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La crise comme un (mauvais) roman. « Leur arracher le cœur et le bouffer avant qu’ils crèvent ! »

« Fric, krach et gueule de bois : le roman de la crise ». C’était sur France 2 mardi soir. Cinquante ans de dérives libérales ramassés en une heure et demie, une gageure plutôt réussie, y compris avec ses lacunes inévitables (entre autres, l'optimisme béat d'Orsenna à la fin…). Même si, transposée dans la finance mondialisée, la référence à « Règlement de comptes à OK-Coral » ne saurait tout expliquer de la Crise, elle en illustre tout de même bien la démence irrationnelle.

L'ex-boss de Lehman Brothers, surnommé "le gorille"…

Quelques passages de l’émission télé valaient leurs pesants de cotations boursières. En particulier celui qui montre le président de Lehman Brothers, Dick Fuld, avec son profil de carnassier, la caricature du capitaliste psychopathe qui voit le péril en la demeure et menace : « On va serrer très fort ! Comprenez-moi bien [c’est une vidéo interne, il s’adresse à ses collaborateurs, qui ricanent en choeur], on va coincer tous ceux qui ne peuvent plus rembourser, et on va serrer très fort ! Ce n’est pas que je veux leur faire du mal… Non, je ne suis pas comme ça… je suis quelqu’un de doux et d’aimable… Non, ce que je veux, c’est les attraper, leur arracher le cœur et le bouffer avant qu’ils crèvent ! » Ça fait froid dans le dos. Et on pense à ces milliers, millions même, d’Américains jetés de leurs logements. Sans parler des conséquences subies dans le monde entier.

Voyez ce grand moment illustrant la névrose liée à l’avidité du fric. En comparaison, Dracula fait… pâle figure. Extrait vidéo : 4 mn


La crise, un roman. « Leur arracher le cœur et le bouffer »

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2 réflexions sur “La crise comme un (mauvais) roman. « Leur arracher le cœur et le bouffer avant qu’ils crèvent ! »

  • Il est mignon celui-là !
    Une psy­cho­thé­ra­pie ne suf­fit plus, il faut un exorcisme !!!
    Et c’est « ça » qui, on veut bien le croire , veut diri­ger le monde !
    On est mal parti !!!!
    A pro­pos de dys­fonc­tion­ne­ment du monde on peut lire un essai D’Amin Maalouf : Le Dérèglement du monde : paru aux édi­tions  » Le Livre de Poche  » n° 31979.

    Résumé du livre

    La thèse cen­trale de ce vaste essai pour­rait être ain­si résu­mée : le dérè­gle­ment du monde tient moins à la “guerre des civi­li­sa­tions” qu’à l’é­pui­se­ment simul­ta­né des civi­li­sa­tions, l’hu­ma­ni­té ayant atteint en quelque sorte son “seuil d’in­com­pé­tence morale”. A l’âge des cli­vages idéo­lo­giques qui sus­ci­taient le déb…at suc­cède celui des cli­vages iden­ti­taires, où il n’y a plus de débat. Islam et Occident : les deux dis­cours ont leur cohé­rence théo­rique, mais cha­cun, dans la pra­tique, tra­hit ses propres idéaux. L’Occident est infi­dèle à ses propres valeurs, ce qui la dis­qua­li­fie auprès des peuples qu’il pré­tend accul­tu­rer à la démo­cra­tie. Le monde ara­bo-musul­man n’a plus ni la légi­ti­mi­té généa­lo­gique ni la légi­ti­mi­té patrio­tique autour des­quelles il s’é­tait his­to­ri­que­ment struc­tu­ré. Vivant dans l’hu­mi­lia­tion et la nos­tal­gie régres­sive de son “Age d’or”, l’ère des isla­mismes ayant suc­cé­dé à l’ère des natio­na­lismes, il se trouve condam­né à une fuite en avant dans le radi­ca­lisme. Ces “dérè­gle­ments symé­triques” ne sont qu’un des élé­ments d’un dérè­gle­ment pla­né­taire plus glo­bal qui exige que l’hu­ma­ni­té se ras­semble pour faire face à des urgences qui, à l’exemple des per­tur­ba­tions cli­ma­tiques, menacent tous les peuples. Et si la Préhistoire de l’hu­ma­ni­té pre­nait fin sous nos yeux, ouvrant dans les convul­sions le grand cha­pitre d’une nou­velle Histoire de l’homme qui commence ?

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  • BION

    Stupéfaction ! Mais atten­tion à la démarche  »Bouc émissaire ».
    La res­pon­sa­bi­li­té ne com­mence-t-elle pas avec tous  »pla­ce­ments » dans des orga­nismes finan­ciers  »sen­sés » vous pro­cu­rer des  »gains » ulté­rieu­re­ment, sans rien faire ?
    Quid de la bonne conscience de ceux qui  »gère » ain­si – même s’il ne s’a­git que de quelques sous  »d’é­co­no­mie »- ?
    D’économie ici ! Et ailleurs …
    Pourquoi igno­rer autant le pro­blème de l’argent  »en trop » ? Innocents ?

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