Amputé après la chute d’un crucifix, un Américain porte plainte
« NEWBURGH, N.Y.
« Un homme qui avait dû être amputé d'une jambe après la chute d'un crucifix de 273 kg a porté plainte contre l'église. Le procès doit avoir lieu en janvier 2013, a annoncé Me Kevin Kitson, son avocat.
« La victime, David Jimenez, avait prié devant le crucifix placé à l'extérieur de l'église Saint-Patrick à Newburgh, dans l'État de New York, car un cancer des ovaires avait été diagnostiqué à son épouse. Après la guérison de cette dernière, David Jimenez avait voulu montrer sa gratitude en nettoyant la croix. En mai 2010, le crucifix s'était écrasé sur sa jambe droite, qui avait ensuite dû être coupée, a raconté Me Kitson.
« David Jimenez demande trois millions de dollars à l'église, qui affirme ne pas être responsable. »
Comme la foudre qui s’abat sur un clocher, ça ne laisse d’interpeller, non ? Et cette histoire de la vieille tante du copain : partie vaillante en train pour un pèlerinage à Lourdes, la voilà qui revient sur une civière. Son pied avait roulé sur un cierge. L’anti-miracle, ça arrive aussi.
J’en profite pour passer au rayon Sciences. J’écoutais hier avec grand intérêt les propos radio (France inter) d’Etienne Klein, physicien, philosophie des sciences. « Penser l’origine » (du monde, ajouterait Gustave Courbet, qui voyait « la chose » à courte distance cosmique, quoique…), une sorte d’impasse dont on ne peut même pas imaginer le bout. Penser la fin, c’est imaginer le non-être, en définir les contours et les propriétés, qu’il ne saurait avoir… car ce ne serait alors plus le néant. Une aporie, comme on dit en haute sphère.
On ne peut voir le bout du tunnel et il en va de même de l’entrée. Klein remet « en cause » le fameux big bang, non pas comme hypothèse, mais en tant que « point zéro ». Qu’y avait-il donc avant l’instant dit « zéro » ? Quid de la matière et de l’énergie « noires » – invisibles et pourtant probables ? Et si la théorie de la relativité générale demeure valable, elle ne s’appliquerait qu’à la seule énergie de la gravitation, et pas aux trois autres connues : électromagnétique, nucléaire faible, nucléaire forte. La question de l’origine est donc, par excellence, ce qu’on appelle une question ouverte. Grande ouverte sur l’in-connaissance. Une ivresse. Comme celle de la foi des croyants ?
Toujours est-il que les sciences m’enivrent. À la nôtre !
Tchin également au grand vide qui me remplit. T’imagines un univers sans questions, Ponthieu ? Un truc nickel chrome livré sur palette en paquet de 12 ? Arggg ! De tout temps l’univers s’est posé la question de l’homme et hop.
Dernière minute : « Comme la victime M.Jimenez a touché une énorme prime des assurances, son épouse dévouée a voulu séance tenante, aller remercier le très-haut et a reçu, à son entrée dans l’église,pleine couenne,un candélabre géant qui a basculé sur la malheureuse,la rendant paraplégique et aveugle.… » à suivre…
(Hier soir sur arte passait un docu sur la théorie du « multivers » (opposé à l’univers)et ses différentes dimensions,- rediffs prochaines voir sur le site de la chaîne…
Le pire n’est jamais sûr ! Merci pour le docu Arte que j’ai loupé.
Ma moman, jadis grande bigote, s’est un jour piqué au doigt en nettoyant un support de cierges dans l’église. Résultat, amputation de deux phalanges. J’ai bien ricané, tu penses ! Aujourd’hui, elle a 92 ans et n’astique plus que sa maison, enfin, je suppose…Il y a peut-être matière à procès (comme pour les enfants qui se choppent un cancer à trois ans). Trois millions en héritage, ça m’irait bien.
Je m’interroge quand même : s’est-elle fait couillonner ou un miraculeux tétanos de longévité lui a‑t-il été inoculé ce jour-là ?
Dieu est grand et ses desseins sont impénétrables. Dieu merci, je n’ai pas trop envie de les pénétrer !
Mécréant, c’est pas à toi que ça arriverait une mésaventure pareille. Que tu brûles en enfer !
A propos de science :
Le « science & vie » hors série de sept 2012 résume assez bien l’état de nos connaissances.
L’avantage des transportes en commun est que l’on peut lire plein de magazines!!!!!
Le « Pôvre Hom » il a « cru si fi er » et « cru fi xer » un descendant en pleine élévation, de l’esprit peut-être, quant à la matière elle a bon poids 273 kg sur un tas de chair, réelle celle là et bien en chair.
Quant à la foi, une fois devrait suffire s’il est de bonne foi.….
Le premier poison, inventé par l’Homme, n’est-il pas la religion ? Empoisonné, intoxiqué, il a fini par s’y habituer, en devenir addict. Pourquoi ne pas constituer des centres de désintoxication, selon le modèle des « alcooliques anonymes » ; on aurait les « bigots anonymes », les « croyants anonymes », ce serait un petit pas pour l’homme et un grand pour l’humanité. On patauge tellement dans l’infantilisme !!!
Sur la chute du crucifix, quelques remarques en vrac. Si Mr Jimenez avait l’habitude de nettoyer la croix, il était très probablement celui qui connaissait le mieux son mauvais état… Par ailleurs Dieu n’est pas réputé pour réparer les croix. Peut-être que par précaution on devrait démolir tous les vieux monuments ? Et aussi, tant qu’on y est, couper tous les arbres de la planète : quel danger que toutes ces forêts où des branches et des troncs morts tombent sans cesse !
Sur le rapprochement foi-science, il est excellent, car, pour moi, l’idée de Dieu et la science sortent toutes deux de l’insatiable besoin humain de connaître. La science est l’exploration du « connaissable », l’idée de Dieu celle de « l’inconnaissable ». Le croyant pense que l’homme n’arrivera jamais au bout de l’inconnaissable, alors que l’athée sait que la science humaine percera un jour tous les secrets de l’univers. Au milieu il y a tous ceux qui s’en foutent.
Sur le « bout du tunnel » ou autre « point zéro », on a déjà cité les multivers qui, pour certains, « communiqueraient » via les trous noirs. Il y a aussi l’énergie du vide. Dans le monde quantique, le vide absolu n’existe pas, il est peuplé de fluctuations énergétiques qui s’annulent mutuellement. Le bigbang serait une de ces fluctuations énergétiques qui aurait donné naissance à l’Univers que nous connaissons. Cet Univers va soit se dilater à l’infini et se fondre dans le vide, soit se contracter après un période d’expansion et redevenir un point d’énergie « négative » qui annulerait la fluctuation d’origine. Bien sûr ces fluctuations d’énergie dans le vide sont infinies et peuvent donner naissance à une infinité d’autres univers tous fondamentalement différents les uns des autres. Il y a encore bien d’autres hypothèses envisagées par les cosmologues modernes, dont la seule vraie caractéristique commune est d’être invérifiables et inaccessibles par nos moyens humains. L’imagination de l’homme est sans borne, et, perso, je ne vois aucune raison pour m’en « désintoxiquer » ! Merci de m’expliquer pourquoi je devrais le faire ?
Dès lors que vous dites « pour moi » ou « perso », je n’ai pas à m’immiscer dans vos affaires intérieures. Chacun est libre (dans ses propres limites et dans celles édictées par la société) d’émettre ses propres croyances. Dès lors qu’il n’en fait pas une quelconque loi universelle, un commandement, une « charia ». rien à redire, sinon dans le cadre d’une bonne joute disputatoire. Dans le cas contraire, celui du prosélytisme-poison – puisqu’il porte atteinte à la libre conscience – il y a fortement lieu d’opposer une résistance proportionnelle à la menace. Ne croyez-vous pas, Vincent ?
Paul, si j’étais d’jeun, je dirais « je te plusse » ! Je ne le suis pas, je dis donc « cher ami, je vous approuve ». Je (sou)ris habituellement devant mon ordinateur en lisant les interventions de Vincent – Contributions plutôt courageuses dans ce bouillon de culture pas vraiment cul-béni. Je l’ai même surnommé « Saint Vincent », mais je ne l’avais dit, jusqu’alors, qu’à moi-même.
Mais là, après votre commentaire, je suis au ferme, je me rends : le Saint Vincent de Paul, c’est un label divin !
@ Dominique
Très heureux de te faire (sou)rire, ça vaut mieux que te faire pleurer ou te mettre en colère. Quant à la sainteté j’en suis loin, Dieu merci ! Surtout que je m’amuse beaucoup ici, merci Gégé…
@ Paul
Certes, certes… Mais c’est valable pour tout le monde : les idéologies tyrannisantes sont nombreuses dans l’histoire et pas du tout un monopole religieux, au contraire. Même remarque pour le prosélytisme. En plus si le prosélytisme consiste à essayer de convaincre son voisin (de tout et n’importe quoi), je ne vois pas comment on peut l’interdire à ces bavards d’humains. Ce ne serait pas un peu tyrannique ça ?
Petit problème : combien de paroles entre humains sont échangées en 30 ans (une génération) sur toute la planète ? Quelques grands chiffres pour mémoire : 10^10 êtres humains ; 10^11 neurones dans un humain ; 10^21 étoiles ; 10^80 atomes… Paroles, paroles, on ne s’en lasse pas.
Vincent, Paul, Dominique, ces trois « saints » sur un ring de catch, ça paierait ! Et autrement plus drôle qu’à Gaza, hein !-)
Je me permets en passant de rappeler à Vincent – c’est mon point de vue, que je partage – que les systèmes totalitaires sont structurés et fonctionnent comme leurs homologues religieux. J’ai déjà eu à développer mes arguments ici-même ( http://c‑pour-dire.com/2012/09/une-insulte-contre-la-foi-et-tout-bascule-dans-le-fanatisme/ ). Staline comme Hitler ont été vénérés comme des prophètes, sinon comme des dieux vivants, drainant des foules d’adorateurs fanatisés au nom de religions idéologiques à base de « pureté » et de rédemption dans l’au-delà du paradis et des hypothétiques lendemains afin de faire passer ce sale moment sur terre qu’on appelle la vie – bordel !
Et s’il n’y avait eu que ces deux histrions assassins ! Mais que dire des Mao, Kim-il-sung, Pol-pot, Khomeiny, Ceaucescu, Moubarak, Khadafi, Hafez el-Assad, Mobutu, Bokassa, Amin Dada, Franco, Mussolini, Pinochet, Duvalier, Videla – sans oublier Castro, je sais il y en a qui finassent et pour qui il y aurait des dictatures nécessaires, pardonnables. Je n’ai pas épuisé la liste, et s’il fallait remonter plus loin dans l’Histoire ! Donc, je disais que tous ces braves gens, ou la plupart, s’entendaient au mieux avec les clergés ; ou bien, au besoin, s’en créaient à leurs mesures, avec leurs apôtres aux ordres.
Ouais, c’est des paroles Vincent. Et bienheureux ceux qui ont cette chance, comme nous, de pouvoir l’ouvrir tant qu’on veut !
Les tyrans que tu cites, qui sont quasiment tous des matérialistes, ont créé infiniment plus de malheurs sur la planète que toutes les religions depuis l’aube des temps. C’est ça la différence absolue. Quant à assimiler nazisme ou communisme à des religions, pardonne moi, mais non. Pour toi les religions sont « le mal absolu », tout mal doit donc nécessairement être religieux. C’est justement cet extrémisme que je combats (et uniquement lui, le reste je le discute…). Pour moi les religions ne sont pas le « le bien absolu », elles peuvent sans aucun doute être critiquées amendées sujettes aux erreurs etc, comme tout autre phénomène humain massif. Mais elles ne sont certainement pas « ce premier poison inventé par l’homme » que l’anticléricalisme franchouillard répète en boucle sans aucun argument autre qu’épidermiques. Rien dans l’histoire ne justifie un pareil extrémisme. Amicalement à tous.
Je reviens à la charge… Admettons que tes tyrans soient ou aient été des « matérialistes » (le pape, au fait, il le serait pas un chouia depuis sa forteresse du Vatican et la banque du même même nom ?), ça ne garantit rien quant à leur connerie barbare. Je préfère, et de loin, ta compagnie d’un spiritualiste comme toi (certes fatiguant) que celle d’un facho qui se dirait matérialiste (et en plus roulerait en 4×4 !) Mais dis-moi, à propos des extrémismes de l’Histoire, pour ne parler que des actuels, cite‑m’en un qui ne soit pas affaires de religions !
Oui, nazisme et stalinisme (c’est toi qui dis « communisme ») étaient structurés comme des systèmes religieux. Ton argument « pardonne moi, mais non » me semble bien court, jeune homme 😉
Merci pour le jeune homme… Serait-ce parce que je ne te parais pas encore suffisemment déniaisé ?
Dans l’actualité récente, une nouvelle m’a « ravi » : la présence dans les manifestations anti mariage homosexuel de dignitaires cathos, mais aussi musulmans et juifs. Qu’ils s’occupent de religion bon dieu ! Où est leur expertise en matière sexuelle ou amoureuse ? (ça va, silence les mauvais esprits, je pense comme vous!).
Les maths et la comptabilité ne sont pas mon fort, mais je ne suis pas sûr que, en données corrigées des variations saisonnières et des progrès de l’armement, les errements religieux qu’ils aient nom saint Barthélémy ou croisades ou world trade center etc… aient été moins meurtriers que les guerres « traditionnelles ». Du reste, les religions n’ont-elles pas été associées la plupart du temps aux conflits ? Le sabre et le goupillon, rien de plus franchouillard…
Dominique
L’être humain est un tout qui ne se divise pas. Alors oui, l’idée de Dieu étant un phénomène humain massif dans toute l’humanité depuis toujours, elle a profondément façonné ce que nous sommes et elle est impliquée dans tout ce que nous faisons, y compris aujourd’hui, y compris chez les athées. Mais il n’y a pas que l’idée de Dieu dans l’esprit humain. Il y a aussi, entre autres, la violence que nous utilisons pour forcer les autres ou pour les voler. C’est cette violence qui est en nous qui provoque les conflits. La question devient : quelle est le niveau d’implication de l’idée de Dieu dans les violences humaines ?
Pour ma part, je pense que les religions ont toujours cherché à freiner la violence des hommes. Certes elles n’y sont pas parvenues autant qu’on aimerait, mais le « tu ne tueras pas » est d’abord une invention et un commandement de Dieu… D’ailleurs quand la violence est strictement religieuse, elle est beaucoup moins forte que quand elle est profane. L’Inquisition par exemple a été beaucoup moins meurtrière que la Terreur révolutionnaire (je l’ai déjà montré ici même). Pareil avec le nationalisme, idée profane par excellence, qui a causé dans les deux derniers siècles infiniment plus de malheurs que toutes les violences religieuses depuis l’aube des temps (même en pondérant avec le niveau de population ou la puissance des armes modernes). La raison profonde est que lorsqu’un croyant tue quelqu’un, il le fait avec le sentiment de transgresser un des principaux commandements de Dieu et ainsi de mettre sa place au paradis en péril… Ce frein fondamental est inexistant dans le matérialisme athée.
Désolé de résister… quoique, j’adore !
Je m’en mêle, bon sang, ne pouvant pas laisser dire n’importe quoi ! Ce que tu ressors là c’est la vieille rengaine selon laquelle un « matérialiste athée » comme tu dis serait interdit d’humanité, de compassion et de sens moral ? D’ailleurs ce n’est pas un Homme ! Tandis que la « place au paradis » n’empêcherait pas le croyant de tuer ! Et lui serait plus humain !
Ensuite, ton calcul mortuaire entre l’Inquisition et la Terreur, ne saurait absoudre ni l’une ni l’autre. D’autant moins, je te le rappelle, que cette dernière, Robespierre en tête, agissait aussi au nom de l” « Être suprême ».
Enfin, à propos du « tu ne tueras pas », excuse le ricanement – c’est celui de l’Histoire, (pour ne pas remonter au « déluge »;-) et nous limiter à l’Antiquité pour aller jusqu’à nos jours chez les cinglés des terrorismes « au nom de Dieu, d’Allah, de Yahvé », en passant par la Saint-Barthélémy, Sabra et Chatila, on ne peut qu’en oublier.
Et puis, il y a l’Holocauste, qui interpelle non pas tant un Hitler comme incarnation du Mal, mais ce « mystère » qui a produit la complicité active de (presque) tout un peuple. A ce niveau-là, c’est d’ailleurs le Dieu qui, à supposer qu’il existât, se trouverait salement renié. Ce qu’on fait bien des survivants à l’inqualifiable drame.
Gérard
En intro de son livre Joseph Ratzinger réclame la critique des lecteurs et demande leur « bienveillance », c’est à dire un à priori de sincérité et de pas trop stupide. Je n’ai ni dit ni pensé que les athées étaient dénués de morale ou moins humains que les croyants (ce serait vraiment trop stupide!). Je n’ai absous ni l’Inquisition ni la Terreur, je les ai comparées ce n’est pas pareil. Le terrorisme islamiste a tué infiniment moins de gens dans le monde que le rationalisme US en Irak. Quant à l’Holocauste, la vraie question qu’il pose n’est pas sur Dieu, mais sur chacun d’entre nous. Jusqu’où sommes-nous capables d’aller ? Question renouvelée au Cambodge, au Rwanda, en RDC… Jusqu’où suis-je capable d’aller ? Si tu veux bien me lire avec « bienveillance », tu verras que quand je parle de Dieu je ne parle que de l’homme.
Bon.
Pour préciser la chronologie, le commentaire de Gérard n’était pas affiché lorsque j’ai envoyé le mien..
Voici une nouvelle de nature a appaiser le débat en introduisant 0,7% d’incertitude.
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20121120.OBS0011/l‑eglise-s-est-trompee-sur-la-date-de-naissance-du-christ.html
Je propose que le vatican range un peu son bureau et, quand ça sera fini qu’il réponde sincèrement à la question fondamentale : est-il vraiment né ?
« Un énorme travail de neuf ans », précise l’article de l’Obs ! Tout « ça » (147 pages quand même) pour arriver à ce scoop archi rebattu ! « Le Livre des trois imposteurs » date de la fin du XVIIe et, gros avantage, règle son compte – et pour les prix d’un – aux trois monothéismes qui nous empoisonnent. Autrement dit, aux trois religions dominantes bâties sur des fables infantiles destinées à cette partie de l’humanité qui ne s’est pas encore redressée. On ne peut dénier cette réalité qui constitue un vrai sujet de questionnement, alimentant des débats sans fin entre théosophes, philosophes, scientifiques de toutes disciplines. Sans oublier la cohorte des blogosophes…
@ Dominique
Il n’y a pas beaucoup d’êtres humains dont on ait autant de trace d’existence que le Christ. Compte tenu de l’absence d’état-civil en Judée à cette époque, il n’y en a pas de preuve absolue. Mais si l’absence de preuve faisait la non-existence, alors environ 90% de l’humanité n’aurait jamais existé…
@ Gérard
Le travail de neuf ans, c’est pour les 3 tomes (600p). Pendant ce même temps Ratzinger a fait pas mal d’autres choses et écrit beaucoup d’autres bouquins. L’année de naissance du Christ n’est qu’une précision historique sans vraie importance dans le livre, mais dont les journalistes se sont emparés pour mieux vendre leurs articles (et le bouquin papal du même coup). Enfin je nie totalement une quelconque réalité qui prétendrait que je ne me suis pas redressé. Ce coup-ci c’est toi qui traite les croyants de moins humains…
Je note : l’existence de Jésus n’est pas attestée. Mais là n’est pas le problème. Partant de son existence même mythique, reste à considérer sa fonction symbolique et religieuse. Et c’est dans les religions que ça se gâte, pas dans les questions de foi, pourvu qu’on les laisse à chacun. Les religions séculières, forces de pouvoir et de contraintes, sur les choses, les gens, les esprits et les corps (corps sexuel en particulier, et chez les enfants pour commencer) – ça c’est du lourd ! et je me redresse « comme un seul homme », heureusement pas tout seul ! Je me redresse en ce sens où on peut s’être mis physiquement debout en restant mentalement couché, soumis, parfois comme mort…
j’avais bien pigé ton « redressé », et dans ton sens que j’ai répondu.
C’est reparti !
J’avais un peu laissé courir, convaincu que ce type de débat (où la foi d’un côté est l’argument suprème) ne peut mener à rien.
Il est évident qu’on n’aura jamais de preuves de l’existence de dieu. Par contre, je considère que la souffrance des enfants, les injustices sociales héréditaires, la connerie des clergés,etc…sont autant de preuves de son inexistence. Où alors, c’est un dieu particulièrement pervers et le diable n’a rien à lui envier.
« Réactions épidermiques », disait Vincent. Précisément, il s’agit bien de cela : A l’âge où l’épiderme découvre les joies du contact, la religion se permet d’installer des barrières « morales » contre l’épanouissement naturel. J’ai été élevé dans la culpabilité par des parents complices de ces types en robe à qui des dizaines de gosses allaient raconter leurs timides parties de touche-pipi et mendier le pardon. Cela, tout ce temps volé à la jeunesse, c’est impardonnable !
Ca, c’est un sentiment personnel et je vous rassure je me suis – comme dit Gérard – « redressé ». Mais je suis totalement révulsé quand je vois l’église s’opposer à la légitimation de formes d’amour maintenant avouables alors que tant de ses membres, étouffés par des règles inhumaines, se sont livrés à des crimes sexuels. « Peu nombreux », dira Vincent. Quand bien même, un est trop. De même qu’un seul crime commis au nom de ce « dieu d’amour » eut été de trop. Alors, l’inquisition, la sorcellerie, les Albigeois, les croisades…beurk !
Cependant, je ne suis pas un prosélyte de l’athéisme, comme disait Brassens, « Ils me laissent dire merde, je les laisse dire amen »…
Dieu vous aie en sa sainte garde !
Brassens était un grand sage. Je le rejoins avec toi sur le prosélytisme. Celui des patentés nous emmerde assez pour ne pas en rajouter une couche. Cependant, c’est face à l” « envahisseur » que se pose la question de la résistance. Laisser faire serait une désertion. C’est alors qu’on se mobilise… Ah, ce langage guerrier ! Soit, allons‑y mollo ; on le peut, du moins en France où nous avons quelques antécédents historiques et donc quelques outils pratiques et intellectuels. Tandis que chez les anglo-saxons, notamment, le péril demeure sérieusement, en particulier avec les créationnistes et les croisés du « design intelligent ». D’où l’irruption des Dawkins, Hitchens, Dennet ; tandis qu’un Onfray, chez nous, apparaît en principal rempart athéiste. Une relève semble surgir (Caroline Fourest, par exemple) avec les luttes anti-sexistes et, par conséquent, anti-religieuses – au sens anti-clérical de lutte contre les clergés qu’on voit ressurgir en ce moment dans des manifs très explicites. Tout ça pour dire que l’anti-cléricalisme ne me paraît nullement démodé, comme « on » voudrait le faire croire, en effet sous couvert de ce « on » des trois impostures religieuses opposant leur solidarité de façade. Chacun des monothéismes ayant intérêt à prêcher pour les autres, à les défendre quand ils sont attaqués. Tandis que, pendant les travaux d’apparence, les guerres de domination ne sauraient cesser, à peu près partout dans le monde. Tout ça au nom de la Paix, de l’Amour du Prochain, du Dieu si grand et miséricordieux.
Bah, je sais très bien que la foi n’est pas mon « argument suprême », mais je ne suis pas sûr pour vous les amis ! Je laisse tomber (pour le moment).
Juste une dernière remarque, Gérard. Si j’osais sur-interpréter ta comparaison gaulois-saxons, je dirais qu’en France « on » est tranquille à cause de notre loi de 1905 et de nos habitudes anticléricales, que n’ont pas les engliches (pas assez latins pour ça). Mais il n’est pas sûr du tout qu’on reste tranquille. Parce qu’un changement majeur et inévitable pointe son nez à l’horizon, c’est la montée de l’Islam partout en Europe. Des statisticiens ont même prévu qu’au rythme actuel les musulmans seraient majoritaires en France dans une quarantaine d’années. Il ne s’agit pas de jouer au FN (que je conchie joyeusement), mais juste de remarquer que nos empoignades à la Don Camillo risquent de devenir rapidement des objets de curiosité archéologique…
Ta « dernière remarque », je la partage. A la nuance près de tes prédictions apocalyptiques ; je ne sais d’où tu les tires ; d’autres prédisent que la première religion mondiale sera le pentecôtisme (évangélistes)…