Traité européen. France 2 et les « mauvais sondages »
Encore de la mal-info ! Cette fois sur France 2, chaîne du service public – en principe et jusqu’à nouvel ordre. Merci à Dominique qui nous transmet ses vigilantes observations.
« Journal de France 2, 13 heures, le 18 avril. Benoît Duquesne déclare : "Alors que les mauvais sondages se succèdent...."
« Moi j'aimerais bien qu'on m'explique ce qu'est un "mauvais sondage". Est-ce un sondage qui est mal réalisé, donc qui ne reflète pas (ou très mal) la réalité qu'on désire analyser? A mon avis ce devrait (normalement) être ça.
« Ou bien... Est-ce un sondage qui reflète une "mauvaise" réalité? Je crains fort que malheureusement ce ne soit la deuxième explication... Dans l'esprit de la rédaction de la 2, ou du moins dans celui de Benoît Duquesne, un sondage favorable au "NON" reflète une "mauvaise" réalité. Opter pour le "non", c'est vouloir la fin de la construction européenne, c'est en quelque sorte être un "mauvais" citoyen.
« Quelques minutes après, "explication de texte" des nouveautés du TCE tout beau tout nouveau qui accorde plein de nouveautés: droit de grève, égalité homme femme, j'en passe et des meilleures... par un journaleux dont je n'ai pas retenu le nom. Belle gueule lisse et sympathique. Puis happening avec Nicolas Dupont-Aignan (de l'UMP), opposé au TCE, qui accuse les journalistes de partialité. Indignation desdits journalistes.
« Ses interlocuteurs (surtout Olivier Duhamel) le laissent à peine parler. A la fin, Olivier Duhamel prend la parole, sans laisser Dupont-Aignan en placer une: "Laissez-moi finir, vous répondrez après!" mais il sera impossible (temps écoulé) à son interlocuteur de réfuter les affirmations du journaliste "proche du PS".
« Je suis indignée! Comment sont décomptés ces temps de parole? Le sont-ils seulement? »
→ Lire aussi sur le même sujet : Quand France Inter peine à justifier l’injustifiable et L’Observatoire des médias appelle à un traitement équitable de l’information
bonjour cousin
J’ai lu votre post avec la plus grande attention et le plus grand intéret car je le pense il dénote une véritale réfléxion voir même du terrain (?) sur le débat paneuropéen.
Je tiens à vous répondre sur la première partie de votre exposé à propos d’un éventuel plan B.
Personnellement j’ai dit non. Je pense n’avoir pas assez de recul ni d’informations pour confirmer que l’on revotera sur un texte identique. Peut-être la changera-on comme ont pu le suggérer plusieurs éminents acteurs du TECE après le 29 mai ( sur le fonctionnement de l’Union, je serai prêt à dire oui, comme nombre d’autres du non…). Quant à la PAC, il y a sans doute des choses à faire ( mais cela est absolument indépendant d’un oui ou d’un non) et je suis de ceux qui pensent avec circonspection à l’intérêt de la recherche. Cela dit Blair a jusqu’à fin 2005 pour faire quelque chose sur la PAC et je pense qu’il patauge sec malgré tout ses effets d’annonce sarkoziens.
L’Europe en panne pour combien de temps ? Le moins possibles espérons le ; j’y travaille ici même (…). De là à revenir à une Europe Napoléonnienne, il ne faut pas pousser, pas plus que je n’admette le faux débat sur le modèle social… L’Europe ne se modélise pas…
Bref ça n’est pas le sujet pour l’instant mais j’aimerais vous faire remarquer une petite chose qui me gêne dans votre raisonnement ; c’est que la chute du mur n’a été qu’un tournant dans la réalité du rêve européen. Nous sommes dans la continuité de « l’Europe du rideau de fer » ; et pour moi le oui fut été un oui à un traité de libre échange ( tout sauf constituante ; concurrence libre et non faussée oblige…).
Dites moi donc où se trouve l’intéret général dans un traité de libre échange ?
Pour avoir lu le TECE en entier depuis juillet 2004 je pense qu’on confond un peu trop intéret général, globalisation, Europe internationaliste et supranationalisme dans ce débat difficile.
Hors, je pense qu’une constitution européenne devrait établir la citoyenneté européenne sans quoi elle ne peut pas avoir le caractère constituant du supranationalisme. Car c’est bien ce qui manque nous laissant au mauvais sentiment d’une constitution bâclée dans un élargissement précipité où se mêle indistinctement atlantisme et occidentalisation des pays de l’ex-bloc de l’est ; et quand on voit comme l’axe Paris/Moscou/Berlin est toujours aussi gênant pour l’OTAN, on se dit qu’on est toujours entre les deux et que par voie de conséquence, l’Europe ne mérité pas de se voir imposer un seul siège au Conseil de Sécurité dont on ne sait pas lequel eut été choisie d’entre l’anglais et le français avec cette constitution… L’Europe européenne ; notre Europe *mon Europe* n’a pas seulement 25 membres…
Ca n’a pas parce que les économies européennes sont nationalistes que j’accepterai qu’on me traite de nationaliste. Commençons par l’admettre sans millénarisme noir ; ce sont les économies pas les peuples qui sont malades. Qualité plutôt que Quantité. L’économie sociale de marché est perfectible. Encore faudrait-il écouter les nations du nord ou de l’est ou même du centre, sans parler à leur place…
L’Europe Confédérale, l’Europe actuel des Etats Nations feraient bien d’écouter un peu plus les pays qui ne sont pas forcément les grands Etats…
européennement
syntholvip