Ouzbékistan. Des journaux sans nouvelles !
Alléluia ! Sentez ce vent de liberté qui souffle sur l’Ouzbékistan, faisant ainsi lever des journaux… sans nouvelles ! À tel point que là-bas, cette info vous ne pourriez l’apprendre qu’en la constatant. En effet, dans cette glorieuse et pure dictature de l’ancien empire soviétique, en Asie centrale, les journaux privés ne sont autorisés à publier que des annonces publicitaires, des horoscopes et d'autres rubriques à l'exception d'articles de presse. Une forme d’idéal pour un type de patrons de presse se trouve ainsi atteinte – assez en avance, il faut l’admettre, sur un Robert Hersant qui, lui, ne rêvait que de journaux sans journalistes.
C’est l'Association mondiale des journaux (AMJ) qui relève cette bizarrerie ouzbèk dans un rapport publié lundi à Séoul sur les tendances de la presse mondiale.
Parmi les autres étrangetés signalées [et commentées par bibi] :
– En Guinée équatoriale, les journaux sont photocopiés car il n'existe pas d'imprimerie de presse. [Situation qui ne doit pas être unique].
– Au Mozambique, la distribution des quotidiens se fait par télécopie. [Cela se fait aussi dans les pays riches pour certaines publications plus ou moins confidentielles. Par ailleurs, cette pratique ne pourra que se développer, tout en se perfectionnement, en liaison avec internet et des imprimantes hi-tech. Si vous aimez la fiction rapprochée, et approfondie : cliquez là pour apprendre pourquoi et comment les journaux actuels sont foutus…]
– Les journaux indiens, publiés en 18 langues, ont des publications bilingues [L’Alsace, à Mulhouse, et les Dernières nouvelles d’Alsace, à Srasbourg publient chacun une édition bilingue allemand-français], mais aussi trilingues [Là, je m’incline].
– En Jordanie enfin, la loi oblige à travailler dix années consécutives comme journaliste avant de pouvoir être nommé rédacteur en chef, et les quotidiens doivent disposer d'un capital minimum de 700.000 dollars. [Ça, c’est la règle à peu près générale, non ?…]