Remaniement en vue. Devinez qui rapplique à la bonne soupe ce soir ?
Et le revoilà, devinez qui, le gros plein de soupe et bouffi de lui-même ! Sûr que vous l’avez reconnu, parce que senti arriver, à pas lourds du pachyderme de la politicaille, celui qui revient par le portillon quand il a été jeté par la fenêtre ; celui qui se targue de « sciences », parce que docteur en larbinage, cette technique haute en persévérance. Signalement complémentaire : cheveux en brosse (à reluire), œil, groin et panse à l'avenant.
Ainsi, ayant à nouveau senti son heure possiblement arrivée – cette fois : perseverare diabolicum –, il a rappliqué ventrum à terre et d’urgence faire ses besoins pressants : dans Le Point où il a aussi on auge. Car chez FOG-Franz-Olivier Giesbert, le journaliste dilettante, on connaît le retournage de costard entier. On naît la cuiller dorée en bouche, on s’encanaille « à gauche », jusqu’au Nouvel Obs, pensez !, puis virage sur l’aile (ou la cuisse) du Figaro – et pour la coupe, monsieur ? Comme d’habitude, bien dégagée sur les oreilles. On tâte de la littérature, du pamphlet crachat dans la soupe – on est aussi « indépendant », non ? – on lisotte les livres, de quoi parader sur les écrans, mèche ondulée, négligé chic. Puis on marque un temps, histoire de faire le Point, cet antre du libéralisme avancé, là où accourt donc, avec la précipitation que l’on sait, le sieur en mal de ministère comme d’une colique au bord du remaniement. Et là, n’en pouvant plus, il s’agenouille au pied de son idole – voyez le tableau – et lui lèche la raie, profond, profond… Tellement que l’autre, pour un peu, s’en trouverait gêné et que, pour un peu, il l’enverrait une fois de plus aller se faire mettre ad patres.
Morceaux choisis, avec des pincettes, dans ce bas-morceau intitulé
Claude Allègre : mon plaidoyer pour Nicolas Sarkozy :
– Sur les retraites : "Nicolas Sarkozy a montré qu'il savait résister aux défilés et aux manifestations".
– Sur l’affaire Woerth : “Sarkozy a montré qu'il savait aussi ne pas plier pour défendre un ministre qu'il juge capable et honnête. C'est une vraie innovation !".
– Plus généralement : Sarkozy a "créé le G20 (...), entraîné l'Europe dans une action solidaire de recapitalisation des banques (...), stoppé net la panique qui avait saisi les épargnants". Il a aussi su de remettre "de nouveau en bons termes avec les Etats-Unis, la Russie, la Chine, l'Inde ou le Brésil".
– Attention, il ose aussi la critique: "Je n'ai pas aimé l'épisode des Roms. Il était inutile et maladroit. Fustiger une population fragile, repoussée de partout, ne correspond pas à notre tradition". Et pour aussitôt « nuancer » : "Mais je n'ai pas aimé davantage les réactions outrancières de Michel Rocard, Dominique de Villepin ou Viviane Reding".
– Enfin bref, ah que voilà-t-i pas le grand homme qui manquait à la patrie : "Un président décontracté parlant comme tout le monde, cela sera peut-être apprécié, mais pas avant le XXIIe siècle !". D’ailleurs, et tout est consommé : "Dans les circonstances de cette terrible crise, qui aurait fait mieux pour la France ? Celle que l'on n'a pas élue ? Chaque Français doit réfléchir à cette question !"
Et c’est bien ce qu’on fait : on réfléchit, on réfléchit !
Eh bé ! T’es r’monté comme une pendule !
On sait pas qui prend le plus, de FOG ou du pote à Jospin !)
Faut-il avoir si peu de fierté personnelle pour s’abaisser à ce point de vilénie !… Pourtant, il a tout pour plaire, ce mec, à la fin !
En tout cas, il ne réfutera pas l’échauffement cérébral sous la calotte à Ponthieu !
Question : comment, avec sa panse à lavenent, peut-il tant se courber ?
comme tant d’autres..Allègre adore porter des vestes « auto-reverse » c “est effectivement très pratique en politique..surtout lorsque l’on éprouve le sentiment de se sentir indispensable aux yeux de tous..
ah la vachti, bravo Ponthieu, ça fait du bien de dire du mal des cons ! Même que – je te cite – on n’attaque pas au physique – sauf les cochons (que je rajoute). Suis d’accord avec toi hé, ho ! C’est terrible ce besoin qu’on certains de se vautrer dans la merde gouvernementale. le mammouth, c’est bien lui, Claude Allègre qu’il faut dégraisser du cerveau, ou de la cervelle, suivant ce qu’on y trouvera.
Flagrant délit de contradiction… Que veux-tu, y a des moments où c’est plus fort que soi, des pulsions… Je t’attendrais bien sur le sujet avec un crobard de derrière tes fagots…
Attention, Gérard, l’ulcère te guette…
Ménage toi, à ce train là, tu ne tiendras pas deux ans !
Ouais Dominique, t’as raison mais… voir ci-dessus ma réponse au Faber…
Tout à fait d’accord avec cette diatribe. Allègre est l’archétype du démago qui joue à l’indépendant en mettant en avant son cursus scientifique.
C’est un authentique jus de gonades mâles que vous nous déversez là, cher monsieur !
Voudriez-vous nous signifier, de façon si raffinée, que vous en avez de plus grosses que les sinistres individus sur lesquels vous vous acharnez sans même plus les distinguer l’un de l’autre ?
On comprend votre hargne, mais – fâcheusement – la vulgarité grasse ne fait pas nécessairement argument politique ; et l’effet d’éclairage journalistique n’est pas non plus forcément à la mesure du soulagement que vous semblez avoir ressenti en écrivant ces lignes.
Que vive l’éternelle guerre des mâles… si elle n’est que plumitive. Au fait, joyeux 11 novembre.
Bien envoyé et tout à fait d’accord avec vous : à ce stade il n’est plus question de politique. Attention toutefois : vous semblez confondre grossièreté et vulgarité.
Au delà de ce qui est courant, commun, la vulgarité désigne aussi ce qui manque de distinction et de délicatesse. Autrement dit, ce qui n’est pas touché par la grâce de l’élégance, (vue comme une forme esthétique et pas comme un marqueur social).
Et lorsque la vulgarité est « grasse », c’est qu’elle atteint la grossièreté… et même pire !
Je tente de m’expliquer : la grossièreté me semble plus relever du politique et du social ; la vulgarité du bon ou mauvais goût, de l’esthétique si on veut. Ici, s’agissant de vulgarité du personnage politique, nulle envie de grâce et d’élégance – ce serait comme une faute… de goût.
Que le « goûteux » Allègre provoque un débat entre vulgarité et grossièreté, ne m’étonne guère… Car ses multiples finesses de prise de partie, (pardon, son étroitesse de propos), ses vulgarités scientifiques (pardon, sa vulgarisation) et sa balourdise (pardon, sa lourdeur) à dégraisser le mammouth, sont autant de verges dressées (pardon, tendues) (repardon, proposées) pour être saisies. Essayons de les prendre avec des gants (pardon, avec recul).
ça me rappelle le titre d’un billet de blog, à l’époque où Allègre avait été surpris s’éclipsant par la porte arrière du QG de Sarkozy (ceci après avoir consciencieusement vomi durant toute la campagne sur la candidate du PS – parti dont il était lui-même adhérent) …
Loin de moi l’idée de relancer le débat « vulgarité ou grossièreté », d’ailleurs mon dictionnaire – je n’ai pas du le payer bien cher – donne le second comme synonyme du premier.
Je découvre dans Politis qui nous est livré aujourd’hui, sous la plume (non Gérard, pas de ma tante, tu es vraiment incorrigible !) de Sébastien Fontenelle, une formule qui exprime la même chose que toi, mais d’une façon tellement plus raffinée : « Nos éditocrates jappaient, montraient leurs petits crocs limés (…) puis remettaient leurs petites langues au fondement de Sarkozy… »
C’est-il pas plus joli comme ça ?
« Mourir vos beaux yeux, belle marquise, d’amour me font ». Avouons ce terrible penchant pour la langue fouineuse. D’aucune évoqueront cette distinguée manière de sodomiser les drosophiles – pauvres bêtes.