Niger. Les deux journalistes français libérés, mais trois Nigériens demeurent emprisonnés
Incarcérés au Niger depuis le 17 décembre, les deux journalistes français Pierre Creisson et Thomas Dandois ont été libérés vendredi 18 janvier. Ils devaient regagner Paris sans délais, bénéficiant d’une « liberté conditionnelle », moyennant une caution de 15.000 euros liée à la poursuite de l’instruction judiciaire nigérienne pour « atteinte à la sûreté de l'Etat ».
Les journalistes réalisaient un reportage sur la rébellion touarègue du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ). C’est pourquoi ils étaient passibles de la peine de mort. La menace demeure entière pour trois Nigériens incarcérés sous les mêmes chefs d’accusation : le chauffeur des journalistes français, Al-Hassane Abdourahman, ainsi que deux autres journalistes nigériens, le correspondant à Niamey de Radio France internationale, Moussa Kaka, et Ibrahim Manzo Diallo, directeur du bimensuel Aïr-Info. Ceux-là sont incarcérés depuis plusieurs mois. Ils risquent la prison à vie – une situation autrement plus alarmante au regard de leur situation de nationaux. La solidarité internationale seule pourra infléchir le pouvoir et la justice du Niger. Il importe donc de les soutenir avec force.
Moussa Kaka et Ibrahim Manzo Diallo