Musique. Pour saluer Legrand Michel
[dropcap]Michel[/dropcap] Legrand est mort, et c’est le grand déversement médiatique. Comme une purge après la biture de jaune, une jaunisse qui, pourtant, continue de sévir. Mais voilà, ce samedi ne sera pas tout à fait comme les précédents. Il résonne d’une musique qui parle au cœur autant qu’aux oreilles. Que dire de plus et d’original sur ce qui sera répété à satiété ? Rien, ou si peu ici. Juste ce petit bout de film qui place ce pianiste de génie en duo, face à un Darry Cowl inattendu, soudain révélé au-delà de son éternel rôle de « comique » de second rang. Ce document, qui commence et finit comme un sketch, témoigne de deux talents heureusement réunis. Les artistes embellissent le monde – ou le rendent moins laid. Salut à eux !
Duo au piano (improvisation de Jazz) de Michel Legrand et Darry Cowl. Émission Pleins feux, ORTF, Réalisateur Jean-Pierre Marchand. 4 oct. 1965. [© Ina]
Content de voir les portes de C’est pour dire s’ouvrir à nouveau. Donc, je me lance. J’ai une habitude, c’est d’attendre les morts célèbres. Surtout au mois d’août,because l’actu disparaît étrangement à cette époque. Le Michel Legrand était sur ma liste. Y en a d’autres. Il aurait dû partir en août, d’après moi. Ah la vache, se vautrer dans le Legrand pendant 12 pages dans Libé, tiens. À l’ancienne. Entendre un article. Quand Libé faisait de la musique. On aurait fait du feu, écouté je ne sais quoi, CD ou surtout musique de films. Évidemment Jacques Demy. Où chacun devient une fille. Surtout moi. Ces vocalises en bonbons. Ces musiques en couleurs. Les parapluies ou les demoiselles. Je suis tellement bouleversé en regardant ces films, que chaque prétexte est bon pour les voir seul, les écouter seul, et chialer. Voila mon hommage !
Azzola et Legrand dans la même semaine, aïe !
Mais oui, t’as raison : j’oubliais Marcel, le grand !