EPR-Flamanville. Un couvercle de poids scelle la non-Autorité de non-Sûreté nucléaire
Donc, le "gendarme de l’atome" a renoncé à sa mission, doublé également par EDF et Areva. En effet, les défauts de fabrication de cette fameuse cuve avaient été pointés et signalés dès 2005 chez Creusot-Loire[ref]Entreprise tombée dans l’escarcelle de Bolloré, adepte du tout profit – également propriétaire de Canal +, qui rechigne à payer les auteurs…[/ref]. Mais l’enjeu étaient tel pour EDF et Areva, dans la panade financière, que la commande a été maintenue et, surtout, la cuve installée, plaçant l’ASN devant le fait accompli. Ce qui explique tout l’ambiguïté de sa position. Invalider cette cuve – déjà installée, derrière le dôme de béton – retarderait la mise en route de l’EPR de plusieurs années, en l’alourdissant de plusieurs milliards dus aux travaux de démolition et de reconstruction partielles ainsi qu’à la perte d’exploitation. [ref]En cause également, l’EPR en construction interminable en Finlande, deux autres en Chine, et enfin les deux prévus à Hinkley Point, en Angleterre.[/ref] L’enjeu est donc tel que la sûreté a été sacrifiée au nom des intérêts économiques. Ainsi en est-il des industries du tout-libéral, et du nucléaire tout particulièrement, y compris là où il a gravement « péché » : en Ukraine, en Russie, au Japon et aux Etats-Unis – sans parler des nombreux incidents et accidents, en France, minorés par leurs responsables.« ASN » veut dire « Autorité de Sureté Nucléaire », enfin voulait dire. En validant une cuve de réacteur – pièce maitresse d’une installation nucléaire – non conforme aux exigences de sûreté, cette institution dénie tout sens à son « autorité » et, du même coup, à la notion de « sûreté nucléaire » qui lui est constitutive. Ainsi, la cuve de la centrale nucléaire « EPR » de Flamanville n’est pas conforme aux exigences de l’« art » nucléaire ; mais elle est tout de même validée ! Du moins pour sept ans… Pourquoi sept ? Chiffre magique peut-être ? – sept jours, sept planètes, sept pétales de la rose… Au-delà de 2024, bah, on verra bien !
La décision n’est toutefois pas encore définitive ; il s’agit d’un premier avis – son avis final sera rendu d’ici fin octobre après « consultation publique ». Quelle consultation ? Mystère. À moins qu’il s’agisse d’une éventuelle prise de position de Nicolas Hulot, le nouveau ministre de la chose « transitoire » ; car le nucléaire se trouve bien à un croisement de route, doublé qu’il est désormais par les énergies renouvelables dont les coûts sont devenus moindres que ceux de l’électricité nucléaire ; doublé aussi par l’abandon progressif de cette énergie si dangereuse, ainsi la Suisse qui vient de trancher la question par référendum.
À Flamanville, l’ASN a donc dû pactiser avec « son » diable : va pour cette fois, mais EDF devra surveiller la « bête » malade et l’opérer fin 2024, en changeant le couvercle litigieux – d’ailleurs déjà commandé au Japon : un aveu !
Jouer avec l’atome, quoi qu’en prétende les nucléocrates et autres adorateurs des dogmes technologiques, est autrement plus inconséquent que tout manquement industriel hors nucléaire. Les accidents, on ne le sait que trop, sont sans appel, exposant des populations entières à la maladie, condamnant à jamais des régions entières. Mais les Docteur Folamour demeurent inébranlables, sauf en cas d’accident, et pour un temps seulement, ce temps du rejet puis de la méfiance qui passe si vite en vidant les mémoires collectives – le système médiatique s’y emploie.
La France est championne du monde dans la catégorie de ces néo-négationnistes – l’histoire politique, militaire, industrielle, financière et technocratique se trouve totalement figée et imbriquée dans cette sorte de religiosité. Il faudra brûler beaucoup beaucoup de cierges pour la cinquantaine de réacteurs hexagonaux tiennent bon, à commencer par le couvercle de Flamanville.
Contre les apprentis-sorciers
L'AFFRANCHI JARDINIER
C'est dans les années 70 que Yves Gillen et Annick Bertrand posent leur roulotte sur un terrain en lisière de marais. Leur rêve : vivre en autarcie et dépendre le moins possible de la société de consommation. Plus de 40 ans plus tard, l'affranchi jardinier fait toujours avec les moyens du bord pour subvenir à ses besoins fondamentaux avec le souci de préserver l'environnement et d'embellir son cadre de vie. Jardin potager, panneaux photovoltaïques, mini-éolienne, cuiseur solaire, récupération d'eau de pluie, éolienne de pompage, "douche du futur", machine à laver recyclée et customisée... À plus de 70 ans, Yves ne manque pas d'énergie et d'imagination pour continuer à vivre comme il l'entend ! Un révolutionnaire rare, dans les actes.
Il y a aussi les 7 merveilles du Monde et les 7 péchés capitaux, ou encore les 7 notes de la gamme : d’ailleurs, c’est ce dernier sept qui a dû inspirer les nucléopathes, avec do-2017, ré-2018, …si-2023, ce qui permet de redémarrer avec do-2024, ré-2025, and so on… C’est sans fin, sinon avec l’épuisement de la source du combustible. C’est écrit dans le livre Jaune n° 5. Rézoneman imparableux, car totaleuman siantifik. Bizzz à tous-e-lgbt‑s
Oh, purée, t’as la grande forme post-dadaiste ! Pas irradié au moins ?
Article puissant de lucidité et de saine colère !
Puisse-t-il réveiller nos gouvernants de leur mauvaise foi,criminelle !
Salut ! le livre jaune n°5 parle surtout des longs listings de personnes qui mènent notre monde ! Ponpon dommage qu’on reçois pas les réponses à nos commentaires directement par nos emails sinon on sait pas ! et y a pas l’échange ! bizz
Si si, les commentaires de com” suivent (si t’as coché la case correspondante lors de l’envoi). Ou alors, c’est qu’il n’y a pas de suite…
La bise aussi, même si je fuis « ton » Livre jaune comme les pestes qui alimentent les complotismes de tout poil.