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Frank-Einstein Lovisolo-Guillard : énergie du son, relativité du bruit

99882_p1010008.1266589835.jpgLe demi-siècle et la crinière blanchie, regard marron et sombre d’ébouriffé, emballé comme un beau diable dans son cache-poussière… Envoyez le générique ! Le voilà qui surgit dans l’ocre flambant d’un Sergio Leone. Ou plutôt d’un de ces tableaux fantastiques, genre grand romantisme allemand du XIXe, oui c’est ça : 958491-1191148.1266589881.jpg« Le voyageur au-dessus de la mer de nuages » peint par Caspar David Friedrich. >>> [cliquer sur l’image]

Frank, que je vois ainsi, et qui est donc tout autre chose, certes. Frank Lovisolo-Guillard, enfant de Toulon et du monde, et des arts – les bozarts et ce qui les transgresse. Sa bio commence par l’officiel « Premier prix de Guitare classique » – et ne s’achève pas, merci. Mais la référence compte comme point d’adoubement et de départ. Restera à passer le permis de dynamiter. Les barrages ont fini par céder, l’académisme avec et la vie a fait le reste, à coups de rencontres comme toujours. A commencer par celle du grand-père Angelin, premier trombone à l’opéra de Toulon et qui lui donnera ses premiers cours. Lui aura appris à marcher sur les fils ténus des portées, plus sûr que de compter (sur) les gènes… Il saisit la gratte, classique encore, tâte les chemins de traverse, va, court et s’envole.

Sautons le temps, le voici derrière ses pupitres de savant fou, Frank-Einstein de l’électronique et des notes fofolles qu’il titille et houspille à coups de claviers et de mots passés les uns et les autres à la moulinette de l’ordi, ce dieu maudit et génial libérant le démiurge, Bernard Palissy des notes frappées à l’enclume, au fond de la cave, athanor secret où bouillonnent des morceaux vifs de Cage, Ligeti, Nono, Penderecki, Dusapin… Ça fait des grands slurps, lapés par une langue avide de mots puisés chez Baudelaire, Rimbaud, Lautréamont et aussi chez les potes d’à côté, voisins-voisines en tous genres de musique et paroles, de poésie. Quand il ne puise pas dans ses stocks fournis d’images et de photos, plus ou moins « shopées », images des temps numériques, notes de même, dont celles de jeunesse chopées cette fois chez Hendrix, Crimson, Zeppelin, Zappa, ou encore frotassées au grand jazz, s’il en est de petit.

Ainsi va l’ « ingé-son », apprivoisant les bruits [John Cage : “Si un bruit t’ennuie, écoute-le !”], parcourant la planète-son, de festival en Moulin à jazz, ou encore comme officiant des Gypsie-King, nomade qu’il est lui aussi, image et son, à arpenter le Land-Art qu’ont déblayé avant lui les Kandinsky, Messager et Christo.

Pour en apprendre plus sur tout ça, sur l’ÉlectroÉclectisme et sur Lui : bon de dégustation immodérée ici [http://blogs.arte.tv/ElectroEclectisme ] et là  [http://franklovisolo.over-blog.com/] et encore ici [http://www.myspace.com/franklovisolo ]

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2 réflexions sur “Frank-Einstein Lovisolo-Guillard : énergie du son, relativité du bruit

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