Du bon usage des grands morts
Plein de morts dans le journal. Plein sur les écrans. Des périodes comme ça, comme des lendemains de batailles. Séguin, Mano-Solo, Rohmer. Et moi-même, je me sens pas bien – pour parodier Woody Allen. Comment i-va lui, au fait ? Ce serait bien aussi, un bon gros mort bien médiatisable. Bouh, coco, comme c’est bon pour les audimats et même pour le Peuple tout entier et son moral si bas-qu’un-pays-s’est-perdu. Donc bon pour la FFFFrance ! Vingt guieux, voyez comme un pupille de la Nation à caractère de cochon et à fibre footeuse peut vous faire chialer toute la FFFrance cathodique – quoique, avec les écrans plats, les cathodes, enfin c’est du pareil au même et même bien mieux : une larme en haute définition, un sanglot sur sonnerie aux morts en dolby xxx, une brochette d’ex’ Invalidés, plus la cerise de l’actuel tout en trémolos la main sur le cœur – l’ai-je bien déclamé, le laius de Guaino pas trop surjoué, hein ? Non, très bien chouchou, très émouvant. Et la FFFFrance toute en émotionnement de communion, bouh, que c’est grand tout ça.
Oumpf ! Je viens de réaliser mon erreur!! Je pensais à Daniel Bensaid.
Avec mes excuses.
On en croise des morts dans une vie !