Folklore « breton » et dolmens suspects sur TF1
par Christian Le Meut
L’été est bien là, avec ses superbes couchers de soleil, à contempler au bord de la mer, en Bretagne par exemple. On y croise parfois des campings-cars dont les occupants ont fait des centaines de kilomètres, et qui passent leur soirée devant la télé... Avec TF1, qui ne faiblit jamais, ils sont servis : tout un « follklore » local vient à eux. La série de l’été, qui a commencé le 13 juin, s’appelle même Dolmen. elle a été filmée pour une bonne part dans notre belle région, à Belle-Île et du côté de Brest, notamment.
Mais je men vais vous conter lhistoire : une jeune policière, Marie, jouée par Ingrid Chauvin, très belle femme, forcément, revient sur son île bretonne natale pour se marier. Mais, le lendemain de la noce, elle retrouve son frère mort sur une plage avec, dans la main, une lettre en breton, eh oui, en breton, sur laquelle est écrit quelle même est en danger... Suite à cette mort, du sang coule dun menhir. Car cest bien connu, les menhirs saignent...
Cette série nest pas que policière, elle est aussi fantastique, cela ne veut pas dire formidable. Mais il peut sy dérouler des choses qui ne se passent jamais en réalité... Les auteurs peuvent ainsi saffranchir de trop de réalisme, et ça arrange bien pour faire passer le brouet quils nous servent.
Or, des choses fantastiques, se sont produites lors du tournage de cette série. Ainsi les producteurs ont trouvé des Obélix lorientais pour leur fabriquer des menhirs tout neufs, 700 kilos la pièce, selon le journal Le Télégramme (12/06/2005)... Jespère au moins que les Obélix lorientais auront fait payer cher leurs menhirs, car 12,5 millions deuros ont été dépensés, jallais dire gaspillés, vous lisez bien, 12,5 millions deuros pour réaliser cette série ! Avec cette somme, dites, on pourrait en produire des émissions en langue bretonne !... Dautant que leur durée se réduit comme neige au soleil pendant lété...
Autre phénomène fantastique constaté dans cette série télévisée : les Bretons, quand ils fêtent quelque chose dans un bar, chantent Tri martelod yaouank en dansant. Ah non, vous navez jamais fait ça vous ? Eh bien mon frère, oui ! Habitant Belle-Île, il a été embauché comme figurant pour Dolmen. Il a participé à une scène de fête dans un bar. On lui a mis dans les mains une bière sans alcool quil navait pas le droit de boire (elle faisait partie du décor), et on lui a demandé, à lui et aux autres, de chanter Tri martelod yaouank. Les paroles avaient été distribuées au préalable ! Avec leurs sous, les producteurs auraient au moins pu inviter Alan Stivell.
Cest bien connu donc, les Bretons chantent Tri martelod yaouank en dansant quand ils font la fête dans les bars ! Cest vraiment nimporte quoi; mais ce quil y a de bien avec la télé, cest que tous les jours je trouve de bonnes raisons de men passer.
→ Admirer plutôt ce grand petit film :
"La Migration bigoudenn"
Par une nuit de pleine lune, des Bigoudènes s'adonnent, sur une falaise bretonne, à un rituel... culinaire, proche d'une cérémonie de magie blanche. La crêpe ne se contente dès lors plus de sauter dans la poêle. Un vrai délice que ce court-métrage de deux minutes, réalisé par Eric Castaing, Alexandre Heboyan et Fafah Togora dans le cadre de leur 3e et dernière année d'études en cinéma d'animation à l'école des Gobelins, et qui vient d'obtenir le prix du jury du 32e Siggraph. [Cliquer sur l'image pour lancer le film].
Viens seulement de voir ce superbe film ! On croit rêver, on rêve ! La poésie a encore de l’avenir ! Bravo à cette anim” bretonnante ! Quand la technique se met au service de la crêpe, on lève le bol de cidre, oui, c’est très beau et ça change des personnages en caramel mou made in USA !