Attaque de Gaza. Israël prisonnier de ses murs
Ainsi, la flottille acheminant des centaines de militants pro-palestiniens et de l'aide pour Gaza a été interceptée par un commando israélien. Au moins dix-neuf passagers ont été tués, une trentaine blessés. Je n’y étais pas, soit, mais je suis révolté par ce qui est rapporté. Une fois de plus Israël se comporte de manière intolérable ; une fois de plus l’intolérable sera toléré, moyennant quelques rodomontades de l’ineffable « communauté internationale », aussi habituelles qu’hypocrites. Une fois de plus, la perspective de paix au Moyen-Orient s’efface vers sa mortifère ligne de fuite.
C’est également ainsi qu'Israël, sur le plan militaro-diplomatique, dans une même démarche d’isolement et d’arrogance, a décidé de tourner le dos au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Cela s’est passé vendredi dernier : tandis que les 189 États parties prenantes au TNP se sont accordés, à l'unanimité, sur une déclaration finale appelant à la tenue, en 2012, d'une conférence régionale en faveur d'un Moyen-Orient dénucléarisé, Israël dénonçait le lendemain même cet accord. Le gouvernement israélien l’a qualifié de « très imparfait et hypocrite », déplorant que « le régime terroriste iranien n'est même pas mentionné". Israël accuse aussi les Etats-Unis d'"avoir cédé à la pression internationale".
Non signataire du TNP, mais possédant des armes nucléaires, Israël patauge dans une ambiguïté stratégique et politique maintenue sous ses multiples oscillations idéologiques et religieuses de ses régimes successifs, de gauche aussi bien d’extrême-droite, comme l’actuel gouvernement de Nétanyahou dont l’outrance fait bien le jeu de Téhéran.
Comme si Israël s’enferrait et s’enfermait dans une certaine exploitation de son tragique destin historique – exploitation idéologique, symbolique, psychologique : en ne cessant de faire endosser au « reste du monde » la facture de la shoa, de faire payer cette tragédie en monnaie de culpabilisation assortie d’interdits multiples : interdit d’exercer toute critique sous peine de péché d’antisémitisme ! * – ce qui peut se lire entre les mots envoyés à un Obama ayant « cédé à la pression internationale ». Une telle attitude, pouvant certes trouver explication à l’analyse du sulfureux cocktail religieux et historique, obère toute avancée raisonnable, donc aussi rationnelle que responsable.
Comme si le but de toute politique avancée, sinon évoluée, n’était de conforter la paix entre les hommes, dans les cœurs comme entre les États. Ce qui ne saurait se réaliser en construisant des murs plutôt que des ponts, en envoyant des commandos militaires plutôt que des légions évangéliques. Et on va se plaindre de la guerre !
*Interdit même d’écrire « lobby juif » sur un blog sans provoquer la censure… C’est une des fonctions du tabou que d’interdire aussi toute pensée critique à son propos et quant à son objet…
C’est absolument révoltant
Depuis des décennies les gouvernements Israéliens successifs violent les résolutions de l’ONU.
La guerre de Gaza de l’hiver 2008/2009 dure 22 jours, son bilan s’élève à 1 450 Palestiniens tués, dont 439 enfants et 127 femmes, et 5 570 blessés, selon l’ONU. Treize Israéliens sont tués.
Le rapport de l’ONU du juge Goldstone est arrivée à la conclusion que des actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être par certains aspects à des crimes contre l’humanité ont été commis par les Forces israéliennes de défense ».
L’État d’Israël répond que lors de l’Opération Plomb durci, Tsahal n’a pas « tué intentionnellement des civils » palestiniens et qu” Israël n’a fait qu’exercer « son droit d’auto-défense » face à des « attaques terroristes » contre son territoire.
Similitude criminel dans les actes, 20 morts aujourd’hui, et les paroles des dirigeants Israéliens pour justifier l’assassinat de citoyens du monde. Ils n’avaient comme but que d’apporter une aide humanitaire en brisant le blocus de Gaza condamné par la communauté internationale.
Les communiqués de condamnations de l’état d’Israel ça suffit, il faut maintenant des sanctions contre les dirigeants.
Michel Bianco