ActualitéC de coeur, C de gueule

De l’origine possible des pavés dans la tronche

>>> Attention ! Cette facturette serait un faux… Auquel cas, ça ferait "pan sur le bec" comme dit le Canard. Voir dans les commentaires ci-dessous.

Un copain m'envoie ça, qu'il a ramassé sur internet, après avoir été négligemment délaissé parmi les reliefs du festin – un simple brunch probablement. Pour ceux, dont je suis – les minables sans roleix –, qui ne liraient pas cette poésie dans le texte, tentative d'explications lexicales :

– les deux premières lignes, ça ressemble à du caviar (à la louche) : 15 000 euros quand même ;

– suivent le champagne, du Dom Pérignon; un mathusalem (soit 6 litres) pour commencer (50 000 euros !) ; le Dom Pérignon rosé à 20 000 euros le jéroboam3 litres seulement, mais vous m'en mettrez deux… (Notons en passant le surmoi biblique étiquetant les breuvages du célèbre moine …) ;

– quant au reste, langouste, badoit, coca, c'est tout ce qu'il y a de plus ordinaire – sauf les prix bien sûr, sinon ça servirait à quoi de se pavaner sur une plage de Saint-Tropez, probablement à bord d'un des ces yotes à la Bolloré…

Garçon, l'addition je vous prie !

Voilà Monsieur : 107 524 euros. Bah, pour 16 convives, ça fait jamais que 6 720,25 euros par tête de pîpe. Notez les quelque 16 000 euros de TVA. Pour le coup, une sorte de TVA sociale, version haut du pavé.

À propos, cette citation de Totor Hugo, ouais, celui des Misérables : "Le peuple, disait donc Victor Hugo, c'est comme les pavés : on lui marche dessus jusqu'à ce qu'il vous tombe sur la tête."

[Merci Frank, et à la nôtre !]

 

Partager

14 réflexions sur “De l’origine possible des pavés dans la tronche

  • Le thé à 4 euros, ça colle pas là !

    Répondre
  • Emilie Léonet

    Révoltant autant qu’é­coeu­rant. On a beau se dire que ça existe, en avoir une preuve ça fout un coup !

    Répondre
    • Gérard PonthieuAuteur de l’article

      Merci pour ce contre­point qui, en effet, semble confor­ter l’hy­po­thèse du « fake » pho­to­sho­pé. Une véri­fi­ca­tion plus directe serait à mener sur les lieux du « crime », à Saint-Trop même. Je vais y songer…

      Répondre
      • Dominique Dréan

        Si tu fais une col­lecte pour la note de frais de cette néces­saire enquête, c’est au des­sus de mes moyens…

        Répondre
        • Gérard PonthieuAuteur de l’article

          Eh voi­là l” tra­vail : les hyper riches nous hyper pompent ! (Voir en pas­sant l’ar­gu­men­taire de Vincent ci-dessous).

          Répondre
  • Dominique Dréan

    Mon ordi­na­teur a dû déce­ler quelque chose : j’ai été repê­cher « ton avis de pas­sage » dans les spam !
    Ceci dit, pour cette somme, ils n’ont (ou n’au­raient) pas bouf­fé grand-chose !

    Répondre
  • Fake or not fake, que ces mrs-dames schow­bi­zeurs, foot­ba­leurs, magouilleurs et autres gras du porte-flouze payent leur cham­pagne 200 fois plus cher que moi ne me pose aucun pro­blème. Même pas jaloux.

    Répondre
    • Gérard Ponthieu

      Ben moi si, ça me gêne ! si tu veux, ça heurte la morale, ou l’i­dée que je m’en fais : ce qui per­met d’har­mo­ni­ser le plai­sir avec le bien com­mun. Là, c’est tout le contraire, exac­te­ment ce que je déteste chez les « trop-riches » et qui conduisent notre huma­ni­té, ce qu’il en reste, au bord du gouffre. En quoi, d’ailleurs, un 4x4 bouf­fant du 15 l/​100 me pompe lit­té­ra­le­ment l’air en accé­lé­rant le réchauf­fe­ment. Le plai­sir du 4x4iste, puisque « plai­sir » il doit éprou­ver, s’op­pose au bien com­mun qu’est notre pla­nète com­mune. Accumuler tant de pognon pour le cla­quer ain­si, je vois ça comme un pied de nez à la misère, une injure à la jus­tice. Je lut­te­rai tou­jours contre ça. Vingt guieux !

      Répondre
  • vincent

    En fait, sur le plan moral, mon sou­cis c’est plu­tôt ma propre richesse par rap­port aux mal­gaches ou aux haï­tiens. Que les show­bi­zeurs s’oc­cupent de leurs notes de res­tos, cha­cun son pro­blème. On est tou­jours le « trop-riche » de quel­qu’un d’autre. Je crois que le fos­sé entre les vrais misé­rables de la pla­nète et moi, fran­chouillard moyen, est bien plus grand que celui qui me sépare des dits show­bi­zeurs. Mon propre res­to à 30€ repré­sente 2 mois du reve­nu moyen d’un congo­lais… Taper sur les (rares) plus riches per­met d’é­vi­ter de se remettre soi même en question.

    Pardonne-moi Gérard, mais ta cri­tique des 4x4 me semble sor­tir du même ton­neau. Le réchauf­fe­ment ne vient pas de quelques 4x4 (qui consomment aujourd’­hui à peine plus que les autres voi­tures), le pro­blème ce sont TOUTES nos voi­tures indi­vi­duelles ! Nos modes de vie occi­den­taux, des cen­taines de fois plus éner­gi­vores que ceux de 85% des humains, sont la vraie, voire la seule, cause du réchauf­fe­ment. Ce n’est pas Total qui pol­lue, c’est nous tous, qui lui ache­tons son essence et la brû­lons dans nos moteurs. Mais c’est plus confor­table de taper sur Total que de mettre sa bagnole à la casse.

    Aussi, per­so, je ne tape pas…

    Répondre
    • Gérard PonthieuAuteur de l’article

      Non, pas « cha­cun son pro­blème » ! comme s’il n’y avait pas de lien entre richesse et pau­vre­té ! Et a for­tio­ri entre hyper-riches et hyper-pauvres. Je te ren­voie aux innom­brables don­nées qui fleu­rissent sur inter­net autour de la ques­tion « riches/​pauvres ». Exemple : « En 2009, 1% des foyers de la pla­nète détient 38% de la richesse pri­vée mon­diale. Le nombre de mil­lion­naires en 2009 a aug­men­té de 14%. » [ http://​vil​le​min​.gerard​.free​.fr/​E​c​o​n​o​m​i​e​/​R​i​c​h​e​.​htm ]
      Par ailleurs, ce que sous-tend l’ac­crois­se­ment des 4x4 en temps d’hy­per crises éco­no­mique ET cli­ma­tique – les deux étant liées – c’est l’at­ti­tude de terre bru­lée (après nous le déluge), ce je m’en fou­tisme bling-bling et donc tapa­geur qui insulte la misère de l’hy­per majo­ri­té de la popu­la­tion mon­diale. On en hyper cau­se­ra à une hyper occasion !

      Répondre
      • vincent

        Je te laisse volon­tiers les 4x4 en pâture, je réclame juste le droit de par­ti­ci­per à la curée. Je peux four­nir haches, masses, barres de fer, tron­çon­neuses etc. (sauf pour le vieux Lada de Pouv…).

        En revanche je reste extrê­me­ment dubi­ta­tif sur la signi­fi­ca­tion d’une phrase telle que : « 1% des foyers détient 38% de la richesse mon­diale ». Détenir une usine en France rap­porte des inté­rêts, certes, mais per­met un bon niveau de vie aux sala­riés fran­çais qui y tra­vaillent. Les haï­tiens, mal­gaches ou congo­lais aime­raient énor­mé­ment qu’il y ait beau­coup de capi­ta­listes qui détiennent des usines chez eux. Le capi­ta­lisme enri­chit d’a­bord les action­naires, c’est sûr, mais il est sur­tout le seul sys­tème éco­no­mique qui ait per­mis aux peuples (occi­den­taux) de sor­tir de la misère. A tel point que nous sommes deve­nus gras comme des cochons (cf. les 4x4). Mais aujourd’­hui les res­sources mon­diales sont limi­tées, désor­mais ce sont d’a­bord les peuples hyper-consom­ma­teurs qui affament le reste de la pla­nète. C’est à nous tous de par­ta­ger nos magots avec les peuples misé­reux. Peut-être d’ailleurs est-ce le sens pro­fond dans lequel la crise éco­no­mique actuelle nous emmène… Quant aux richesses des capi­ta­los ou show­bi­zeurs, pour moi, elles sont sur­tout un leurre déma­go­gique pour contour­ner une réa­li­té que nous n’a­vons pas envie de voir.

        Ce point de vue est hyper-mino­ri­taire, tant pis pour lui, mais je le main­tiens… Et d’ac­cord pour en hyper-cau­ser, à condi­tion que ce soit devant un hyper-pastis.

        Répondre
  • @ Vincent : pour­quoi les usines devraient-elles appar­te­nir à un mecs et quelques action­naires dorés sur tranche ? Seuls ces braves capi­ta­listes seraient donc en mesure de sau­ver le monde et dis­tri­buer leur lar­gesse ? Quelle visons pater­na­liste ! Quand au bon niveau de reve­nu des sala­riés fran­çais, fau­drait peut-être leur deman­der ce qu’ils en pensent. On se demande pour­quoi il y a des manifs. Pour y avoir bos­sé quelques années (en usine), je pre­nais le bus comme mes potes et man­geais ma gamelle en vitesse, et une fois payée ma piaule mer­dique meu­blée chez Emmaüs, c’é­tait nada.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Translate »