Sexo-politique

De la Revue Sexpol à #MeToo (1978-2022)…

Célébration aujourd’hui, à tout-va et à juste titre, du mouvement #MeToo (MoiAussi) d’il y a cinq ans, marquant un tournant dans l’égalité des sexes. Ma contribution du jour m’amène à fouiller dans mes archives et, ainsi, à ressortir un de mes éditos de la Revue Sexpol des années 75-80. Il provient du numéro 25 d’octobre 1978… intitulé La grande barrière. En voici le facsimile (faute de mieux pour la lisibilité…) :

Hommage à la résistance des Iraniens, femmes et hommes, à l’oppression des mollahs.
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Gerard Ponthieu

Journaliste, écrivain. Retraité mais pas inactif. Blogueur depuis 2004.

2 réflexions sur “De la Revue Sexpol à #MeToo (1978-2022)…

  • andré Bosquart

    Bien vu Gérard ! En effet ton éditorial du 25 Octobre 1978 était et reste en tous points “remarquable” ! En tant qu’homme, moi aussi, j’ai un peu de mal avec les approches, les points de vue, les vindications, les revendications, les alertes de nos soeurs, compagnes, filles, femmes, mères, etc…
    D’abord, après avoir juste relu ton édito, je vais lire attentivement ce numéro intitulé “FEMMES” pour me remettre dans le moment de l’époque et les manières d’aborder la question du féminin dans ces années-là, fin des années 70. Ensuite j’essaierai de faire “dialoguer” le passé et le présent en regard des multiples questions que ces deux moments historiques nous posent ou nous suggèrent.
    J’ai juste envie de me demander et de te demander : W. REICH était-il “féministe” ? Comment le relire et l’apprécier aujourd’hui encore ? Qui trouver à sa juste place en tant qu’équivalent féminin ou du point de vue de la femme dans l’approche singulière qui a été la sienne en matière de sexualité politique ou politisée ?
    Merci pour nous avoir rappelé ou ramené en mémoire les interrogations de ces années-là ! Je mets fin provisoirement à ce commentaire bien peu éclairant sur la question posée et, je le sens, question qui te taraude à juste titre (mais j’y reviendrai).

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    • Gérard Ponthieu

      Merci André de réagir à ce qui nous taraude, depuis le temps et encore aujourd’hui. Comme quoi les changements – quand vrais changements il y a ! – peuvent cheminer lentement. MeToo a accéléré le mouvement à partir d’une minorité agissante, comme le plus souvent dans les (r)évolutions. Ce qui se passe notamment en Iran tend à montrer que les femmes ont, non seulement leur avenir en main, mais également celui de l’ensemble des sociétés sous entraves – et elles sont nombreuses dans le monde ! J’attends tes réflexions annoncées sur ces sujets de fond.
      Pour revenir à Reich… Féministe ? Le mot n’existait pas, ou à peine ; mais la chose, oui, c’est-à-dire la domination sexiste des hommes sur les femmes (et donc domination totale). Ce qu’il a analysé et dénoncé dès “La Révolution sexuelle”, et développé ensuite, comme tu sais, dans toute son œuvre, dans les dimensions sexo-politiques et donc anthropologiques. Comme tu le suggères pertinemment, il lui faudrait aujourd’hui un successeur féminin (une successeuse…) et je n’en vois pas. En tout cas pas dans ce néo-féminisme antagoniste, revanchard qui, par son opposition aux mâles (blancs, bourgeois, et définitivement tarés), revient à se déterminer par rapport à lui, et ainsi à s’identifier à l’adversaire qu’ils veulent combattre. Ce qui n’augure pas d’une harmonie fondamentale, celle qui, en effet serait porteuse d’une véritable (r)évolution. Or, c’est une autre idéologie qui semble à la manoeuvre de nos jours, au risque de transformer une utopie nécessaire et créatrice en une chimère politicienne. J’espère qu’en Iran les femmes ne seront pas rattrapées par cette religion mortifère dont elles veulent tant se débarrasser. Un “sacré” enjeu ! À te lire, quand tu veux.

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