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Bertrand Tavernier, le cinéaste de l’histoire

Par Daniel Chaize

Populaire et de qualité, tel était le cinéma de Bertrand Tavernier, mort hier à 79 ans. Son savoir encyclopédique couvrant l’histoire du cinéma, particulièrement français, était reconnu par ses pairs au niveau international qui apprenaient de lui. Il adorait les conférences et les débats où il excellait à partager son art avec le grand public.

Mais Bertrand Tavernier était aussi un très grand amoureux et connaisseur de l’Histoire. Celle des nations, des pouvoirs et des hommes. Tous ses films décortiquent ces tissus de vies colorées et peignent richement les actions brillantes et sombres des sociétés. En dévoilant parfois des pans du mystère absolu des psychologies humaines. Il dénudait discrètement, avec élégance, les fils de notre existence pour que nous en mesurions l’importance et la singularité. La beauté et l’horreur.

Que la fête commence, La mort en direct, Coup de Torchon, Un dimanche à la campagne, L 627, La fille de d’Artagnan, Capitaine Conan, l’oscarisé Dans la brume électrique, La princesse de Montpensier, Quai d’Orsay… Le Juge et l’assassin, la liste est longue de ses films dont nous gardons mémoire et dont en ce jour triste, nous reviennent des images et les musiques toujours merveilleusement choisies.

Dans sa préface du livre de Christine Leteux[ref]Christine Leteux, Continental Films, la tour verte, octobre 2017[/ref], Bertrand Tavernier conclut avec une phrase empruntée à Romain Rolland : « Un héros, je ne sais pas trop ce que c’est, mais vois-tu, j’imagine, un héros c’est quelqu’un qui fait ce qu’il peut. Les autres ne le font pas. »

En ce sens, le cinéaste lyonnais est un héros de son art. Il l’a porté très haut.

DC

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