Égypte. Fillon rend hommage au « courage » de Moubarak !
La politique étrangère de ce gouvernement est décidément calamiteuse. A peine dans arrivé dans les eaux de la mer Rouge – sur le "De-Gaulle" en plus –, François Fillon n'a rien trouvé de plus urgent que de rendre hommage… à son cher ami Moubarak – comme quoi vacances et gratitude obligent:
"Je tiens à rendre hommage à cette décision courageuse de quitter le pouvoir, décision qui répond aux fortes aspirations du peuple égyptien à la démocratie, à la liberté, à la dignité", a-t-il précisé, reprenant la position exprimée la veille par l'Elysée, avant de rendre un hommage à l'action passée du "raïs" : "C'est aux Egyptiens qu'il revient d'apprécier l'action d'Hosni Moubarak et la trace qu'il laissera dans l'histoire de son pays, mais personne ne pourra contester la contribution qu'il a apportée à la cause de la paix dans la région."
On ne rêve pas. Il est bien question du courage de quitter le pouvoir… Du courage à s'y cramponner, à la rigueur ! Pas du courage de ces Égyptiens à avoir risqué leur vie durant trois semaines en affrontant les sbires dudit "raïs" ; ni du courage quotidien qu'il aura aussi fallu opposer à ces trente années d'oppression, sans parler du demi-siècle de système post-colonial. Non, le peuple, lui, n'avait que de "fortes aspirations"…
Le premier ministre est en visite officielle en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis – des régimes courageux… Mais il a un mot d'excuse, il est en mission de VRP : vendre du TGV et du Rafale. Et pourquoi pas aussi du "savoir faire" policier ou militaire français, vu le vent mauvais qui agite le monde arabe ?…
aaaaaaaaaaaaa
PS 1. Ah, M. Fillon, si vous passez par Riyad, n'ayez pas l'ingratitude de ne pas saluer Ben Ali. L'ami de la France et de MAM serait réfugié avec sa famille dans la capitale saoudienne.
PS 2. ÉGYPTE : Un militaire chasse l'autre. Il faut donc veiller au plus près à la suite. D'autant plus quand c'est aussi l'armée qui dégage les barricades et nettoie la place de la Libération…
Pauvre France, pauvre François…
ne nous fillon pas à ce normopathe sarthois, il est à l’image de ce gouvernement qui a perdu le sens du réel et s’emmêle dans de pauvres stratégies de déni et détalage de « virilité » qui les mènent droit dans le mur…
François Fillon ne devrait pas déroger à son principe de base : ne rien faire. Ce poids lourd de la politique, parti pour un record exceptionnel de durée de présence à Matignon, sait surtout jouer de son poids mort. Le jeter – comme le souhaitait Sarkozy pour placer un Borloo décoiffant – est aussi pénible que de le garder. Voire davantage. Du coup, on l’accepte car on se fait à son absence. Oui, mais voilà que les présidentielles approchent… et les municipales aussi (Ah, Paris !). A noter que dans ce concert de klaxons (pas le groupe Londonien, mais la rengaine « pousses-toi que je me place »), les édiles du gouvernement oublient les cantonales proches… Grande frousse ? Alors pour exister on tisse des liens amicaux et on n’oublie pas ceux noués en vacances et lors des réunions de travail. C’est un vrai courage de n’oublier personne. Il va même falloir à l’évidence multiplier ses contacts étrangers. Pour la carrure ! Et même de temps en temps (à distiller avec précaution et suffisance), prononcer un mot fort. Ne pas aller jusqu’à une idée toutefois, ce pourrait être compromettant. Donc Fillon a trouvé le mot Courage. Un beau mot mais un peu court en l’espèce. Car il est une expression plus adaptée au départ du Raïs : « Courage, fuyons ».
Ce terme en question de « courage » est ici une fameuse illustration du mensonge sémantique (« distorsion communicationnelle »)usité par les dominants depuis des décennies :
il m’interpelle d’autant que je suis plongé dans la lecture de « souffrance en france » de Christophe Dejours, ouvrage qui a déjà quelques années (1998) mais qui reste d’une criante actualité.
je vous en livre un passage qui éclaire un peu les termes que j’ai employé- assez maladroitement ‑dans mon post ci-dessus :
« le mensonge est un dispositif sans lequel l’usage du mal ne peut pas perdurer (…). Pourtant nous avons soutenu l’idée que la virilité occupe une place au moins aussi importante que le mensonge, dans la mesure, où sans elle, il n’y a pas de possibilité de faire passer le mal pour le bien…
.…suite
« mais la virilité est en soi un mensonge, c’est ce qu’il ne faut pas omettre dans l’analyse.
Tout le reste du dispositif de distorsion communicationnelle joue comme potentialisateur du mensonge de la virilité et ne peut se substituer à lui.
Le mensonge a lui seul n’aurait pas cet impact politque s’il n’était arrimé aux processus psychologiques mobilisés par le thème de la virilité. » (p 192)
quoi de plus viril pour françois que d’arriver sur un porte-avion et de nous parler de la guerre en faisant semblant de parler de la paix ‑et de sa « préservation » » -(distorsion) parlons-en aux palestiniens ! tout en évoquant un tyran en fuite qui aurait eu le « courage » de partir (distorsion)= MENSONGE !!!!
Se méfier de tout ce qui arrive du ciel, qui nous tombe de « là-haut » , aussi bien de Air Sarko One, de ce Fillon mine de rien débarquant avec son hommage au dictateur déchu, de Bush venant claironner la « démocratie » en Irak (numéro sur porte avions aussi…). Et jusqu’à Hitler surgissant des nuages, filmé par Leni Riefenstahl. Quoi j’exagère ? Et à propos du monde du d’en haut, je pense aussi à l’écolo volant Yann Malus Bertrand, grossiste en CO2, esthète du chaos, champion des droits d’auteur hélitreuillés, héraut de PPR (Pinault-Printemps-Redoute). Quoi je mélange tout ?
Moi je crois pas qu’ils mentent ces gens la, ça serait trop dur à porter, donc ils s’arrangent bien avec leur conscience élastique. pas confondre l’éthique et l’élastique. et toc