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À propos d’élections et de démocratie…

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Un vieux sujet de réflexion, toujours actuel

À propos d’élections, le tableau ci-dessus exprime bien des choses… Il résulte d’une enquête menée auprès de 2.800 personnes pour le compte des Échos, le quotidien de l’économie libérale – que je me permets ainsi de citer, une fois n'est pas coutume. À chacun sa propre lecture de cette « photographie ».

Merci à ma fille de m’avoir envoyé ce document, accompagné de son commentaire : « En tout cas, certains ont bien intérêt à ne pas trop éduquer les masses... »

Nous touchons là à l'essence de la démocratie, que Churchill considérait comme, le « pire système de gouvernement, à l'exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés ». [« Democracy is the worst form of Government except all those other forms that have been tried from time to time ». Winston Churchill, 11 novembre 1947, à Londres, Chambre des communes].

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Gerard Ponthieu

Journaliste, écrivain. Retraité mais pas inactif. Blogueur depuis 2004.

6 réflexions sur “À propos d’élections et de démocratie…

  • Il doit y avoir le même type de tableau pour la religiosité.…

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  • Je suis déso­lé, Gérard, mais pour moi, ce gra­phique ne montre que les seuls inté­rêts qu’ont les uns et les autres à défendre la struc­ture qui pro­tège leurs propres inté­rêts, sui­vant l’in­tel­li­gence que leur donne leur condi­tions sociales. 

    Je veux dire que les « gens de gauche » (ici les diplômes supé­rieurs) ne sont pas moins pour l’ex­ploi­ta­tion de la main-d’œuvre des « basses classes » et, bien que « pro­gres­sistes », ne pren­dront jamais la place de ceux-ci, que ces « basses classes » ne com­pren­dront leur propre rôle dans leur propre alié­na­tion et iront vers les droites « dures ». Ce n’est pas pour ces der­niers une ques­tion d’é­du­ca­tion, mais une ques­tion de rési­gna­tion à leur sort.

    Le pro­blème ne se situe pas dans une répar­ti­tion intel­li­gente de l’a­lié­na­tion, mais de com­prendre com­ment la sup­pri­mer, c’est à dire, sup­pri­mer l’or­ga­ni­sa­tion du TRAVAIL, sup­pri­mer le mode pro­duc­tion-même de ce monde, en toute maté­ria­li­té, pour faire autre chose de notre temps que de détruire le monde par ce tra­vail. De « droite » ou de « gauche », c’est kif-kif.

    Et c’est pré­ci­sé­ment cette sépa­ra­tion entre les classes dans ce mode de pro­duc­tion qui indui­ra la dis­pa­ri­té des inté­rêts à y demeu­rer, à le faire per­du­rer. Ce gra­phique montre cette dis­pa­ri­té des inté­rêts SANS tou­cher à la struc­ture qui les impliquent : les uns comme les autres, trouvent dans cette socié­té à pou­voir s’ex­pri­mer selon le but de pou­voir y perdurer.

    Quoi ? les « droites dures » pro­tègent les inté­rêts des ouvriers ? Non, bien sûr, puis­qu’il s’a­git de pour­suivre cette exploi­ta­tion de l’hu­main par l’in­hu­main… tout à « gauche » ! Et ils happent le leurre à coup d’en­ve­loppes et non pas de grèves sau­vages où, enfin, ce monde montre qu’il veut se prendre, LUI-MÊME, en main.

    Pour le dire avec des vieux mots :  » Le « niveau d’é­du­ca­tion » bour­geois, sera tou­jours une pein­ture bour­geoise du monde pour cacher de manière bour­geoise ce que ce monde ne veut pas mon­trer : l’ac­tion du mode de pen­sé de la bour­geoi­sie sur le monde ! »

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  • D’autant qu’il manque un cri­tère : ceux qui ne vont pas voter ! Est-ce que d’al­ler voter est un signe d’in­tel­li­gence, d’é­du­ca­tion ou d’un moindre mal, sorte de com­pro­mis entre les deux ? 

    Si la droite dure a pris tant d’am­pleur, c’est que STRATÉGIQUEMENT il sert au sys­tème poli­tique dans sa glo­ba­li­té, il a été bien ser­vi par tous les poli­tiques, les médias, et autres ser­vices : sa pré­sence n’est pos­sible que comme fac­teur de paix SOCIALE : sans lui, le sys­tème implose, car elle foca­lise les radi­ca­li­sa­tions en les trans­for­mant sys­té­ma­ti­que­ment en nul­li­tés : au lieu de dire « Oui, nous sommes capables, nous les amis, de bou­le­ver­ser le monde », il donne à pen­ser : « C’est lui ! c’est à cause de lui, là ! le RSAiste, le riche, l’as­sis­té, etc. » C’est à cela que sert cette droite : détour­ner le pos­sible des pos­sibles vers des niai­se­ries enfantines.

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  • Le coup de la cal­cu­lette me fatigue. Ayant fait des info­gra­phies de presse pen­dant 7 ans, je ne sais tou­jours pas ce qu’elles veulent dire ou faire dire. Mettre en équa­tion le mer­dier. Super témoi­nagne par contre ce jour à Nancy avec des col­lé­giens et Lycéens sur ls « liber­té de la presse ». 250 gosses dans un audi­to­rium, ça envoie. Pas de chiffres mais une expres­sion forte, une inno­cence, de l’en­vie, de la per­ti­nence, de l’es­poir. Ahhh, de l’es­poir, mer­ci les gamins !

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  • 1 : ce gra­phique ne dit pas l’es­sen­tiel, à savoir com­bien de gens veautent contre ceux qu’ils n’aiment pas (beurk) plu­tôt que pour ceux qu’ils aiment (bisou) et en géné­ral il n’y en a pas, et il semble que le désen­chan­te­ment se trouve un peu par­tout dans l’é­chelle des QI : per­so, je connais beau­coup plus de gens de la caté­go­rie beurk que bisou
    2 : la grande majo­ri­té, c’est quand même les abs­ten­tion­nistes, qui com­prennent ceux qui dégueulent sur les fou­taises élec­to­ra­listes et militent pour la démo­cra­tie directe, les lucides, et les absen­téistes, qui vont à la pêche ou glandent autre­ment : je vais deman­der aux Echos de me faire une enquête de terrain
    3 : Flamby comme Sarcome ont été élus avec 14 M de voix, soit à peine 1 Français sur 5, et beau­coup de ces 14 M se disent sys­té­ma­ti­que­ment déçus ; c’est quoi ce sys­tème où une poi­gnée de naÏfs per­pé­tue l’as­ser­vis­se­ment de la grande majorité ?

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  • Ça conteste sérieux sur ces stats.
    J’ajoute une réac­tion arri­vée sur ma boîte per­so, de Pierre : « Statistique trop belle pour ne pas débou­cher sur une cor­ré­la­tion intui­tive trop sim­pliste. En fait les petits niveaux conduisent aux emplois les plus pré­caires et à la pau­vre­té mas­sive. Et c’est pro­ba­ble­ment la situa­tion éco­no­mique plus que l’é­du­ca­tion qui conduit au vote FN.
    Un son­dage simi­laire (à deman­der aux Echos ?) ferait sans doute appa­raître que les plus ins­truits sont les plus favo­rables au néo­li­bé­ra­lisme. Serait-ce leur intel­li­gence ou leur place dans l’é­lite et les béné­fices qu’ils en retirent qui les rap­pro­che­rait de cette idéologie ? »
    Au départ, il m’a sem­blé que le croi­se­ment de deux cri­tères rela­ti­ve­ment objec­tifs confir­mait ce que « nous » – gens éclai­rés 😉 – savions plus ou moins au pif. Et, certes, l’en­quête est trop binaire pour appor­ter les nuances qui s’im­posent dans ce domaine com­plexe rele­vant des des­sous du rite élec­to­ral démo­cra­tique. Il me semble tou­te­fois que les com­men­taires ci-des­sus mélangent les notions de connais­sance et d’in­tel­li­gence. Il ne s’a­git bien ici que de mesu­rer un cer­tain niveau d’ins­truc­tion selon les dif­fé­rents diplômes obte­nus ; et on note bien, en effet [l’en­quête étant ce qu’elle vaut] des cor­ré­la­tions fortes dans l’é­lec­to­rat FN. Tandis que les autres réfé­rences poli­ti­ciennes ne pro­voquent que peu de chan­ge­ments. L’intelligence ne sau­rait donc être en ques­tion ici (elle est autre­ment dif­fi­cile à mesu­rer !). Pour dési­gner les tech­no­crates, énarques et autres têtes d’oeuf, mon père par­lait des « ins­truits cons ». L’intelligence recouvre de mul­tiples variantes sans rap­port obli­gé avec le niveau de connais­sance – même si ça ne peut que la fortifier.

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