Politis, Libé, plus de questions avant de figer des réponses !
« Vous qui êtes journaliste... » Ah oui, on la connaît celle-là ! Nous autres de la corpo des savants sachant savoir, qu’ont vue sur tout et souvent surtout sur rien, combien de fois ne vient-on nous les casser au lieu de trifouiller soi-même le marc de café ? Les journaleux, pris pour modernes diseux de bonne aventure, voilà ce que raconte mon camarade Bernard Langlois, dans son bloc-notes de Politis.
Les affres du chroniqueur – celui qui croit niquer le temps –, comme vous ne l’avez jamais imaginé. Faut se mettre à la place de Langlois qui, entre deux cueillettes de chanterelles, doit aussi, chaque semaine, remplir un panier ras bord de faits, pensées, commentaires, idées, tout ça mis en mots et même en phrases, livré tout chaud le lundi pour sortie du four le jeudi.
Pour rappeler en passant que Politis bande encore, qu’il a presque récolté son million d’euros en trois semaines et auprès de 6.000 donateurs. Reste à redresser le canard, chercher de nouvelles formes à l’alter-journalisme de discours. Pas parce que « le monde bouge » – il tourne avec ou sans nous ! – mais plutôt parce que, dans nos têtes, ça pourrait bien se figer plus dans des réponses que dans le foisonnement des questions. Forte pensée [ 😉 qui devrait aussi agiter Libé, assommé par la finance et, avant ça, par son ex-patron, le July, assénant sa (courte et insultante) réponse éditoriale à des lecteurs en plein questionnement. Enfin, c’est ce que je tape là, sur mon ordi. C’était quoi la question, déjà ?