Tchernobyl + 33. Minimiser la catastrophe pour dissimuler les 2 000 bombes atomiques de la guerre froide
[dropcap]26[/dropcap] avril 1986. Tchernobyl. Trente trois ans après, Kate Brown, historienne américaine publie Manual for Survival : A Chernobyl Guide to the Future[ref] Ed. Norton. Inédit en France[/ref]. L’URSS, puis la Russie, l’ONU, l’OMS et l’AEIA, tous ont minimisé, rappelle-t-elle, les conséquences sanitaires et écologiques des retombées radioactives. Tous étaient aux ordres d'un même impératif : masquer une autre réalité, pire encore, celle des quelque 2 000 bombes explosées dans l’atmosphère pendant la guerre froide, qui ont émis 500 fois plus de radioactivité que Tchernobyl.
Officiellement, selon l’ONU, la catastrophe n’aurait fait que 33 à 55 morts, et provoqué 600 cancers infantiles. Le pire accident nucléaire du XXe siècle n’aurait pas eu de conséquences si graves que cela… Il en sera de même, côté déni officiel, au siècle suivant, à Fukushima.
Voir l’entretien complet dans Libération du jour.
Voir aussi sur « C’est pour dire ». Taper "Tchernobyl" dans la case de recherche