Coup de gueule

Élections. Xavier Bertrand, salaud sartrien (article de 2010, pour l’Histoire…)

Xavier Bertrand, futur président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, ce politicien de bas étage – je maintiens –, se refait donc une sorte de virginité sur l'air du “front républicain”. Le politicien, on le reconnaît à ça, lui aussi, tout comme l'autre : il ose tout. Et, comme tel, il parvient à faire accroire au bon peuple si abusable qu'il vient de terrasser le Dragon. Lui qui l'a engraissé, tout comme tant de ses congénères de la basse politique. Voici donc, pour mémoire et pour l'Histoire (avec sa grande hache…), ce moment télévisé de février 2010, il y a cinq ans. Pour illustrer une belle saloperie.


[dropcap]J’écris[/dropcap] « salaud sartrien » par précaution judiciaire, vu que c’est une catégorie estampillée philo. Bon. Mais normalement, si j’écrivais à un pote, je m’en passerais et parlerais plutôt de la dignité selon Camus. Car ce type est ignoble (contraire de noble, ça oui !), abject (qu’on a envie de jeter), méprisable, etc. Si vous voulez le voir en action, y a qu’à cliquer sur l’image et vous allez assister à la représentation la plus vile de ce qu’un politicien peut donner à voir. Ce lamentable spectacle montre un Xavier Bertrand et nonobstant secrétaire général de l’UMP pratiquer une danse du scalp, voire une mise à mort, autour d’un journaliste du Courrier picard. Un tel mépris de la personne, affiché avec tant de morgue, ça fait plus que froid dans le dos.

Cela se passe le 19 janvier, sur le plateau de l'émission "Terrain politique" de la chaîne Public Sénat. Xavier Bertrand, par ailleurs adjoint au maire de Saint-Quentin (Aisne), est questionné par Nicolas Totet, responsable de l'édition locale du Courrier picard à Saint-Quentin. Le journaliste n’est pas à l’aise, ce n’est pas son truc la télé. L’autre le toise de son œil noir comme un bandit au coin du bois. Pas besoin d’en dire plus puisque le document fait foi. Ce morceau désolant va s’ajouter à la vaste anthologie couvrant la catégorie vulgarité et bassesse politiciennes.

Extrait des réactions des lecteurs du monde.fr :

– Soutien le plus total au journaliste du Courrier Picard. Tout le monde ne peut pas être à l'aise à la télévision, et profiter des faiblesses de son contradicteur pour l'humilier, c'est vraiment pitoyable. Ne vous en faites pas Monsieur Totet, ce n'est pas vous qui sortez rabaissé de cette vidéo, mais bien le balourd d'en face.

– Vrai qu'il fallait lui rentrer dans le lard à l'ex assureur trop assuré, mais là nib ! Un journaliste en forme de feuille morte tremblante à la moindre chiquenaude de l'engraissé Bertrand. Le Courrier Picard... ça doit venir du climat, le froid ça fait perdre ses moyens.

– Je vous trouve dur avec le pauvre Xavier. Souvenez-vous, il était sympa dans le lipdub de l'ump... Pensez à son déhanchement, sa petite main au bout de son bras dessinant des vagues. Avouez, de suite, on ressent bien la bêtise profonde, grasse, du personnage...

– Le comportement de Xavier Bertrand est celui d'un 4x4 face à une 2 chevaux : gros, puissant et vulgaire. Proprement scandaleux, non pas fellinien, mais berlusconien!


Paru icihttps://c-pour-dire.com/xavier-bertrand-salaud-sartrien/  Et sous l'article voir aussi le pertinent commentaire de l'époque.

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Gerard Ponthieu

Journaliste, écrivain. Retraité mais pas inactif. Blogueur depuis 2004.

5 réflexions sur “Élections. Xavier Bertrand, salaud sartrien (article de <span class="numbers">2010</span>, pour l’Histoire…)

  • faber

    Me sou­viens de l’en­flure, des faits et de la vomis­sure ver­bale. Et vla que le Bertrand, élu régio­nal (grâce à qui ?), avale 3 kg de miel et 2 litres de lait avant de nous faire part de sa révé­la­tion. Il a sen­ti l’ap­pel du peuple, la misère, la détresse. Oui, on ne rêve pas, il renonce à la pri­maire. Le brave type. Pour un peu, il pren­drait sa carte au PC. Pauvre garçon.

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  • Gian

    Hola, Gé, ton indi­gna­tion syn­di­ca­liste t’é­gare un tan­ti­net , je trouve que Nicolas Totet aurait pu se payer une for­ma­tion au krav maga en pré­vi­sion de la confrontation !

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    • Soit, le toro n’est pas vaillant„ ni des oreilles ni de la queue. On a dû le jeter dans l’a­rène contre son gré, lui aus­si. Mais le mata­dor, lui, est bien un tueur. Et pour moi c’est de lui qu’il s’a­git. Olé !

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  • Assez d’ac­cord avec Gian… Le Totet est mau­vais comme un cochon et tend les verges pour se faire battre… Et l’autre en pro­fite c’est de bonne guerre. Et puis, si l’on com­prend bien, il y a un contexte : ces deux-là se connaissent de longue date et le conten­tieux n’est pas d’hier…

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  • Brrrr… Il fait froid dans le dos celui-là. Certes le jour­na­liste n’est pas à l’aise mais l’autre est mau­vais, au sens propre. C’est un poli­ti­card. je n’ai­me­rai pas bos­ser pour cette chose… Ça doit-être affreux. Ou alors une bonne baffe !!!! 🙂

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