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Fukushima. L’ex-président de l’autorité de sûreté nucléaire des États-Unis, ennemi de l’intérieur

g-jaczko-nucleaire-fukushima-usaEx-président de l’autorité de sûreté nucléaire des Etats-Unis, Gregory Jaczko vient de jeter un sacré pavé dans la mare nucléariste. « Ce qui s’est passé à Fukushima est tout simplement inacceptable » a-t-il déclaré dans un entretien évidemment repris par le réseau Sortir du nucléaire. Il n’est pas le premier à dénoncer les insupportables conséquences de tout accident nucléaire, dont l’éventualité – sinon la probabilité – n’exclut aucune installation nucléaire dans le monde. La nouveauté, en l’occurrence, vient de l’auteur de cette dénonciation, à savoir l’un des haut responsables de la sûreté nucléaire des Etats-Unis où les pronucléaires, faut-il le souligner ? le considèrent désormais comme un ennemi.

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Gerard Ponthieu

Journaliste, écrivain. Retraité mais pas inactif. Blogueur depuis 2004.

6 réflexions sur “Fukushima. L’ex-président de l’autorité de sûreté nucléaire des États-Unis, ennemi de l’intérieur

  • BION

    Pourquoi ce responsable du monde du nucléaire a-t-il décidé de dénoncer médiatiquement une chose que le grand public, en majorité, connaît depuis fort longtemps ?
    N’est-ce pas une manipulation : en médiatisant ainsi une sorte de reconnaissance ce monde du nucléaire tenterait ainsi de faire évoluer leur image (ils savent combien elle est devenue mauvaise) en misant sur un vieux réflexe : faute avouée … pardonnée ?
    De plus, ce n’est plus au niveau des idées qu’il faut en rester, c’est dans le passage concret à l’acte : le modèle occidental, par ses impacts catastrophiques, est “inadmissible” aux yeux des autres peuples de la planète et totalement inacceptable pour l’environnement.
    Ne dénonçons pas le nucléaire mais mettons NOUS directement en cause en réduisant fortement notre consommation énergétique plus que pharaonesque.
    Et alors quoi donc : nous faisons l’inverse depuis des décennies ; quelle “correction” allons-nous finir par mériter ?

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    • Je ne crois pas à la manip’. Le type a certes plus que trempé dans le système, dont il a a démissionné en mai 2012. Depuis il s’est recasé dans… le gaz. Au cours d’une conférence de presse en septembre dernier à New York, il a donc cartonné contre le nucléaire, considérant que son avenir était désormais à horizon très limité, déclarant : “Quatre réacteurs sont en cours de construction [aux USA], mais il n’y a absolument pas d’argent et aucune envie de financer de nouveaux projets. Donc, dans 20 ou 30 ans, nous allons avoir très peu de centrales nucléaires dans ce pays – c’est juste un fait.”
      Quant au passage à l’acte, comme tu dis, tu le renvoies à ce NOUS si problématique – c’est celui de “si tous les gars du monde”. Il y a des “nous” qui renoncent à EDF pour s’abonner à des fournisseurs alternatifs.
      Le gaz reste cher, surtout en Europe; et il implique la fracturation.

      L’avenir est peut-être à l’hydrogène… et entre les mains de ma fille, Marine 😉 qui vient de soutenir sa thèse de doctorat sur le stockage solide de ce gaz facile à produire, en particulier à partir de l’énergie solaire.

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  • Gian

    Avis aux civilisés : et si nous mettions fin aux épuisements, consécutifs de nos tentatives de plusieurs décennies, à vouloir faire entendre raison aux sourds qui, par leur délire consumériste, énergétivore et destructeur du vivant sur la planète, réalisent une véritable dictature du prolétariat aussi mécanique que mondialisée ? Et si nous portions sur le chaos un regard positif, considérant que seul le cataclysme est capable de transmuter une humanité inaccessible à la raison ? Certes, c’est du poker, mais cela soulagerait du syndrome d’impuissance. Allez, soyons lucides : qui d’entre nous a envie de se sacrifier dans la prochaine guerre civile pour des gens que l’on devine absolument pas reconnaissants ?

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