Boues rouges dans les calanques de Marseille : Royal rejette la responsabilité sur Valls
Les monticules de boues rouges rejetées par l'usine d'alumine Alteo de Gardanne, qui recouvrent les fonds marins du Parc national des calanques (Bouches-du-Rhône), inquiètent les spécialistes, mais aussi les défenseurs de l’environnement.
La ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, interrogée sur le rejet de ces déchets en mer, a imputé à son Premier ministre l'absence de lutte contre ce fléau : elle assure avoir voulu les interdire, mais que "Manuel Valls a décidé le contraire". "C'est inadmissible", assène la ministre devant la caméra de "Thalassa", diffusé vendredi 2 septembre sur France 3.Un permis de polluer pour six ans
Le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a autorisé en décembre la société Alteo à poursuivre l’exploitation de ses usines sur le site de Gardanne et à rejeter en mer, pendant six ans, les effluents aqueux résultant de la production d’alumine. La décision avait pourtant été aussitôt dénoncée par Ségolène Royal, rappelle Le Monde.
La décision d'interdire ces déchets incombe au chef du gouvernement, affirme Ségolène Royal : "[Manuel Valls] a pris cette décision. Il a donné l'ordre au préfet, donc le préfet a donné l'autorisation. Je ne peux pas donner un contre-ordre", ajoute-t-elle.
[Source : Franceinfo, 30/8/16]
Et le déchet Macron, c’est qui, qui a pris la décision ?
Altéo se moque de l’état français depuis qu’il a racheté cette usine. Son objectif est de faire du profit pour rétribuer ses actionnaires, et n’a aucun souci de santé sur les conséquences de ses process industriels. Gageons qu’en 2016, il existe des solutions pour rendre propre cette usine, mais au prix d’investissements importants, ce qui diminueraient d’autant les profits.Le documentaire montre de façon caricaturale le pouvoir politique face à cette complexité, conserver ces emplois en France qui se désindustrialise. Ségolène Royale joue la ministre désavouée par son premier ministre, sans en appeler à l’arbitrage du président, et le député écologiste François Michel Lambert tente ce qui parait impossible, imposer en coulisse une solution de mise en conformité du site vis à vis des impacts environnementaux à une multinationale capitaliste.
Dur dur …, mais pas impossible.