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Bordeaux. Flagrant délit de police

[dropcap]Le[/dropcap] 12 janvier, à Bordeaux, après une charge de la police, le manifestant Gilet jaune Olivier Beziade est gravement blessé à la tête. Plongé dans le coma artificiel par les pompiers, puis immobilisé par 90 jours d’ITT, il souffre toujours d’hémiplégie.
Grâce à l’analyse de centaines d’images, la modélisation 3D des lieux et une quinzaine d’interviews, l’enquête vidéo du Monde révèle comment ce manifestant a été la cible d’un tir de LBD 40 dans la tête alors qu’il ne présentait pas de menace, mais aussi d’un jet de grenade de désencerclement non autorisé. Des images qui illustrent comment les forces de l’ordre ont fait usage d’armes dangereuses sans respecter les principes de nécessité et de proportionnalité, ni les règles en matière d’assistance et de premiers secours. Une enquête remarquable due à Antoine Schirer et Asia Balluffier.

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4 réflexions sur “Bordeaux. Flagrant délit de police

  • Gérard Bérilley

    Merci pour cet envoi, Gérard. L’enquête est sans appel. C’est ter­rible : la vie d’un homme coûte peu pour l’Etat.
    L’on voit vrai­ment dans toute cette affaire et dans la répres­sion des Gilets Jaunes : l’Etat contre la socié­té, contre le peuple, l’Etat comme force de coer­ci­tion contre le peuple.
    Souvent je me dis : les flics, qu’est-ce que cela peut leur foutre vrai­ment, indi­vi­duel­le­ment, que des gens mani­festent, voire s’en prennent aux pou­voirs ? Ce ne sont pas eux, pauvres flics de base, qui ont les pri­vi­lèges qu’ils défendent COMME SI C’ÉTAIENT LES LEURS ! Encore une fois et à chaque fois ce sont les pri­vi­lé­giés les gagnants, et les flics – dans ce tra­vail là (j’in­siste sur ce point, « ce tra­vail là » !) – leur obéissent comme des gamins, ou pire comme des gens sans cer­velle. La ser­vi­tude volon­taire elle est d’a­bord dans les forces de l’ordre, c’est-à-dire les forces de l’ordre capi­ta­liste et/​ou étatique.

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    • Gian

      Il y a aus­si à prendre en compte que cer­tains flics le sont pour pou­voir assou­vir leurs pul­sions sadiques. Jouissance mor­bide dans l’im­pu­ni­té, que vou­loir de plus ?

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      • Gérard Bérilley

        Tout à fait d’ac­cord avec vous ! Je n’a­vais pas men­tion­né cet aspect fon­da­men­tal. Merci de l’a­voir rap­pe­lé. Ce phé­no­mène bien réel de sadisme explique du même coup leur totale ser­vi­tude volon­taire envers l’Etat, les riches et les « puis­sants ». Je crois même que tout homme de pou­voir est en même temps ser­vile, ces deux aspects sont dans la même personne.

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  • VILLON

    Document édi­fiant et terrifiant…
    Persistant, le déni de réa­li­té entre­te­nu par l’État le rend cou­pable d’une irres­pon­sa­bi­li­té gravissime.
    Ni l’af­faire Benalla, ni les obser­va­tions de la haute-com­mis­saire des Nations unies aux droits de l’homme n’ont dis­si­pé le moindre scru­pule chez « nos diri­geants », qui res­tent droits dans leurs bottes.
    Certains jour­na­listes poussent très loin le tra­vail d’investigation.
    Mais quid de l’in­dif­fé­rence qua­si géné­rale vis-à-vis de cette vio­lence d’État ?
    Elle me rap­pelle les heures les plus sombres de notre histoire.
    Nous res­sor­ti­ra t‑on un jour le « nous ne savions pas » ?…

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