GAYMARD poil au Canard. (Suite) La scolarité des enfants, ça n’a pas de prix
Il n’avait pas voulu répondre au Canard sur son logement de 600 m2 avenue Montaigne… Le ministre de l'économie, est tout de même amené à s’expliquer (un peu) dans Le Monde du jour [16/02/05].
C’est vrai qu’il a l’excuse des enfants – mais est-ce «bien», au sens moral, de se servir ainsi de ses rejetons ? Selon "Le Monde", donc, «il n'a pas souhaité emménager au ministère de l'économie, dans le 12e arrondissement de la capitale. Ses enfants sont en effet scolarisés à proximité du ministère de l'agriculture (7e), où ils vivaient auparavant. »
Le ministre relève aussi qu'à Bercy, il aurait dû occuper les deux grands appartements de fonction. Ils font chacun plus de 250 m2, mais «ne sont pas forcément aménagés pour accueillir des familles». On apprend ainsi que ces appartements ont été attribués à Patrick Devedjian, ministre délégué à l'industrie, et à François Loos, ministre délégué au commerce extérieur. Combien d’enfants, eux ? Scolarisés où ?
Au sujet du personnel d’«appoint», écrit "Le Monde", « Le ministre précise qu'un cuisinier et un maître d'hôtel sont là lorsqu'il organise des réceptions officielles et qu'une femme de ménage entretient l'appartement, mais qu'il n'y a personne le week-end et en tout cas pas cinq personnes à disposition. "Nous ne vivons pas comme ça", explique-t-il. »
Traduction libre : «Oui, le week-end, nous donnons congé au petit personnel ; nous avons le sens du social, tout de même !»
Au "Grand jury RTL” [13/02/05], Hervé Gaymard avait eu cet échange, dont la lecture est désormais comique : Question : «La hausse des loyers pèse lourdement sur le pouvoir d'achat. Vous souhaitez la freiner. Comment ?
– Réponse et langue de bois : «Nous allons mettre très rapidement tout le monde autour de la table pour être en mesure, pour la fin de cette année, de bâtir un nouvel indice de référence plus représentatif de l'évolution réelle des loyers que ne l'est aujourd'hui l'indice de la construction. C'est absolument indispensable.»
Je dirais même plus.
Je pense que seul une démission de toutes fonctions publiques et un remboursement du bien publique peut-être envisagé. Nos élus sont les garant de notre société, de notre contrat moral. Ce qui nous lie et fait la force de notre Nation, c’est ce contrat moral prêté par serment à l’Assemblé National, le serment d’abandon de tous les privilèges. Ce serment qui implique,-Egalité devant la loi.-Egalité devant l’impôt ‑Egalité des partages-Egale admissibilité à toutes les fonctions. ‑Egalité religieuse ‑Liberté civile égale pour tous.