Blogs. Le ver dans le fruit médiatique
…Ou comment ces blogs, tel le ver dans le fruit… Parce qu’à leur manière ils s’insinuent dans les vides, les brèches, les béances des médias dominants. Preuve, entre mille, ce que je viens de trouver, par rebonds, à partir d’un commentaire laissé hier sur «c’est pour dire». Extrait :
« […] je viens de tomber sur un communiqué de la RADDHO (Rencontre Africaine Pour la Défense des Droits de l’Homme) du 4 avril 2003 qui relate les mauvais traitements subis par un jeune élève d’école coranique à Saint-Louis du Sénégal. Et là, il ne s’agit pas hélas d’une oeuvre littéraire dont l’action se situe vers les débuts de la conquête du Sénégal par la France.
« Aussi surprenant que cela puisse paraître, ni le Sun ni même Le Monde n'ont fait la une avec la photo de l'enfant, aussi ai-je quelque excuse de n'avoir découvert cette affaire qu'avec deux années de retard. La RADDHO raconte ainsi l’histoire de Silèye, talibé de 7 ans ligoté, fouetté, privé de nourriture et séquestré pendant quarante huit heures dans une chambre située dans les locaux de l'ancien tribunal musulman par son maître coranique nommé Ahmadou Ba. L’enfant est ainsi décrit: corps ensanglanté, pieds et mains enflés, dos de l'oreille infecté et présence de multiples plaies. Le maître a reconnu les faits qui lui sont reprochés, déclarant que l'enfant fuguait tous les jours. »
Suite sur « débloc-notes » où l’on trouve aussi un très intéressant papier féministe qui commence par Olympe de Gouge (« le plus sot animal, c'est l'homme ») et se termine par ces mots : « J’attends que la conscience universelle se réveille enfin, que tous les beaux discours, les belles aventures militaires menées au nom de la Justice, du Bien, de la Liberté, des droits de l’Homme signifient enfin quelque chose pour les femmes!
La triste comédie a assez duré. »
→ Images : de la pornographie médiatique. L’une par rapacité mercantile. L’autre par absence. Un même système ?
Est ce ceci le coran ??
Une jeune palestinienne de 32 ans, Hiyam, a été empoisonnée et enterrée par ses frères parce qu’elle avait eu une relation hors mariage avec un homme d’un village voisin. Pour se venger de la révélation du scandale, les frères de la jeune femme se sont rendus dans le village de Mehdi pour y brûler les maisons des 67 habitants, apprend t‑on dans le Monde.
La société palestinienne persiste à traiter les affaires de moeurs avec un conservatisme intransigeant, qui justifie les « crimes d’honneur », explique le quotidien. « Le crime d’honneur fait partie de la mentalité orientale. Ce que la fille a fait là représente une trahison aux yeux de ses parents », explique le Père Raed, le représentant du patriarcat latin à Taibeh, le village incendié. « La famille ne pouvait pas faire moins », jugent deux jeunes hommes de Deir Jrir, le village de la jeune victime.
« Selon la loi tribale, les gens de Deir Jrir auraient même pu demander le déshonneur d’une fille de chez nous ou l’exil de toute la famille », témoigne le Père Raed. Il se félicite qu’après les dégâts occasionnés par les incendies, la famille de Hiyam ait renoncé aux 100 000 dollars de compensation exigés à l’origine, ajoute le Monde.
Les frères de la jeune femme sont emprisonnés mais ne tarderont pas à être libérés. Mehdi, le jeune homme incriminé est en sécurité dans une prison de Ramallah, indique le journal.