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Cause toujours

Cause toujours, c'est de la pub




Bonnes pubs et bonnes causes, possible ? En tout cas, bien joué de la part du Collectif Urgence Darfour qui a bien profité de l’élection de qui vous savez. La veille, l’image-choc d’une page pleine du Monde. L’autre image le lendemain interpelle la candidate et les citoyens-électeurs. Du coup, si on a vu la première pub, on réalise qu’elle a fonctionné sur le mode « teasing ». La seconde, si on a vu que celle-là, peut paraître décalée, voire lourdement accusatrice et donneuse de mauvaise conscience. Bref on est toujours dans les ressorts de la pub (signé Havas) et dans ce qu’elle a de couillonnant. Et qu’en pensez-vous?

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Une réflexion sur “Cause toujours

  • Jean Louis

    Le tra­vail d’un jour­na­liste est d’ouvrir les yeux de ses conci­toyens sur la réa­li­té pour qu’ils puissent déter­mi­ner leur conduite en toute liber­té de choix ; son domaine d’activité, c’est la chose publique, la res publi­ca. Le tra­vail d’un publi­ci­taire, c’est tout le contraire, est de res­treindre leur choix pour leur faire accep­ter une option les yeux fer­més ; son domaine, c’est celui, pri­vé, de la consommation.
    Les moyens du jour­na­liste sont l’honnêteté et une cer­taine neu­tra­li­té : la pré­sen­ta­tion des articles est uni­for­mi­sée, il ne dis­pose que d’une poi­gnée de codes visuels pour indi­quer l’importance qu’il donne à chaque article et à la hié­rar­chie entre eux : titraille, lon­gueur du texte, mul­ti­pli­ca­tion des angles par les enca­drés, les pho­tos… lais­sant du champ à l’intelligence du lecteur.
    Les moyens du publi­ci­taire sont la couillon­nade, comme dit Gérard, la mani­pu­la­tion diraient les psys (la mani­pu­la­tion n’est pas condam­nable en elle-même : maniée avec éthique, elle peut être un pro­cé­dé thé­ra­peu­tique). Mais en publi­ci­té, ne par­lons pas d’éthique : tous les moyens sont bons.
    Le tra­vail d’une ONG de venir en aide aux popu­la­tions dans le mal­heur et, pour cela, com­men­cer par ouvrir les yeux de ses conci­toyens. Si elle estime que les moyens des jour­na­listes ont été insuf­fi­sants, pour­quoi n’emploierait-elle pas ceux du publi­ci­taire ? (Je ne réponds pas à la question).
    Restent les inten­tions, et les résul­tats. Nul doute que le Collectif Urgence Darfour s’adresse au citoyen, pas au consommateur.
    Et qu’il a gagné : j’ai mau­vaise conscience.

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