Maréchal, les revoilà !
Besson n’aime pas être comparé à Brasillach ou à Laval. Alors qu’il arrête de fournir la matière première ! Ainsi sa dernière, hier à Marseille, lors de ses fameux débats sur invitations. Risquant de se faire voler la citoyenne suggestion d’un zélé participant (faire signer à chaque Français « une sorte de contrat commun […] établissant des principes à la fois moraux et politiques qui constituerait un ensemble de règles et de droits »), le ministre s’est empressé de confirmer : « Tout jeune Français au moment où il bascule dans sa majorité à 18 ans et va recevoir sa carte d'électeur pourrait se voir proposer de signer un serment, une charte, quelque chose qui l'attache à la République », ajoutant que si « l'on est dans l'ordre du symbole, c'est un symbole qui peut toucher ».
En somme, la République est si aimable et attachante qu’il lui faut se faire aimer à coups de liens bien costauds et lourdement symboliques.
Encore un effort, bande de timorés ! Pourquoi ne pas aussi faire jurer sur la bible et/ou sur la constitution ? Pourquoi ne pas hisser le drapeau et chanter la Marseillaise chaque matin à l’école, à l’atelier, au bureau ? Et pourquoi ne pas éditer un timbre-poste (privatisée) à l’effigie de qui l’on sait ? Et installer la dame en buste de plâtre dans les mairies ? Et aussi le prince Jean, et le tout dernier de la dynastie ?
Ah, que ne vais-je vers mes 18 balais et pouvoir cracher dans ce brouet pétainiste ! Et perdre ainsi cette identité nauséabonde ! Et verser enfin mes x générations de Gaulois plus ou moins bâtards dans la fraternelle et universelle citoyenneté du Monde ! [Je sais c’est lyrique, mais ça fait du bien…]
Peut-on se faire dénationaliser ? Déjà que se faire débaptiser c’est pas de la tarte. Comment se reconnaître dans un pays outillé d’un ministère de l’identité ? Encore une exception française ! Le pays des Morano, des Fadela Amara, du karcher, de la racaille, des Auvergnats, des Afghans en charter ? Beurk ! À quand la chasse au métèque façon Calabre ? Ça chlingue ! Me reviennent avec bonheur les paroles de Nino Ferrer, je voudrais être noir !