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Boues rouges en Méditerranée. Déjà Alain Bombard, en 1964 !

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Avant de se jeter dans la mer, la conduite a parcouru 50 km depuis l'usine Alteo de Gardanne.

Les opposants au rejet de boues rouges par l'usine Alteo de Gardanne dans le parc national des Calanques se rassemblent ce weekend à Cassis. Une histoire vieille de plus d'un demi-siècle ! Dès 1964, Alain Bombard dénonçait ce scandale lors d'un rassemblement d'opposants à Cassis. Deux ans après, il enfonçait le "clou" dans ce document de l'Ina où il s'en prenait aussi au mépris du principe de précaution. Cinquante deux ans après, moyennant quelques accomodements "cosmétiques", l'industriel Alteo continue à polluer gravement la Méditerranée. Avec la bénédiction du gouvernement et la résignation de la ministre de l'Environnement.

 

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1964. Alain Bombard à Cassis. [Ph. Le Gabian déchaîné]
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26 septembre, 500 opposants devant la préfecture à Marseille [Ph. Felizat]

• Une pétition a déjà recueilli près de 350 000 signatures. On peut la signer ici.

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Gerard Ponthieu

Journaliste, écrivain. Retraité mais pas inactif. Blogueur depuis 2004.

4 réflexions sur “Boues rouges en Méditerranée. Déjà Alain Bombard, en <span class="numbers">1964</span> !

  • Gian

    1964 ! Cet exemple de Cassandre est révé­la­teur : aler­ter dra­ma­ti­que­ment ne sert à rien, sinon atti­rer sur soi de la com­pas­sion sté­rile voire de l’a­ver­sion sourde, par tous ceux qui, effrayés par ce dis­cours de mise en garde, sont ren­voyés à l’im­puis­sance face au désastre. Je ne vois pas d’autre voie que celle des drones ano­nymes char­gés de TNT, à moins de se sou­mettre dans un mutisme aviné.

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  • Graille

    Merci pour ce docu­ment avec le grand Alain Bombard. .
    Que faire??
    Voter éco­lo­gique aux pro­chaines élections ?
    Qui parle de pol­lu­tions dans les cam­pagnes électorales ?
    Surtout ne pas se rési­gner comme Segolene qui a fait l” autruche ou la pintade..
    Merci pour ceux qui luttent sans trop de moyens. .
    Soutien inconditionnel.

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  • Binoît

    Que faire après avoir écou­té le père Bombard. D’abord en tirer une toute petite leçon : on peut se nour­rir modes­te­ment, non pas seule­ment de planc­ton comme il le fit pen­dant plu­sieurs semaines, mais avec de la sar­dine, du hareng, plus proches dans la chaîne ali­men­taire de ce qui fit sa nour­ri­ture quo­ti­dienne, plu­tôt que de thon ou, pour les ani­maux ter­restres, de bœuf , ces grand gas­pilleurs de pro­téines ani­males. Les peuples pas­teurs (Peuls, Touaregs), et même nos ancêtres, consom­maient plu­tôt les pro­duits déri­vés de l’é­le­vage (le lait, le fro­mage), dis­po­nibles quo­ti­dien­ne­ment, comme les œufs, avec le même ani­mal. Alors que l’é­le­vage exten­sif et inten­sif entraîne le déboi­se­ment de la pla­nète au détri­ment des céréales (les farines ani­males contiennent notam­ment anchois et sar­dines, et l’on a don­né aux pois­sons d’é­le­vage des farines conte­nant des pro­téines issues des vaches folles). L’un des pires des cadeaux que nous ayons fait au tiers monde : l’af­fa­mer par la course effré­née à la pro­téine carnée.

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