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Quand la Chine s’éveillera… à la liberté de la presse

La Chine à tous les étages médiatiques. Hier on claironnait le voyage là-bas de notre représentant de commerce en chef, rayons Airbus et armement. Aujourd’hui, on déchante avec la facture envoyée par l’empire d’Orient : 20 millions de liquettes par Airbus ou rien. Pascal Lamy tempère. Sur France Inter ce matin, le super représentant du commerce européen (futur boss de l’OMC ?) n’y voyait d’inconvénients que « à terme ». Mais pour les chômeurs annoncés, le « terme » est immédiat. Même l’échelle du temps est injuste. En Chine pareillement. En particulier s’agissant de la presse chinoise – 2.000 quotidiens, 9.000 magazines et 2.000 télévisions… – et des dizaines de journalistes emprisonnés. Pour ne pas oublier, tout de même, que la Chine est une sombre dictature biznesso-communiste.

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Cheng Yizhong en août 2004, peu après sa libération.
C’est l’histoire de ce journaliste chinois, Cheng Yizhong, ancien rédacteur en chef du «Nanfang Dushi Bao» («Le Quotidien de la métropole du sud»). Il vient de recevoir le Prix mondial Unesco/Guillermo Cano 2005 de la Liberté de la presse. Autant dire un héros dans ce pays qui est le premier au monde pour le nombre de journalistes emprisonnés. RSF publie sur son site les noms de 23 actuellement emprisonnés. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), lui, en dénombre plus de 40. Ils sont détenus pour avoir dévoilé des affaires de corruption chez les hauts dignitaires du gouvernement et pour avoir revendiqué des réformes politiques ou couvert d'autres sujets interdits.

Cheng Yizhong est, pour les autorités, le mouton noir du journalisme chinois. En décembre 2003, par exemple, son journal rapportait un cas suspect de SRAS dans la ville de Guangzhou, le premier nouveau cas en Chine depuis que l'épidémie avait été balayée en juillet 2003. Le reportage devait contraindre le gouvernement à rendre publique l'information.

Le quotidien a aussi révélé qu'un collégien avait été battu à mort alors qu'il était détenu par la police. Les protestations publiques qui ont suivi ce décès ont mené à l'arrestation de plusieurs responsables locaux du gouvernement et de la police.

Les autorités ont tenté d’entraver ce gêneur. D’abord par une enquête bidon sur les finances du journal. Puis en 2004, Cheng a été détenu pendant cinq mois sans accusations. Il a été relâché en août 2004 et interdit de pratiquer le journalisme. Ses collègues, le rédacteur en chef adjoint Yu Huafeng et le directeur Li Minying, ont été accusés de corruption et condamnés respectivement à des peines de huit et six ans de prison.

Le Prix mondial Unesco/Guillermo Cano 2005 de la Liberté de la presse commémore le journaliste colombien assassiné en 1987 après avoir critiqué de puissants barons de la drogue.

[Sources : IFEX-Montréal, RSF et Unesco].

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Une réflexion sur “Quand la Chine s’éveillera… à la liberté de la presse

  • En mai 2006, « jour­na­lisme chi­nois » subit une repres­sion contro­lée par le gou­ver­ne­ment du Parti Communiste. L’information est cen­su­rée et mani­pu­lée. Un exemple et une preuve. Il y a quelques semaines, le pre­sident Hu est à Washington. Une chi­noise pra­ti­quant le « Falun Dafa » l’in­tér­rompt pen­dant son dis­cours pour dénon­cer la repres­sion et la per­sé­cu­tion en Chine. Dans les jour­naux chinois,aucun com­men­taire n’est fait, cet appel n’a pas exis­té. Que cela cache t’il ? Cela cache une dic­ta­ture meur­trière, cachant plus que l’emprisonnement de jour­na­listes. Il y a des camps d’ex­ter­mi­na­tions en Chine depuis 2001, où les gens pra­ti­quants ce falun dafa, sont tor­tu­rés, se font pré­lé­vés leurs organes pour la vente,puis sont inci­né­rés. En Chine quand la liber­té d’ex­pres­sion est repri­mée, c’est pour cacher les cadavres au fond des fours cré­ma­toires. Pour plus d’in­fo allez sur http://​campsd​-exter​mi​na​tion​-en​-chine​.blog​.20mi​nutes​.fr/

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