­tion qu’il découvre.

    Répondre
    • Je réponds aux dif­fé­rents com­men­taires. Je pense que ce fait n’est nul­le­ment anec­do­tique. L’« IA » est une réa­li­té depuis quelques décen­nies et vient d’accomplir avec cet exploit d’apparence ludique, voire ano­dine, un pas consi­dé­rable. Même si on en est encore aux bal­bu­tie­ments, si on s’en tient à l’échelle du temps scien­ti­fique. Pour ma part, je rap­proche ce fait (celui de l’IA donc), avec les briques ini­tiales qui ont conduit (après quelques mil­liards d’années) depuis la molé­cule jus­qu’aux aux orga­nismes vivants – dont les plus intel­li­gents ne sont pas tou­jours ceux que l’on pré­tend… Sans trop déve­lop­per ici (j’en suis d’ailleurs inca­pable), j’imagine bien un « orga­nisme » numé­rique évo­luant jusqu’à une forme d’autonomie et donc d’intelligence, dès lors, en effet, capable de se répli­quer, de se répa­rer (ça existe déjà) et, pour­quoi pas, capable de logique, d’humour et, pen­dant qu’on y sera, de sen­ti­ments… De la SF ?
      Je sens que d’aucuns vont mon­ter aux rideaux !

      Répondre
  • « Les com­bats homme-ordi­na­teur « fas­cinent » depuis des décen­nies » ? On peut même dire qu’ils médusent l’hu­ma­ni­té, qu’ils l’hyp­no­tisent… qu’ils anes­thé­sient l’es­prit cri­tique. Comment cela est-il pos­sible ? Au siècle der­nier, Jacques Ellul don­nait sa réponse : « ce n’est pas la tech­nique qui nous asser­vit mais le sacré trans­fé­ré à la technique ». 

    Or qui prend aujourd’­hui son exper­tise au sérieux ? Et par quel miracle (pour conser­ver ce type de voca­bu­laire) « l’homme moderne » pren­drait-il conscience qu’il est géné­ra­teur de sacré, tout autant que ses plus loin­tains ancêtres et contrai­re­ment à ce qu’il s’obs­tine à CROIRE ?

    Tel un petit vil­lage gau­lois résis­tant à l’en­va­his­seur, notre asso­cia­tion démys­ti­fie comme elle le peut la plus alié­nante des idéo­lo­gies de notre temps : le technoscientisme.

    Répondre
    • Pierre

      Si être « intel­li­gent », c’est dis­po­ser d’une impor­tante puis­sance de cal­cul, alors j’a­voue : je suis relou. Mais s’il s’a­git de savoir s’il est bon d’être amou­reux d’un tel ou une telle, alors 1) je suis balaize, 2) le plus per­for­mant des ordi­na­teurs est en coma dépas­sé, 3) l’on serait bien avi­sé d’en finir avec ces conne­ries d’in­tel­li­gence arti­fi­cielle. Seul lou Ravi peut y CROIRE. Le pro­blème, c’est qu’il s’est fait clo­ner, le con !

      Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Translate »