Trente-huit moins quatre
Sur trente-huit quotidiens régionaux de ce lundi, quatre n’affichaient rien en une de la grand-messe de Ségolène Royal. Pour les rédactions en chef de Centre Presse (Rodez), L’Éclair (Pau), Le Petit Bleu (Agen) et Le Progrès (Lyon) ; donc pour ces quatre titres et accessoirement leurs lecteurs, la prestation de la candidate socialiste serait un non événement. Celle du candidat de l’UMP tout autant d’ailleurs.
Pour avoir si souvent ici dénoncé le panurgisme des médias, j’aurais mauvaise grâce à me plaindre de ces quatre « vilains canards ». Comment ne pas ignorer l’événement sans pour autant faire allégeance quand on se veut indépendant ? – à condition de l’être en toute circonstance, ce qui reste évidemment à prouver !
Toujours la question de cette nécessaire distance critique : être au cœur de l’actualité ; puis prendre du recul – c’est le temps de la réflexion et de l’écriture distancées. En quoi le parti de l’information ne saurait se confondre avec celui des « pêcheurs à la ligne ».