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Cuba s’est ouvert au monde, mais pas à son peuple

Correspondance de « Azul » à La Havane

« Que Cuba s’ouvre au monde et que le monde s’ouvre à Cuba ! » C’est par ces paroles que le pape Jean-Paul II, en 1998, a terminé sa visite à Cuba. Je me souviens encore de ces beaux mots qui ont rempli d’espoir des millions de Cubains et dans lesquels le monde a vu un message d’espoir. Depuis, Cuba a en effet montré quelques avancées : le régime a établi des relations avec 192 pays du monde ; il a permis l'entrée de capitaux étrangers dans les affaires de l'île ; il a entrepris un programme d’aide humanitaire pour éliminer les maladies, la faim et l'inégalité sociale… dans certains pays d'Amérique latine, notamment le Venezuela, la Bolivie, et l’Équateur.

C’est ainsi que Cuba, dans ces pays, a aidé à former des milliers de médecins ; à libérer de l'analphabétisme des millions de citoyens ; a construit quelques hôpitaux. Sur le plan géopolitique, Cuba a signé presque tous traités et accords de l'ONU.

Autant de signes qui pourraient paraître plus que suffisants pour démontrer au monde à quel point Cuba a pu répondre aux espérances papales…

MAIS à Cuba même, pour le peuple cubain, il en est tout autrement !

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Par exemple, seulement la moitié des consultations médicales peuvent être tenues, faute de médecins et de spécialistes. Le pays enregistre plus de vingt ans de retard dans la construction d’hôpitaux et plusieurs chantiers en cours sont arrêtés depuis des années.

Le système éducatif traverse une telle crise que le niveau d’espagnol enseigné y est au plus bas, de même qu’en histoire et en mathématiques.

Le régime n’est pas parvenu à assurer à sa population une nourriture correcte, et cela après des années d’un système de distribution contrôlée des aliments. Les besoins alimentaires de base du peuple cubain ne sont pas satisfaits.

Cuba a voulu honorer des accords avec l’ONU, mais n’a pas tenu ses engagements envers son propre peuple. Alors que le peuple devait voir sa situation s’améliorer, les choses ont empiré pour lui, sans que cette réalité soit perçue à l’extérieur.

Qu’importe au peuple cubain que son pays s’ouvre au monde s’il ne lui reste, dans son île, qu’à rêver à des jours meilleurs.

« Azul »

Traduit par GP.

Photo ©gp : Un marché "libre" dans Centro Habana.

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Une réflexion sur “Cuba s’est ouvert au monde, mais pas à son peuple

  • Quand on pense que cer­tains croient encore au com­mu­nisme. Faut vrai­ment être naïf. ça ne vaut pas mieux que le capi­ta­lisme à outrance que nous connais­sons. Ce der­nier reste cer­tai­ne­ment plus vicieux et insidieux.

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