Politiquerie. La lapidation de M. W. et le songe de M. K
Une autre fable à écrire : la victime et l’embobineur. Monsieur W. et Monsieur K. Le premier qui ne craint pas de se déclarer victime d’une « lapidation médiatique », l’autre disant avoir songé à démissionner… Deux ministres donc et leurs états d’âme déplacés.
L’un qui se voit en cerf de chasse à courre (syndrome de Chantilly), l’autre à qui « ça [me] fend le cœur », que les Roms, en quelque sorte, se maltraitent entre eux – pas tant qu’on les expulse comme des parias (qu’ils sont), car « il est nécessaire de faire respecter la loi ». Dire que ce type d’argument – on a exécuté les ordres – fut entendu au procès de Nuremberg serait sans doute malvenu. Pourtant.
Celui-ci, donc, l’embobineur rusé n’ayant de cesse de brouiller ses déclarations (RTL ce matin), mi-figue mi-raisin, mi-polies mi-acerbes, donnant du "monsieur" et du « mon vieux » à Aphatie – car on ne la lui fait pas, côté « mayonnaise » ; prétendant avoir fait un songe de démission mais vite repris par l’argument de désertion – « s’en aller, c’est déserter » : une fois suffit, soyons un peu résistant, sinon courageux. Perdre son honneur pour les honneurs, beuh, c’est pas grand chose, sauf le matin dans la glace.
Celui-là, qui n’a rien fait d’ « illégal », on le saura, mais dont on se demande pourtant depuis des mois ce qu’il aurait bien pu commettre de pas propre, de pas bien éthique, pas moral ni droit. Et qui ne craint pas de poser en lapidé, au moment même où une Iranienne « adultère » risque bien, elle, de périr sous les pierres des fous d’Allah !… Après tout, c'est la loi coranique. Rien d'illégal.
Ces deux-là donc, que l’on prédit en fin de parcours ministériels, auraient bien pu tenter de s’en sortir par une pirouette d’honorabilité, une sorte de fierté de façade qui auraient pu jeter un rien de panache sur leur ombre délavée. Sans pouvoir faire le deuil de leur déshonneur, ils finiront ainsi dans la « panouille » comme dirait l’ami Langlois, dans ces petits rôles même pas seconds, entrant dans l’histoire comme ils en sortiront : par la porte dérobée.
Non, ils ont aussi dérobé la porte ? c’est vraiment des mange m.…
Je viens de regarder le beau téléfilm d’Ariane Ascaride, « Ceux qui aiment la France ». Dommage que M. K soit si occupé (à baratiner) je suis sûr que ce genre d’histoire lui rappellerait de lointains souvenirs, quand il était généreux. Enfin, il n’est pas trop tard, s’il nous lit, je suis prêt à lui passer l’enregistrement pour commencer sa rééducation.
Ce « brave » K ! La voilà la droite-gauche caviar : faut-il que la soupe soit bonne pour l’entendre tenir de tels propos. Et Fadela ? que devient-elle ? Son silence est assourdissant. Cela me rappelle l’histoire : « quand ils ont expulsé les maliens, je n’ai rien dit, quand ils ont expulsé les roms, je n’ai rien dit… »
On connaît l’artiste en mots symboles :
Jeter un rien de panache sur leur ombre délavée
(…)
Puis l’art tisse des idées folles :
Un rêve peut durer bien plus long que la nuit
Porté de fou en fou jusqu’à ce qu’il parvienne
Accompli.
Alors qu’est-ce donc »un politique » ?
« Par la porte dérobée. » Celle qui donne dans le local à poubelles …
Sinon, je doute fort, Dominique, que ces MM. nous lisent !
Sont bien trop occupés à leurs tambouilles malodorantes.