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Mort de la Scop du Courrier picard

Le Courrier picard vit ses derniers jours en tant que Scop, société coopérative ouvrière de production. Ainsi en ont décidé lundi 87.4% des 167 salariés-sociétaires, soit 146 qui ont voté contre la recapitalisation de la Scop et pour la recherche de repreneurs.

La Voix du Nord a aussitôt fait savoir qu’elle était prête à accroître sa participation dans le capital du Courrier, devenant ainsi, selon le communiqué de sa direction, « un partenaire assez naturel à la reprise ». Arguant de son propre endettement, le quotidien lillois annonce toutefois la couleur : une telle reprise ne saurait se réaliser sans que le Courrier se réorganise et réduise « significativement ses coûts de production ».

Le groupe Hersant figure aussi parmi les repreneurs possibles.

Le quotidien d’Amiens, avec sa centaine de journalistes, demeurait la dernière Scop de presse, après celle de L’Yonne républicaine,  quotidien d’Auxerre repris l’an dernier par La Montagne (Clermont-Ferrand).

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Une réflexion sur “Mort de la Scop du Courrier picard

  • Jean Louis

    Le Courrier picard était le der­nier quo­ti­dien géné­ra­liste en SCOP : Alternatives éco­no­miques vit encore (et c’est heureux !).

    Un mot, pour ceux qui ne sont pas fami­lia­ri­sés avec l’his­toire de la presse. Presque toute les titres de la presse quo­ti­dienne fran­çaise sont nés à la Libération : les jour­naux col­la­bos furent expro­priés, les locaux et les machines mis à la dis­po­si­tion des résis­tants. Chaque titre choi­sit la forme de l’en­tre­prise. L’Yonne répu­bli­caine et le Courrier picard furent les seuls à opter pour la coopé­ra­tive ouvrière. La presse née à la Libération avait de grandes ambi­tions démo­cra­tiques (cf. les ordon­nances de 1945). No comment.

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