Être gouverné, c’est choisir (hommage à la Grèce)
La démocratie
prend ses racines principales dans les réformes engagées autour de la cité d'Athènes dans la Grèce antique autour du ve siècle avant notre ère. Bien que la démocratie athénienne soit aujourd'hui considérée comme ayant été une forme de démocratie directe, elle faisait coïncider deux organisations politiques très différentes :
- une Boulè
regroupant environ 500 citoyens tirés au sort, chargés de recueillir les propositions de loi présentées par les citoyens, puis de préparer les projets de loi ;
-
d'autre part, l'assemblée des citoyens, Ecclésia, exemple type de la démocratie directe.
Tous les citoyens athéniens avaient le droit de prendre la parole et de voter à l'Ecclésia, où étaient votées les lois de la cité, mais aucun droit politique ni citoyenneté n'était accordé aux femmes, aux esclaves, aux métèques : des 250 000 habitants d'Athènes, seuls 40 000 environ étaient citoyens et, sur ces 40 000, tous les hommes riches (tous les citoyens de la première et deuxième classes, environ 5 000) et la plupart des thètes (citoyens de la quatrième classe, environ 21 000) participaient aux réunions de l'Ecclesia. Seuls les citoyens de la deuxième classe ont souvent envoyé une autre personne aux réunions. [Wikipedia]
aristocratie
autocratie
bureaucratie
cleptocratie
gérontocratie
idéocratie
médiocratie
méritocratie
monocratie
ochlocratie
phallocratie
physiocratie
ploutocratie
social-démocratie
technocratie
théocratie
vaginocratie
voyoucratie
Finalement, on a l'embarras du choix…
PS : Ordre alphabétique !
Ochlocratie ? Encore une cochonceté ai-je d’abord pensé.
Recherche faite, il s’agit soit d’un régime politique sans limitations, soit d’une dictature du peuple. Grand écart ! Comme quoi l’étymologie ne saurait définir à elle seule un régime politique (ni quoi que ce soit sans contextualisation d’ailleurs).
Érudit insatiable, sans doute grand pote du Robert, sage à tendance linguistique. Respect.
J’ajouterai bien, pur le fun : vulvocratie, clitocratie, pornocratie et pour cimenter le tout : christocratie !!!
Oh !
« Pour ce coup, je ne voudrais sinon entendre comment il se peut faire que tant d’hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations endurent quelquefois un tyran seul, qui n’a puissance que celle qu’ils lui donnent(…) Ce sont donc les peuples mêmes qui se laissent ou plutôt se font gourmander, puisqu’en cessant de servir ils en seraient quittes ; c’est le peuple qui s’asservit, qui se coupe la gorge, qui ayant le choix ou d’être serf ou d’être libre, quitte la franchise et prend le joug, qui consent à son mal ». E. de la Boétie, Discours de la servitude volontaire, 1546.
Bien sûr : la vaste question. Comme cette autre (ça se rejoint) autour du fait que l’humain préfère croire que savoir… Peur fondamentale, « ontologique » ? Paresse intellectuelle ? Petitesse de l’animal humain ? Mais ce ne sont que considérations morales… À cet état de fait, qui touche la presque totalité du genre humain, creusons les causes relevant du questionnement rationnel, scientifique.
Où l’on voit que les débuts antiques n’ont pas été de soi, que ce fut même bien laborieux, et que ça a cheminé deux millénaires pour en arriver là où on enn est„ c’est-à-dire pas si loin que ça !
Étymologie
Suffixe composé de ‑crate et ‑ie.
‑cratie féminin
Sert à former un nom en rapport avec un pouvoir.
pressocratie, télécratie, netocratie, pognoncratie, mafiacratie, desmauxcratie, commentairocratie, soumissocratie, impocratie, taxocratie, amendocratie, …/…
J’aime bien votre voyoucratie.
Svp, pourquoi PS : Ordre alphabétique, en fin de la liste ? Il semblerait qu’en Bouches-du-Rhône, il y ait des encore « dissensions » en cette tribu.
Le comble : j’ai oublié « théocratie ». Un lapsus qui devrait m’inquiéter… Et personne n’a protesté !
Je m’empresse de réparer.
citoyennocratie, censurocratie, lapsusocratie, oubliocratie, plèbocratie, laïcocratie, crétinocratie, énarquocratie…/…
Oui, vous en oubliâtes.
Tout ça pourrait aussi bien rimer avec « crassouille », non ?
« Moustache de Paname » @moustachepaname, sans doute un anar instruit, me renvoie aimablement au fameux texte de Proudhon :
@gponthieu « Être GOUVERNÉ, c’est être … noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté… » Proudhon
Voici le texte reproduit sur son blog :
Être GOUVERNÉ, c’est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n’ont ni le titre, ni la science, ni la vertu… Être GOUVERNÉ, c’est être, à chaque opération, à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé. C’est, sous prétexte d’utilité publique, et au nom de l’intérêt général, être mis à contribution, exercé, rançonné, exploité, monopolisé, concussionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la moindre résistance, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendé, vexé, traqué, houspillé, assommé, désarmé, garrotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble, joué, berné, outragé, déshonoré. Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale !
Idée générale de la Révolution au 19e siècle, Pierre-Joseph Proudhon, éd. Garnier frères, 1851, chap. Épilogue, p. 341 (texte intégral également sur Wikisource)
http://blog.lignesdefuite.fr/post/2009/06/10/etre-gouverne …
P’titchefocratie, …le pire en France.
Ceux qui gouvernent ceux qui gouvernent ceux qui gouvernent ceux qui gouvernent, …, selon une hiérarchie pyramidale.
La grande forme Martial !
Non, état grippal. Pas mieux que les autres.
Mais quand je pense à ceux qui (nous) gouvernent, ici, je me demande dans quel état j’ère…et mhttp://martial-maurette.tumblr.com/