France Inter. Ruade de Morel, dérobade de Val
L'humour, ah l'humour ! Y a qu'ça d'vrai, pas vrai ? A ce propos, un ami m'adresse un emil la semaine dernière pour me signaler ça : "J'ai eu peut être l'occasion de le dire sur ton blog, je n'écoute plus France Inter. Je ne sais pas par quel enchainement de clics je suis arrivé hier à cela: http://www.dailymotion.com/video/xexqt0_message-pour-nicolas-sarkozy_fun
C'est avec ravissement que j'ai constaté que Val n'est pas tiré d'affaire et que son "actionnaire" chéri est toujours cerné par les nez rouges: François Morel a repris le lambeau avec beaucoup de talent."
Message pour Nicolas Sarkozy
envoyé par franceinter. - Gag, sketch et parodie humouristique en video.
Je viens d'écouter la chose. Si ce n'est déjà fait, ne la loupez pas, c'est un chef d'oeuvre de finesse vache. Cliquer sur le lien ou sur l'image, ça devrait démarrer. Et merci Dominique D., tu as bien mérité, toi aussi, de la patrie !
PS : France Inter, le matin, est devenu particulièrement ronron. On se veut léger, sinon joyeux; on parvient tout juste à faire propre. Le remplaçant de Demorand, Patrick Cohen, passe les plats à ses invités successifs. Il a le bagout convenable, sait se tenir à table. Ne pète jamais. Un vrai gendre comme il faut. Val, son patron, doit jubiler. D'ailleurs il montre sa satisfaction dans un entretien à Télérama [25/9/10]. Je recopie la fin :
"Il y a quelque temps vous avez dit "L'actionnaire est maltraité sur cette chaîne." Le rediriez-vous ?
Philippe Val : D'abord, cette phrase a été tronquée, donc déformée. Je disais que l'actionnaire, ce n'était pas seulement l'auditeur d'Inter…
Télérama : …en parlant de l'actionnaire, vous ne parliez pas de l'État ?
Val : Absolument. Je parlais de ceux qui paient la redevance.
Télérama : Vraiment ?
Val : Oui, l'actionnaire, c'est le peuple."
Voir sur C'est pour dire l'original de la déclaration : Selon Val, France inter « coûte cher à l’actionnaire » Sarkozy Le dirlo d'Inter avait déclaré : « France Inter est une radio qui coûte cher à l’actionnaire, qui n’est pour tant pas très bien traité par la station. » Pas question de "peuple" là-dedans ! Emmerdé, le lendemain Val rectifie ainsi le tir : " Il est évident pour moi que l’actionnaire d’Inter n’est pas le président de la République, mais les auditeurs »
Il y a une sorte de justice immanente pour les traitres et autres faux-culs : elle leur saute à la tronche. Et on ne voit plus qu'un hideux faux-nez – cerné par les nez-rouges des humoristes.
Il est à 26 points le Nicolas. Même pas besoin des amuseurs pour se fendre la pipe. le Morel me fatigue, c’était le plus triste des 3 rigolos. 26 points pour le petit et il cause encore, bouge encore, dit encore des conneries pour descendre un peu plus. Quand à Inter, je sais pas question sondage mais ça a dû baisser vu que j’écoute plus. À part le jeu des mille thunes quand j’arrive au fromage. Bon quand y a pas fromage, c’est uniquement les infos de 12h 30 sur France cul. Car l’info peut être drôle sans les comiques, faut pas croire.
26 point c’est encore trop.
Et ceci dit, ce qui m’inquiète plus, c’est que le Fillon est en train de manigancer pour avoir l’air d’être ce qu’il n’est pas. Sans compter tous ceux qui attendent derrière la porte.
Bref, on n’a pas le cul sorti des ronces, comme aime à le dire le sieur Mermet…
Écouter donc France Culture :
pas beaucoup d’humour
mais de bons labours.
Chacun sa nature …
Il me semble que la tristesse de Morel c’est vraiment une vision superficielle très premier degré. Pour ma part, je le considère comme le plus subtil des trois, même s’il est moins directement ou violemment engagé. Il avait déjà sorti une chronique en juin sur « l’ambiance de merde » qui régnait à France Inter qui se terminait par « Bonnes vacances, on en a tous besoin ».
Par contre, effectivement, si on veut de l’info, France Culture, c’est une mine. C’est toute la différence entre les sujets traités en deux ou trois minutes et ceux qu’on « laboure », comme dit Bion, en une heure, deux heures, une journée…comme ce remarquable fil rouge sur la femme iranienne jeudi dernier.
Enfin – pardon si je suis long – Val…C’est vraiment le roi des faux culs, et je le dis avec d’autant plus d’amertume que je l’ai beaucoup admiré. Cette improbable explication sur l’actionnaire, c’est du même niveau que celle de Hortefeux sur les Auvergnats, il est bien de la famille.
Bien sûr, France Culture… Avec ses travers, ses tics (qui n’en a pas ?), son côté parfois ampoulé. Et ses penchants très pro-sionistes selon les heures (mais ça, faudrait pas le dire trop fort). A part ça, ce n’est pas une radio de consensus, comme chercherait plutôt à le faire France Inter ; on y entend davantage des « dérangeurs de fond », de ceux qui vous hérissent le poil jusqu’à vous foutre en pétard, et ça qu’est excellent pour le moral et pour ne pas rancir avec ses propres certitudes.
Quant à Val, ouais, le prototype du Rastignac à la Hortefeux, bien vu. J’y ajouterais même un chouïa de Besson. Le Faber nous mettra ça en musique dessinée un de ces quatre matins.
Tiens, puisqu’on en est à parler des infos de France Culture :
http://www.franceculture.com/emission-les-pieds-sur-terre-la-directrice-2010 – 10-05.html#comment-100645
C’est ce qui s’appelle un angle génial. Ca se passe à Bobigny où une directrice d’école primaire a pris en mains le destin de plusieurs familles de Roms expulsées du tunnel SNCF désaffecté où ils s’étaient réfugiés.
« On vit avec un gouvernement pour qui c’est des numéros. Pour nous, ce sont des enfants qu’on traque… » dit Véronique Decker, cette directrice d’école qui parle à visage découvert de « la bête immonde » qui renait. Si vous avez une petite demie heure à ne pas perdre, écoutez cela.
L’info peut être drôle sans comiques, disait l’ami Faber. Elle peut aussi être dramatique quand elle peint l’état de la France actuelle et bouleversante quand elle déniche ces magnifiques formes de résistance.
Super que tu en parles, Dominique, j’ai pris ça en cours tout à l’heure !