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À Albert Camus, un salut en passant

Avec mon pote Bernard, l’autre jour, on est allés en passant saluer la mémoire d’Albert Camus au cimetière de Lourmarin, près de chez moi. C’est là qu’il avait choisi de vivre quand il s’est tué en voiture dans l’Yonne, à 47 ans. Nous sommes arrivés trop tard pour profiter aussi des iris en fleurs. Mais bien en avance pour le 50e anniversaire de sa mort – gare à la récup’ des commémos ! Il n’y pourra rien, pas plus que Jaurès et Guy Môquet. Finalement, on a rudement bien fait de prendre tout le monde de court en s’arrêtant devant sa tombe, un modeste coin de terre méditerranéenne, d’iris et de lavande, une pierre minimale, sans épitaphe ; deux mots, deux dates au lettrage simple égayés de petits cailloux anonymes.

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© photo GP 2009

Journaliste et philosophe – dans cet ordre –, d’Alger Républicain à Combat, de l’Étranger à l’Homme révolté, Albert Camus ne connaîtra pas son père tué sur le front de la Marne peu après sa naissance. Il est élevé par sa mère, femme de ménage, analphabète et sourde, vivant dans le populaire quartier Belcourt à Alger. Un instituteur, Louis Germain, le remarque et le pousse vers le lycée et les études. C’est à lui, après sa mère, qu’il dédiera son prix Nobel.

Le fond des manuscrits de Camus est déposé à Aix-en-Provence, à la bibliothèque Méjanes.

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