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ma REVUE DE PRESSE. Irrévérence papale – Entre poire et fromage, le Hollande – Des milliards, sinon rien – …Et avec 1.000 euros ?

CabuAllez, petite revue de presse du dimanche avant les vêpres. Et c’est pourquoi je commence par le Canard enchaîné et l’irrépressible – notez bien l’adjectif – envie de citer Cabu, paparazzi papal, avec sa vue unique sur les coulisses de la clinique romaine. Avec un témoignage aussi capital, Cabu a définitivement gagné le paradis ; il est vrai qu’il n’en était déjà pas loin pour avoir tant croqué de curés, de bonnes sœurs et de papes pareillement – ce qui relève d’une saine irreligiosité.

Je me permets donc de pomper le Canard qui, j’en suis sûr, m’absoudra de ce péché d’envie. Aussi m’abstiendrai-je d’abuser en citant sans le montrer cet autre chef d’œuvre d’esprit, signé Wozniak celui-là (page 4). C’est la même scène que celle de Cabu, mais vue de l’extérieur de la clinique… Sous le titre «Le pape revient de loin», et dans son style inimitable, le dessinateur fait dire à Jean-Paul 2 : «J’ai frappé aux portes du paradis, mais il n’y avait personne…»

Une fois de plus, on en revient au fameux «on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui». A inscrire au fronton du temple du Libre esprit et de l’Irrévérence salutaires.

Du pipol ou du pipo ? De la pipolette !

Daniel C., un de mes informateurs du réseau «Gorge profonde dans les médias» (GPDLM, qui n’est pas une nouvelle loge maçonnique) rapporte qu’Europe-1 – que je n’écoute jamais, cause pub’ urticante – diffuse une émission intitulée “Politique people“. Tout un programme. C’est là, en pipol majeur, qu’il a entendu François Hollande déclarer : «J’ai les mêmes goûts culinaires que Jacques Chirac en Corrèze». Vache de questions : Hollande va-t-il jusqu’à aimer la tête de veau vinaigrette ? Chirac préférerait-il le gouda au cantal ? Faut-il donc choisir entre mimolette et pipolette ?

Hollande a encore dit : «Je reconnais bien volontiers à Jacques Chirac qu’il a pour les gens une certaine tendresse, une certaine curiosité. […] Il est président, il ne l’est pas devenu par hasard». Et d’ajouter qu’ «il n’y pas de démarche politique qui ne soit fondée à (ses) yeux sur ce rapport-là».

Dans la vie, “j’ai des passions normales”, a poursuivi le secrétaire du PS. Et de nous rassurer : «J’aime le football, je suis prêt à défier qui que ce soit dans la sphère politique ou ailleurs sur les compositions de l’équipe de football depuis 1966. C’est une vraie passion (…) je m’intéresse au sport».

Pas de doute : voilà bien le profil d’un vrai présidentiable.

Qui veut gagner encore plus de milliards ?

Bon. Religion, c’est fait. Politique, c’est fait. Entrons dans la catégorie «supérieure», celle qui avale toutes les autres, par définition : la globalisation. Entrons donc dans l’horreur, présente et à venir. Titre de une du Monde de samedi [12/02/05] : «Consommation : la bataille des marques mondiales». Je vous aurai prévenus : «Les industriels de la grande consommation se livrent une guerre désormais planétaire et sont à la recherche de «marques milliardaires» capables de leur faire réaliser des économies d’échelle. Exemple : aujourd’hui dans la plupart des hypermarchés du monde – dans plus de cent pays parfois –, on trouve les mêmes chips Pringle et les mêmes shampooings Heads & Shoulders.

«Le rachat récent de Gilette par Procter & Gamble illustre ce phénomène. Pour ces groupes, les marques n’ont d’intérêt que si elles génèrent plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires. La concentration ne fait que commencer, et seuls les groupes les plus puissants survivront.»

J’ajoute : on commence par la concentration, on finit par l’extermination. La suite dans deux pages hallu-ci-nantes du Monde de samedi.

Monde2

Ah oui, j’oubliais, une devinette qui tue : Quelle est, en chiffre d’affaires, la principale multinationale «des médias et de la culture»?… Le gagnant est : Procter & Gamble, le Mr Propre qui lave plus blanc que blanc. Les 19 autres de la liste sont sur Acrimed (données de 99).

Et avec 1.000 euros par mois, on fait quoi ?

Mondialisation, c’est fait aussi – si j’ose dire. Le social, ah le social ! Et en plus nous restons dans le même monde, celui de la grande distribution, côté caissières d’hypermarchés. Belle enquête du Monde 2 avec portraits d’un homme et sept femmes, souvent mères et vivant seules avec 1.000 euros par mois, plus les cadences, les horaires « flexibles » et le sourire obligatoire au client comme au patron – faut-il vous l’emballer ?

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