Érythrée – Un journaliste suédois emprisonné depuis neuf ans
Un journaliste de nationalité suédoise est emprisonné dans son pays d'origine, l'Érythrée, depuis 2750 jours. Une campagne pour sa libération a été lancée en Suède. Des relais internationaux ne seront pas de trop pour tenter de sortir Davit Isaak des griffes d'un régime redoutable. L'Érythrée se trouve au 173e et dernier rang des pays dans le classement mondial pour la liberté de la presse, établi par Reporters sans frontières.
Le texte ci-dessous émane du site Svedeg - Actualités suédoises, qui nous demande de relayer la campagne de mobilisation.
Depuis près de 9 ans, le journaliste et écrivain suédois d’origine érythréenne Dawit Isaak est emprisonné dans l’ancienne colonie italienne. Après plusieurs année en exil en Suède, il retourna en Érythrée en 1996 et fonda le journal d’opposition Setit. En mai 2001, Setit publia la lettre ouverte de plusieurs ministres, critiques sur le régime en place et appelant à des réformes démocratiques. La réponse de la dictature en place eu lieu quelques mois plus tard à l’ombre des attentats du World Trade Center. Le journaliste ainsi que d’autres opposants politiques furent arrêtés et emprisonnés immédiatement. Parmi eux, des ministres du gouvernement qui étaient favorable à des réformes. Parmi les opposants arrêtés, 10 sont morts en prison.
Dawit Isaak est arrivé en 1987 en Suède comme réfugié politique. Il devint suédois en 1992. Lors de l’indépendance de son pays en 1996, il y retourna et fonda le premier journal d’opposition, Setit. Après la publication d’un article critique, il fut emprisonné. Aucun journaliste n’a encore été accusé ou jugé. Ils sont considérés comme des traîtres et les journalistes sont aussi accusé d’avoir reçu des aides financières de l’étranger. Les contacts avec Dawit Isaak ont depuis ce temps été très spartiates. Le consul honoraire suédois a réussi à l’entrevoir à travers des barreaux en 2001. En 2002, il fut hospitalisé pour soigner des blessures dû aux tortures subies en prison selon l’association américaine Committee to Protect Journalists (CPJ). En 2004, l’ambassadeur Érythréen à Stockholm assurait que Dawit Isaac était en bonne santé. En 2005, il fut libéré trois jours mais fut arrêté et remis derrières les barreaux. Aucune organisation internationale n’a pu lui rendre visite depuis ce jour.
Le 26 mars, les rédacteurs des principaux journaux suédois, DN, SvD, Aftonbladet et Expressen ont lancé une campagne de mobilisation pour la libération du journaliste et lancé une pétition afin de faire pression sur le gouvernement suédois. Parmi les possibilités, la coupure des aides financières a été évoquée. L’utilisation de l’Érythrée comme pion dans la lutte de pouvoir en Afrique complique la donne. Le principal problème de la diplomatie suédoise est que le gouvernement érythréen n’a rien à perdre. Les pressions internationales ont de plus peu d’effet sur ce pays et la démocratie n’y a a pas encore germé. Le président érythréen a d’ailleurs annoncé qu’il n’y avait pas d’opposition dans son pays et déclaré que les premières élections seraient possibles dans 30-40 ans le temps que la situation se soit stabilisée. En espérant que le journaliste ne doivent pas attendre aussi longtemps.
Source: Freedawit.com, Dagens Nyheter
Purée de sa race, sans se réjouir de notre flicaille médiatique, journalistes lèche bottes , on ne peut pas être insensibles à ce drame. Les mots justes mènent à la prison. Ailleurs c’est chez nous ! le temps est venu de jeter les calculettes, d’être arrogant, insolant, écrivant, combattant, de la ramener. Oui j’en suis !