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Un an otages en Afghanistan !

Triste anniversaire que celui des deux journalistes de France 3 Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier et leurs trois accompagnateurs, enlevés lors d’un reportage en Afghanistan. C'était le 29 décembre 2009. Depuis, les plus directement concernés – les familles des otages et le comité de soutien – n'ont reçu que d'indirectes preuves de vie des journalistes prisonniers, dont une vidéo récente. En même temps, ils ont l'impression d'avoir été baladés par les autorités françaises censées négocier avec les ravisseurs. Sans doute font-elles tout leur possible… Mais il reste la manière : celle par laquelle on entretient les relations avec les différentes parties. Lesquelles en sont aujourd’hui à s'interroger sur les dosages entre information et communication gouvernementale. Par la voix de Florence Aubenas, dans Le Figaro du jour, le comité de soutien interpelle solennellement les autorités françaises et pose cette question : « Un an déjà, qu’avez-vous fait ? »

Une pétition de 80 000 signatures a été remise à l'Élysée la semaine dernière. Des manifestations sont annoncées aujourd’hui dans le pays, dans des villes et des villages où parfois, comme ici à Saint-Étienne-les-Orgues (Alpes de Hautes-Provence) dont la mairie a accroché sur sa façade les portraits des deux otages.

Cinq autres otages français se trouvent actuellement retenus au Mali. Ils ont été enlevés à Arlit au Niger le 16 septembre,  ainsi qu'un Togolais et un Malgache. "Al-Qaida au Maghreb islamique" (AQMI) a revendiqué ce rapt. Un sixième Français a été enlevé le 14 juillet 2009 à Mogadiscio, en Somalie. Il s'agit d'un membre de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) kidnappé par des rebelles islamistes somaliens. Un autre agent, a réussi à s'enfuir le 25 août dernier.


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7 réflexions sur “Un an otages en Afghanistan !

  • faber

    Toute pro­por­tion gar­dée – soli­da­ri­té avec nos cama­rades – je me sens otage en France depuis l’é­lec­tion de 2007. Dialogue impos­sible avec les auto­ri­tés, je demande au peuple de faire pres­sion. Il faut que le gou­ver­ne­ment sache que nous sommes de mil­liers à cla­mer notre liberté.

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  • Jean Louis

    Entendu ce matin sur Inter le jour­na­liste qui allait par­ler des SDF évo­quer en pré­am­bule les « otages » des aéro­ports de Paris (un toit sur la tête, chauf­fés, des toi­lettes propres, éven­tuel­le­ment un pla­teau-repas…). Ironie et salu­taire remise en pers­pec­tive des catas­trophes hiver­nales. Et de l’utilisation du mot « otages ». On pour­rait espé­rer que l’ensemble des jour­na­listes, mar­qués par le sort de leurs confrères en Afghanistan, uti­lise le mot « otage » avec plus de discernement.

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  • C’est quand même inquié­tant qu’un pays, avec une des armées les plus puis­santes du monde, ne puisse venir en aide à ces malheureux…
    J’aimerai bien connaitre tous les « non-dits » sur le sujet.
    « Un an déjà qu’a­vez-vous fait ?  » : et bien on se le demande !

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    • Dominique Dréan

      Les non-dits seraient évi­dem­ment inté­res­sants à connaitre, mais il faut d’a­bord se sou­ve­nir des « dits ». La tona­li­té, tant chez les poli­tiques que chez les mili­taires, à l’é­poque de leur enlè­ve­ment, c’é­tait « ils l’ont bien cherché…ils n’a­vaient rien à faire là…ça va nous coû­ter com­bien cette plai­san­te­rie ». Un sacré via­tique pour s’en­ga­ger sur leur che­min de croix !
      Le gou­ver­ne­ment et sa zapette pré­si­den­tielle en ont ras le bol des jour­na­listes et rêvent d’un Etat comme celui de Ben Ali qui peut faire arrê­ter en direct par ses flics un bavard qui a l’ou­tre­cui­dance d’é­vo­quer à la radio les mou­ve­ments sociaux pro­fonds qui agitent – enfin – la Tunisie.
      Imaginez un peu : Laurent Joffrin la ramène, à une confé­rence de presse, en évo­quant la « monar­chie élec­tive ». Au lieu de se ridi­cu­li­ser en ten­tant de le mou­cher sans y rien com­prendre, on le met en taule et on n’en parle plus. Des char­ters de jour­na­listes vers l’Afghanistan, c’est peut être la solu­tion d’avenir…

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  • Dominique Dréan

    Il y a d’autres façons de prendre les jour­na­listes en otage. La méthode hon­groise par exemple :

    http://​www​.lemonde​.fr/​e​u​r​o​p​e​/​a​r​t​i​c​l​e​/​2010​/​12​/​31​/​u​n​e​-​h​o​n​g​r​i​e​-​e​n​-​p​l​e​i​n​e​-​d​e​r​i​v​e​-​a​u​t​o​r​i​t​a​i​r​e​-​p​r​e​n​d​-​l​a​-​t​e​t​e​-​d​e​-​l​-​e​u​r​o​p​e​_​1458954​_​3214​.​h​t​m​l​#​x​t​o​r​=​R​S​S​-​3208

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  • durand

    A pro­pos de l’Afghanistan où ne sont plus fort heu­reu­se­ment les jour­na­listes mais mal­heu­reu­se­ment aus­si car l’in­for­ma­tion y est par­fai­te­ment muse­lée .Au moins un but de guerre atteint pour la coalition.

    Mort d’un mili­taire du génie annon­cée le 11 âout .

    On peut encore ici se poser la ques­tion de la com­pé­tence réelle de la chaîne de com­man­de­ment après le décès dimanche der­nier de deux légion­naires et L’AVC fait par leur capi­taine de la légion qui voyait ses hommes se faire déci­mer par des tirs amis .

    Dans le cas pré­sent du décès du sol­dat du génie de Besançon, pour­quoi donc sup­pri­mer une mis­sion de recon­nais­sance et d’observation ( VMT ) avec dis­po­si­tion de check-points et déli­mi­ta­tion de zones minées ( comme c’est l’ha­bi­tude ) sous le pré­texte inepte que les IED ne sautent pas la nuit ( réponse d’un gra­dé à son son subal­terne ) avant d’envoyer les VAB ? Le com­man­de­ment du Battle groupe qui cogite dans sa salle cli­ma­ti­sée ne semble pas une fois de plus exempt de reproches dans cette tra­gique his­toire. Se poser aus­si la ques­tion de la for­ma­tion de cer­tains jeunes hommes tom­bés au com­bat ‚qui ont vu leur stage de mise en condi­tions com­bat Afgha dans le sud de la France sup­pri­mé avant de par­tir ( res­tric­tions bud­gé­taires ? ), affron­ter les sol­dats insur­gés les plus aguer­ris de la pla­nète . Pour ce qui est de nos poli­tiques ‚on ne peut pas tenir un dis­cours et dans les actes faire le contraire, rece­voir Khadafi en grandes pompes à Paris puis dire qu’il est indé­si­rable dans son propre pays , aller en vacances chez BEn Ali dans un hôtel 4 étoiles et puis dire ensuite qu’il faut se battre pour la défense des valeurs démo­cra­tiques dans le monde et se féli­ci­ter de la révo­lu­tion Tunisienne . Le bon sens du peuple ne peut pas être trom­pé ain­si trop long­temps . Le vent tourne d’ailleurs . La réa­li­té, c’est avant tout la véri­té . Toute action enga­gée va dans le mur si elle ne ren­contre pas l’assentiment du peuple, si le peuple est trom­pé . Une cen­taine de per­sonnes seule­ment pour saluer ces hommes cou­ra­geux tom­bés au com­bat dimanche pour les valeurs démo­cra­tiques . Elle est com­ment la réa­li­té ? Certains vont me par­ler de Réalpolitik , d’intérêts éco­no­miques ou géostratégiques,d’ indus­trie de l’armement ou que sais-je encore qui enfume le rai­son­ne­ment. Du vent tout cela qui sera balayé par l’histoire comme pour les conflits pré­cé­dents non fon­dés sur la véri­té. Complexe la réa­li­té ? Oh que non, simple comme la nudi­té. Comme un mili­taire brû­lé à 50 pour cent que l’on plonge dans le comas pour que cesse ces dou­leurs ( le cas ici pour deux mili­taires bles­sés dans cette opé­ra­tion ) et ses plaintes et dont l’odeur vous res­te­ra pour le res­tant de vos jours .

    Ils font quoi les enfants de nos poli­tiques cet été ?

    Aux imbé­ciles qui écrivent que se sont là les riques du métier, le métier de sol­dat ne consiste pas à être envoyé à l’a­bat­toir chaque jour par déci­sions de com­man­de­ment mal adaptées .

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    • Gérard Ponthieu

      On dirait que vous savez de quoi il retourne… au point de se sen­tir lar­gué avec ces VMT, IED, VAB, etc. Ce qui n’en­lève rien à l’es­sen­tiel, qui est dit et bien dit. Remontons encore au sens de la vio­lence, de la guerre en géné­ral, de celle-là en par­ti­cu­lier. Et alors, nous nous enfon­çons dans un autre débat…

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