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Montauban-Toulouse et les prédictions d” « Isidore »

 Je ne sais qui est cet "Isidore" qui a déposé hier sur ce blog un commentaire sur l'affaire Montauban-Toulouse. Mais le lien qu'il a ajouté mène à son blog, La Gnostie d'Isidore, où l'on peut lire ce qui suit, daté du 23 février dernier, sous le titre "Prédictivité". Propos que je lui emprunte sans hésiter (et sans son avis…).

Prédictivité

Hélas, chers amis, nous aurons notre petit attentat, peut-être pas trop sanglant, en France, pour corroborer le caractère sécuritaire nécessaire à notre cher pays de liberté, dont ont besoin notre industrie, la protection des riches, celle de leur moral et tout bonnement cette repoussante morale sociale, afin de dompter, par la force des matraques et autres armes de contention des masses telles que décrets et lois ad hocdont on nous a donné l'habitude, dans les 45 jours qui viennent, à peu de chose près. C'est absolument nécessaire pour élever le nabot à nouveau aux hauteurs de sa tâche : les esprits sont beaucoup trop revêches sinon même rebelles.Les pleurnichaderies qu'on nous montre et qu'on voudrait des pansements à des manques et malversations volontaires, tournent trop à la rigolade ou l'odeur de vinaigre et n'y suffissent plus, tant elles ont le pesant de la crédibilité d'un courtier ; ses décisions de derniers instants se voudraient vraiment convaincantes, à la manière d'un cache-sexe sans devant ni derrière, et d'une radicalité qui sort après quatre métros de retard ; ses révoltes contre l'état de fait qu'on a soi-même instauré par ses institutions saumâtres et qu'on a imposées à coups de renforts bleu-marine et de coques pare-balles, de casques et de gaz lacrymogènes, d'interdits à la libre-circulation sous des prétextes sécuritaires qui ne consistent qu'à se protéger soi de la populasse qu'on abhorre lorsqu'elle vous contredit, sentent excessivement l'hilarité ostentatoire, s'il ne s'agissait que d'accélérer notre désappointement devant tant de vergogne.Il faut s'attendre donc à une gouvernance par le choc socialqui se pratique dans l'invention d'une terreur dont l'objet est de vous atteindre au ventre, là où on veut vous esbaudir.Je souhaite simplement, devant cet inévitable "impossible" que les gens resteront affectivement calmes et penseront et comprendront qu'à nouveau, un coup sera porté à leur désir de mieux être et ne défailliront pas sous ce choc destiné à détrôner pour que vous le cachiez comme un trésor qui n'a plus à être découvert, ce qu'ils ont de plus cher, de plus vivant, de plus radieux et de plus incertain : la LIBERTÉ.

Publié par , 23 février 2012

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10 réflexions sur “Montauban-Toulouse et les prédictions d” « Isidore »

  • Bien vu isi­dore. En effet il y a comme un gout de déjà enten­du dans cette affaire. Cette « pause » élec­to­rale tombe au bon moment. l’Europe, la crise et autre bla­bla n’ont pas pris. le pré­sident res­sort ses flingues et la presse ramasse les balles. Président papa qui fout le feu d’une main et balance la flotte de l’autre. Dormez brave gens et rasez les murs. Les sui­ci­dés de la Poste sont res­tés au fond de la boite à lettre, les ouvriers de Florange sont « poli­ti­sés » vous vous ren­dez compte ? Pas assez ven­deur, contre pro­duc­tif. Du spec­tacle vite, faut que ça saigne ! Pour quel son­dage fau­dra t‑il voter ?

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  • Voir aus­si :

    http://​blogs​.media​part​.fr/​b​l​o​g​/​m​o​h​a​m​e​d​-​a​i​s​s​a​/​210312​/​n​i​c​o​l​a​s​-​l​a​-​b​a​r​aka
    http://​blogs​.media​part​.fr/​b​l​o​g​/​p​o​l​/​210312​/​f​a​u​s​s​e​-​p​i​ste
    http://​blogs​.media​part​.fr/​b​l​o​g​/​v​i​n​c​e​n​t​-​v​e​r​s​c​h​o​o​r​e​/​200312​/​t​o​u​l​o​u​s​e​-​e​t​-​m​o​n​t​a​u​b​a​n​-​q​u​i​-​p​r​o​f​i​t​e​-​l​e​-​c​r​ime

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    • Gérard Ponthieu

      Oui, Dominique, l’ac­tua­li­té a bien du talent… Tes liens et Médiapart le rap­pellent fort justement.

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  • vincent

    Isidore Beautrelet, peut-être… Quoique, Beautrelet est plus réa­liste, et plus léger.

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  • Il faut TOUJOURS gar­der un petit ter­ro­riste sous le coude en cas de dif­fi­cul­tés élec­to­rales. Et nous avons ici notre clam­pin : fli­qué jus­qu’à la culotte, pré­vi­sible (encore qu’on en sait pas si c’est LUI : mode opé­ra­toire étrange et qua­si LÉGIONNAIRE, agit seul avec des armes ne cor­res­pon­dant pas à l’emploi, etc.), SAGE, et hop : voi­ci sor­ti du cha­peau de la sécu­ri­té natio­nale le PION qui manque pour don­ner un cer­ti­fi­cat d’u­ti­li­té publique aux Forces de l’Ordre en place, c’est-à-dire :
    – les jour­na­fientes (qui sont une sorte de bicar­bo­nate de soude qui per­met de digé­rer l’in­fâme soupe du pouvoir),
    – les poli­tiques « adverses » (sorte de clowns pris au piège),
    – les télé­vi­sio­nesques (avec plein de cou­leurs et de femmes à poil dans les jeux passe-temps),
    – l’Armée elle-même (qui voit sont uti­li­té ren­for­cé par cette prise au Corps),
    – les polices et LEUR mode opératoire,
    – et le reste,
    – et notre petit-chef qui puise sa force dans l’a­bê­ti­sa­tion des gens.

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  • Liberté

    Bien d’ac­cord avec les com­men­taires précédents !

    Plus c’est gros, plus ça passe.
    Et là, nous le ver­rons, ça pas­se­ra juste, mais ça passera.

    Dès l’an­nonce dans les médias de cette hor­reur, j’ai pen­sé : « à qui pro­fite le crime ? » Suivez mon regard ! Et com­pa­rez le 11 sep­tembre et la réélec­tion d’un autre pré­sident nul, Georges Bush…

    La Gauche, comme d’ha­bi­tude n’a rien com­pris, division=échec, le seul qui l’a­vait com­pris, c’é­tait Mitterrand, mais il n’é­tait pas fon­ciè­re­ment de Gauche.

    A Venelles, nous devrions mieux com­prendre, que les autres, le résul­tat natio­nal à venir, nous avons eu par deux fois l’a­va­tar inter-gauche Morbelli (le léga­liste) /​Briançon (le plus, le mieux que tous): com­pa­rai­son avec Hollande et de Mélenchon…

    Pendant ce temps là, c’est pour notre bien : tour de vis sur les liber­tés France et ne par­lons pas du cas Israélien, qui se per­met des entorses humaines et plonge le monde, par ses manières de faire, dans la base du ter­ro­risme… L’avenir est com­plè­te­ment rose pour les gens libres…

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  • Un article clair­voyant qui fait rude­ment du bien, même et sur­tout après le choc qui vient de nous être infli­gé. Je parle au pre­mier degré. Au second, main­te­nant, je ferais bien appel à la fameuse « cel­lule psychologique »…

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  • En fait, j’au­rais plu­tôt dû for­mu­ler cet « atten­tat pré­vi­sible » — pour plus d’hon­nê­te­té intel­lec­tuelle — comme l’u­ti­li­sa­tion d’un fait divers à des fins d’at­ten­tat à l’in­tel­li­gence et l’af­fec­ti­vi­té pour « esbau­dir l’en­ten­de­ment ». Un fait divers peut pas­ser inaper­çu : ce n’est que ce qu’on en fait qui le rend « ter­ro­riste » ou non (voir l’af­faire Tarnac par exemple). Et rendre « ter­ro­riste » un fait divers, c’est semer la ter­reur dont je parle dans cet article.

    Les faits divers sont TOUJOURS hor­ribles puis­qu’ils sont le fruit de gens pro­fon­dé­ment malades affec­ti­ve­ment. Et, tout autant, l’ex­ploi­ta­tion d’un fait divers relève de la mala­die affec­tive, puisque ce que l’on fait pas­ser pour de l’empathie n’est qu’un froid cal­cul poli­tique tota­le­ment dépour­vu de ce qui fait l’hu­main : cette empa­thie pré­ci­sé­ment que le per­vers sait et connait pour être le centre de nos réac­tions affec­tives. Et cette empa­thie elle-même est per­ver­tie dans la dési­gna­tion d’un cou­pable qui n’est QUE malade affec­ti­ve­ment, sans rien pro­po­ser de solu­tion à cette mala­die, mais à sa forme, à la forme dans laquelle elle s’est mani­fes­tée qui est, certes un pire, mais un moindre mal pour ce malade, dont le pire est le sui­cide et sa ten­ta­tion qu’il vit chaque heure du jour et de la nuit.

    Ainsi, cet « atten­tat » est prin­ci­pa­le­ment une agres­sion à cette empa­thie qui ten­dra selon son fond, à com­prendre et à solu­tion­ner le pro­blème de cette mala­die de l’empathie, cette « folie », cette « dégé­né­res­cence » comme le dit le Vociférateur. C’est un véri­table atten­tat à ce qui est humain alors que cette anti-pathie héroïque (le gou­ver­ne­ment et sa clique) se mani­feste dans toute une splen­deur, celle même dont rêve l’empathie. C’est EXTRÊMEMENT per­vers et dan­ge­reux. C’est un atten­tat qui nous vient de la part de ces gou­ver­nants tan­dis qu’ils disent vou­loir et pou­voir résoudre le pro­blème de l’empathie par le bouc-émis­saire en dési­gnant un bouc-émis­saire, un pharmakos.

    Ce que l’on nomme « vin­dicte popu­laire » prend alors un autre sens dans cette com­pré­hen­sion de la per­ver­si­té : cette anti-pathie qui tue l’empathie, l’hu­main, car, on le sait, tout un cha­cun a tou­jours une petite ven­geance dans la poche !

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  • Pomme Orange

    Il est tou­jours amu­sant, cet adou­cis­se­ment de ses propres pro­pos par Isidore, car, fina­le­ment, on ne peut plus se poser la ques­tion de qui a dit à ce cin­glé « Oui… tu sais… peut-être que c’est le moment, tu sais… pour affir­mer avec plus de force la puis­sance de notre croi­sade… tu ne par­lais pas, hier, de ta hargne contre les mili­taires ? et puis… tu ne trouves pas que…  » etc. Isidore avait rai­son, ini­tia­le­ment, et qu’on en ait fait ceci ou cela, ne pro­vient que de la fluc­tuance de la maléa­bi­li­té des opinions.

    http://​jura​lib​.noblogs​.org/​2012​/​03​/​29​/​a​n​t​i​t​e​r​r​o​r​i​s​m​e​-​l​o​f​f​i​c​i​e​r​-​t​r​a​i​t​a​n​t​-​d​e​-​m​o​h​a​m​e​d​-​m​e​r​a​h​-​l​u​i​-​a​-​t​-​i​l​-​a​u​s​s​i​-​f​o​u​r​n​i​-​t​o​u​t​-​s​o​n​-​a​r​m​e​m​e​nt/

    Le plus dur pour les gens est de se dire qu’un gou­ver­ne­ment puisse leur vou­loir du mal (puis­qu’on leur fait com­prendre qu’ils sont para­nos) : on voit dans cette affaire que c’est effec­tiv­ment le cas. Et ceci n’est qu’un détail d’un immense ensemble où on s’est orga­ni­sé pour le main­tien de son propre pou­voir qui est… du mal aux gens !

    Alors ? A qui se confier ? Mais pour­quoi vou­loir confier son posible à des gens qui vous pro­mettent ceci et qui font cela ? et pire encore pour pou­voir vrai­ment faire « cela » ?

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