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Dans le jardin du botaniste Jean-Marie Pelt, qui vient de mourir

Botaniste, humaniste, écologiste – ou peut-être d’abord écologue, érudit de la maison Nature… Jean-Marie Pelt est mort à 82 ans d'un infarctus dans la nuit du 23 décembre 2015. Ce Lorrain enraciné fut aussi maire-adjoint de Metz, où il a fondé et présidé l’Institut européen d’écologie.

On l’entendait chaque semaine sur France Inter dans l’émission de Denis Cheyssou, CO2 mon amour. Un soir de Noël 2011, ce dernier était allé à sa rencontre, dans son jardin en Lorraine, et en avait tiré un très bel enregistrement que voici à nouveau :

 

Proche de Pierre Rabhi et de Corinne Lepage, Jean-Marie Pelt luttait contre le danger des OGM, l’hyper productivisme et la société de consommation. Dès 1977, dans L’Homme re-naturé (Le Seuil), il écrivait : « Il paraît chaque jour plus évident que la croissance économique ne se poursuit qu’au prix d’une décroissance écologique, tout comme une tumeur cancéreuse ne s’alimente qu’au détriment de l’organisme qu’elle épuise : dans les deux cas, le bilan final est désastreux. »

Chrétien, Jean-Marie Pelt déplorait le fait que l’augmentation de la culture scientifique se traduise par une diminution de la foi et, tout en condamnant le créationnisme, regrettait que l’enseignement du darwinisme passe par le postulat de l’athéisme. Dualiste sur le plan philosophique, il estimait que science et foi sont deux domaines différents, la première lui permettant de comprendre la nature, et sa foi de « répondre aux questions ultimes ».

Débat aussi éternel que la mort demeure sans retour…

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Gerard Ponthieu

Journaliste, écrivain. Retraité mais pas inactif. Blogueur depuis 2004.

6 réflexions sur “Dans le jardin du botaniste Jean-Marie Pelt, qui vient de mourir

  • Gian

    Sa spi­ri­tua­li­té chré­tienne l’in­ci­tait-elle à une forme de « scep­ti­cisme opti­miste », quand il disait appor­ter deux nou­velles contras­tées ? Il com­men­çait par la mau­vaise : « nous n’a­vons pas encore tou­ché le fond de la pis­cine « , et il concluait par la bonne : « mais au moins, nous savons que la pis­cine à un fond ».

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  • A pro­pos de bota­nique je par­le­rai bien de pis­sen­lit. Toutefois, je ne sais pas si le moment est bien choisi …

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  • faber

    Beau per­son­nage, le Jean-Marie Pelt, qui sous le règne de Rausch a impul­sé la réno­va­tion de Metz (pro­non­cez Messsss). Personnage du crû qui a rayon­né au delà de cette ville de « gar­ni­son » en por­tant sa parole éco­lo. Un brave type à la pen­sée verte. Metz y a pris des cou­leurs et les audi­teurs et lec­teurs aussi.

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  • Gian

    « Il paraît chaque jour plus évident que la crois­sance éco­no­mique ne se pour­suit qu’au prix d’une décrois­sance éco­lo­gique, tout comme la tumeur can­cé­reuse ne s’a­li­mente qu’au détri­ment de l’or­ga­nisme qu’elle épuise : dans les deux cas, le bilan final est désas­treux » (JM Pelt, 1977).

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  • BION

    … et que fait-on concrè­te­ment pour contri­buer à faire chan­ger les choses ???

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